L'interrogation totale

En fonction du contenu sur lequel le locuteur interroge, il est possible de formuler une interrogation totale ou une interrogation partielle.

La phrase interrogative totale s'emploie lorsque le questionnement porte sur l’ensemble du contenu. La question porte sur la véracité d’un fait (vrai ou faux) ou sa possibilité. Le locuteur cherche à obtenir un fait qu’il ignore.
La réponse à ce type d’interrogation est « oui » ou « non ».

L'interrogation totale se termine à l’écrit par un point d’interrogation et à l’oral par l’intonation ascendante caractéristique. Elle est également marquée par l'inversion du sujet et parfois par l’emploi d’un mot interrogatif en début de phrase.

L’inversion du sujet s’opère dans les interrogations totales qui ne sont pas introduites par un mot interrogatif. Selon la nature du sujet, cette inversion est simple ou complexe.

Si le sujet est un pronom personnel, l'inversion est simple. Le sujet est alors placé après le verbe conjugué ou entre l’auxiliaire et le verbe s’il est conjugué à une forme composée. Le pronom est alors précédé d’un tiret.

Si le sujet n’est pas un pronom personnel, l’inversion est complexe. Le nom propre ou le groupe nominal sujet peut être repris par un pronom. Dans ce cas, le pronom est placé après le verbe ou intercalé entre l’auxiliaire et le verbe, comme dans une inversion simple.

La formule « Est-ce que » peut introduire une interrogative totale. Cette formule permet, dès le début de la phase, de signaler l’interrogation. Dans ce cas, l’ordre syntaxique des mots dans la phase n’est pas modifié.