Cartographie et couches d'information d'une carte numérique

Une carte à « grande échelle » signifie que le rapport est grand, donc que le nombre présent au dénominateur est petit !

La plupart des cartes sont orientées vers le Nord, c’est-à-dire que le Nord correspond au haut de la carte. Si ce n’est pas le cas sur une carte, l’orientation est donnée à l’aide d’une rose des vents.

Exemple

Exemple de rose des vents

La cartographie a été inventée par les grecs à l’Antiquité, avec notamment les travaux d’Aristote et Eratosthène.

La cartographie a subi de nombreuses évolutions.

• Au départ, à partir d’une réflexion scientifique, on place les villes, les fleuves sur une carte représentant le monde connu.
• Puis au IX^e siècle, l'Église réalise des cartes centrées sur Jérusalem plutôt inspirées des connaissances de la Bible et qui servent plus à une réflexion religieuse qu'à se repérer.
• La cartographie s’étoffe à l’occasion des grandes découvertes maritimes, et la nécessité de repères communs s’impose notamment avec la découverte de l’Amérique en 1492 par Christophe Colomb, ainsi que le voyage de Vasco de Gama aux Indes.

Les parallèles et les méridiens sont adoptés en 1569.
Tout point sur la Terre est défini par son appartenance à un méridien et à une parallèle.

Les parallèles sont des lignes imaginaires qui découpent le globe terrestre en tranches horizontales et qui permettent de situer un point sur le globe par rapport aux pôles. Elles ont pour référence l’équateur.

Les parallèles

Les méridiens sont des lignes imaginaires qui découpent le globe terrestre en quartiers qui rejoignent les 2 pôles. Ils ont pour référence le méridien de Greenwich.

Les méridiens

Les cartes ont de nos jours été profondément transformées par l’informatique. Elles sont devenues interactives et l’on peut changer l’échelle d’un clic. Elles permettent également de manipuler de très nombreuses données et d’afficher les données désirées sans surcharger inutilement la carte.

Les outils d’interprétation d’une carte (échelle, orientation, légende) restent identiques dans le cas d’une carte papier et dans le cas d’une carte numérique.

Les données proviennent de nombreuses sources et sont de natures très variées.

Parmi les nombreuses applications de cartes numériques, on peut citer la plateforme américaine GoogleMap ou encore Géoportail qui est une plateforme française. Il existe également des applications collaboratives comme OpenStreetMap, où tout le monde peut contribuer.

Sur une carte numérique, les données sont généralement présentées sous forme de couches superposables, comme le montre la figure suivante.

Exemple d’une carte constituée de 3 couches

Les cartes numériques apportent une souplesse dans la lecture des données en activant ou non les couches qui nous intéressent.
On choisit le plus souvent une couche de référence dans les systèmes de cartographie numérique, que l’on appelle le fond de carte et sur lequel on ajoute des couches de données.

Exemple
La carte ci-dessous est issue de Géoportail ; elle est constituée de 5 couches dont le détail figure à droite :

• un fond de carte à partir d’une photo aérienne ;
• 4 couches superposées : « Campings », « Points info tourisme », « Piscines » et « Musées ».

Exemple de carte Géoportail

La plupart des plateformes cartographiques représentent les éléments géographiques sur leurs cartes numériques à partir de trois représentations.

• Des points qui représentent des entités qui ne sont pas caractérisables par une longueur ou une surface.
  
  Exemple : un puit.
• Des lignes qui représentent des entités caractérisées par des longueurs.
  
  Exemple : les routes.
• Des polygones qui représentent des entités caractérisées par des surfaces.
  
  Exemple : les parcelles cadastrales (portion de terrain plus ou moins grande qui est située dans une commune et qui appartient à un propriétaire).

Ces entités géographiques sont associées à des informations textuelles stockées qui forment les attributs ou données attributaires. Elles donnent des caractéristiques ou des précisions sur l’entité, et peuvent permettre d’affiner la légende de la carte.

Exemple de carte sur le tourisme en France

Carte sur le tourisme en France

Dans cet exemple, on retrouve les 3 représentations.

• Points : pour les principaux parcs à thème (losanges bleus), tourisme culturel massif (cercles rouges) et les aéroports internationaux (cercles blancs dans dans un hexagone bleu foncé).
• Lignes : pour le littoral touristique (lignes bleues) et les grands axes de transport (lignes violettes).
• Polygones : pour les principales régions de tourisme culturel (zones oranges), les principales régions d’accueil (zones en vert clair), les parcs nationaux (zones en vert kaki) et les principales région de sports d’hiver (zones en hachures blanches sur fonds verts).

Les données attributaires ne sont pas visibles sur la carte, mais on peut se douter que pour les points de tourisme culturel massif par exemple, il existe une donnée attributaire comme le nombre de touristes. On exploite ce nombre pour représenter par exemple la ville de Paris par un rond plus grand en fonction du nombre de touristes.