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Cultures communes et diversités culturelles

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Objectif :
La population française est basée sur une mixité sociale, religieuse et géographique grâce aux différentes étapes d'immigration et la colonisation. Le « vivre ensemble » n'exclut pas l'expression des individualités et de la diversité culturelle apportée par chacun. Les textes fondateurs de la République française garantissent même le respect et le droit aux manifestations de cette diversité. Cependant, vivre sous un même drapeau impose le respect de règles communes et notamment celle de la séparation des pouvoirs politique et religieux et le droit à l'égalité de chacun.

Il s'agit de savoir s'il est possible de concilier des pratiques, des cultures particulières, qui appartiennent au domaine privé, avec celles de la sphère publique, et de définir si elles vont dans le même sens ou si, au contraire, elles se compromettent ?
1. La séparation des Églises et de l'État comme principe fondateur d'une culture commune
a. Une séparation nécessaire
Au 16e siècle, la France est déchirée par des guerres de religion d’une extrême violence entre catholiques et protestants dont le symbole reste le massacre de la Saint Barthélémy le 24 août 1572. S’impose alors, au 17e siècle, l’idée que pour gouverner et permettre aux catholiques et protestants de vivre ensemble, l’État ne doit pas interférer dans les affaires religieuses. En 1905, politique et religion sont très clairement séparées dans deux sphères distinctes : la sphère publique et la sphère privée. Cette division, que l’on nomme laïcité, est un élément fondateur de la République française. Peu d’États ont voté ce principe de séparation des Églises (au sens de religion) et des États. La laïcité française reste une exception.
b. Des valeurs communes
La citoyenneté désigne la qualité de citoyen. Elle donne accès à certains droits et impose de respecter, en contrepartie, des devoirs définis. Elle passe par la reconnaissance de valeurs communes, les valeurs de la République qui fondent notre culture commune, liberté, égalité et fraternité.

La République garantit :

• la liberté de culte, d'opinion, d'entreprendre et de se syndiquer ;
• l'égalité des sexes, des chances, devant la loi et le suffrage (« Une personne, une voix », Constitution de 1958) ;
• la fraternité, c'est-à-dire l'entraide, la solidarité et l'engagement des citoyens.

Être un citoyen, c'est avoir conscience de ces valeurs et les respecter au quotidien. Elles permettent de vivre ensemble dans le respect de la diversité.
2. Les limites de la diversité
a. Doit-on, au nom de la diversité, accepter toutes les pratiques ?
Chacun a le droit en France de pratiquer sa religion, parler une autre langue que le français, avoir des pratiques culturelles différentes et cela dans le respect de la dignité. Cependant, lorsque des pratiques sont manifestement contraires aux principes de la République, que doit-on faire ? Accepter au titre du respect des particularismes ?

Prenons l’exemple de l’excision des fillettes. Cette pratique, qui consiste à l’ablation du clitoris, est une pratique rituelle dans certains peuples. En France, cet acte est considéré comme une mutilation et est puni par la loi. Ainsi, un couple de la Nièvre s'est vu condamné le 1er juin 2012 à 2 ans de prison ferme pour « complicité de violence volontaire ayant entraîné une mutilation ».
Lorsque le principe de l’égalité homme-femme n’est pas respecté par une pratique, il ne peut être toléré par la République. L’excision est punie par la loi même si c’est un acte qui dépend de l’espace privé car, encore une fois, il s’agit d’une mutilation.

Le port du voile intégral n’est pas proscrit dans la sphère privée où la pratique religieuse est libre tant qu’elle respecte les droits de chacun. Mais, comme il est un signe d’inégalité entre les hommes et les femmes et une atteinte au principe de laïcité, il est interdit de le porter dans les lieux publics depuis 2010.
b. Quelle place pour les langues étrangères ?
La langue française naît en 842 dans les Serments de Strasbourg conclus entre Charles le Chauve et Louis le Germanique. En 1539, François 1er impose, par l'Ordonnance de Villers-Cotterêtsl'utilisation du français dans les actes officiels et de justice.

Pendant les 19e et 20e siècles, on assiste au déclin des patois (langues régionales) au profit du français qui est enseigné à l'école. Avec les différentes vagues d'immigration, de nombreuses langues étrangères, comme l'espagnol, l'italien, le portugais puis, plus récemment l'arabe, le tamoul, le mandarin font leur apparition sur le territoire français.

Parler plusieurs langues est un véritable enrichissement culturel. Cependant, il est nécessaire de maîtriser une langue commune. En effet, comment suivre la scolarité de son enfant, faire des démarches administratives, comprendre ses droits et ses devoirs, trouver du travail si l’on n’a pas un langage commun ?

Peut-on imaginer que chaque langue parlée en privé puisse bénéficier d’une reconnaissance dans le public ? Il y a aujourd'hui la possibilité de passer des épreuves de langues facultatives (étrangères ou régionales) au bac et, dans certaines régions, comme la Bretagne, les rues sont indiquées en français et en breton. Cependant, la vie collective exige de maîtriser la langue française et, à l'échelle européenne, la langue anglaise.
L'essentiel
Être citoyen, c'est savoir respecter ses devoirs et connaître ses droits. Chaque citoyen français a le droit de pratiquer sa religion, de parler une langue étrangère, de respecter des pratiques culturelles différentes sans être inquiété. Cependant, tous les citoyens vivent selon des valeurs communes qui sont garanties par la République et ne peuvent être bafouées. Le droit à la dignité de chacun, l’égalité entre hommes et femmes, Noirs et Blancs, Musulmans et Athée, etc. Cette culture commune est souveraine car il en découle un respect des traditions culturelles et le « vivre ensemble ».

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