Comment mesurer la richesse nationale ?
- Comprendre les liens entre croissance économique et richesses.
- La croissance économique mesure donc l’évolution de la richesse nationale.
- Celle-ci est mesurée par le PIB qui comptabilise la production marchande et non marchande.
- Mais cet indicateur n’est pas parfait, il ne comptabilise pas toutes les activités (l’économie informelle) et ne donne pas d’indication sur le bien-être ou la répartition des richesses au sein d’un pays.
Cette question est cruciale pour évaluer les performances d’une économie nationale et la comparer aux autres. Mais est-il possible de comptabiliser fidèlement toutes les richesses ?
Cet accroissement est mesuré par un indicateur de dimension, en général par la variation du produit intérieur brut (PIB) à l'échelle nationale.
Il est obtenu en divisant le produit intérieur
par le nombre d’habitants. Il peut donc rester
stable malgré une forte croissance
économique si la population augmente dans les
mêmes proportions.
La croissance économique a été
particulièrement forte au cours du
XIXe siècle grâce à la
révolution industrielle puis de la fin de la
Seconde Guerre mondiale jusqu’au milieu des
années 1970, période appelée
« Trente Glorieuses ».
Le terme crise économique est moins
précis, il peut désigner une
période de croissance plus faible que
précédemment (récession) ou
alors de baisse des richesses produites comme ce
fût le cas en France en 1993 ou plus
récemment en 2009 (cela devient une
dépression lorsque cette situation
perdure).
Le PIB mesure donc les variations de la richesse
produite sur un territoire donné.
Ce sont donc les agents économiques qui
produisent sur le territoire qui seront pris en compte
quelle que soit la nationalité d’origine.
Ainsi, lorsque Toyota (entreprise japonaise) vient
produire ses voitures en France cela est
comptabilisé dans le PIB français.
Le PIB évalue d’abord la production
marchande en faisant la somme de toutes les
valeurs ajoutées des entreprises (et non pas
les chiffres d’affaires car les consommations
intermédiaires seraient alors
comptabilisées plusieurs fois). Cette mesure ne
pose aucun problème car elle est
monétaire.
Par contre la production non marchande
(gratuite) n’est pas monétaire, les
richesses créées par les administrations
ou certaines associations sont donc
comptabilisées par la somme des coûts
de fonctionnement (salaires des fonctionnaires,
coût des infrastructures, achat de consommations
intermédiaires…).
On ajoute aussi à tout cela des montants de
loyers fictifs pour les ménages
propriétaires de leur logement (pour
éviter de voir le PIB baisser si plus de
français deviennent propriétaires et ne
paient plus de loyers) ainsi qu’une
évaluation de la production agricole
autoconsommée (jardin potager à usage
personnel) mais cela reste marginal dans la somme
totale.
Tout d’abord, le PIB mesure la somme des
richesses mais pas leur répartition, un pays
riche comme les États-Unis par exemple compte
beaucoup plus de pauvres que la France où le PIB
par habitant est pourtant moins
élevé.
De plus le PIB évalue les richesses
monétaires et non pas le bien-être de la
population. Par exemple, si le nombre
d’accidents de la route augmente en France, la
richesse créée sera supérieure car
il faudra réparer les voitures, soigner les
blesser… C’est particulièrement
vrai pour la pollution, un pays en pleine croissance
comme la Chine pollue son atmosphère et son
environnement de manière quelques fois
irréversible. Mais cela n’impacte pas
négativement le PIB (au contraire
l’activité de dépollution peut le
faire augmenter).
L’utilisation des richesses aussi
n’est pas prise en compte, vont-elles servir
à créer des écoles, des
hôpitaux ou au contraire à acheter des
armes pour faire la guerre à un pays
voisin ?
Toutefois, il faut noter que les pays riches (avec
un fort PIB) sont les plus développés
(en matière d’infrastructures de
santé, d’éducation…) ce qui
améliore grandement les conditions de vie de la
population.
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![]() |
Doc.1. Pays développé avec un PIB élevé | Doc.2. Pays peu développé avec un PIB faible |
Certaines richesses échappent à la comptabilité nationale comme :
- Les activités illicites (trafics, contrebande…).
- Le travail dissimulé (non déclaré pour ne pas payer de cotisations sociales ou d’impôts).
- Le travail domestique (jardinage, bricolage…), de ce fait si une personne épouse sa femme de ménage, le PIB baissera car il n’aura plus à payer cette activité comme auparavant.
- Le bénévolat (alors que la même activité, si elle est rémunérée, est comptabilisée).
Toutes ces activités forment
l’économie informelle. Si on ne
prend en compte que les activités illicites ou
non déclarées on appelle cela
l’économie souterraine.
Un coefficient est affecté au PIB de chaque pays
pour tenter d’évaluer ces activités
(ce coefficient est différent d’un pays
à l’autre selon les estimations) mais cela
reste bien entendu imprécis.


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