L'art
Au Moyen-Âge, sous l’appellation d’« arts libéraux » étaient regroupées certaines disciplines telles que la grammaire, la dialectique et la rhétorique d’une part, et l’arithmétique, l’astronomie, la géométrie et la musique d’autre part, disciplines considérées comme intellectuelles. Les arts libéraux se distinguaient des arts mécaniques.
Au sens où on le comprend aujourd’hui, l’art est intégré à ce que nous nommons les « Beaux-Arts ». Les Beaux-Arts regroupent notamment l’architecture, les arts plastiques et graphiques. Le cinéma, par exemple, est considéré comme le «septième art» (la télévision et la bande dessinée correspondent aux huitième et neuvième art). Il complète l’architecture, l’art décoratif, la gravure, la musique, la peinture et la sculpture.
Le terme d’« esthétique » (du grec aisthèsis, « sensation »), désigne tout ce qui s’apparente à la beauté. D’ailleurs, dans le langage courant, nous disons que ce qui n’est pas beau n’est pas « esthétique ». L’esthétique apparaît également, au 18e siècle, comme une discipline à part entière, qui regroupe l’ensemble des théories et de la réflexion sur l’art. Baumgarten, dans son Aesthetica (1750) donne à l’« esthétique » sa signification moderne.
S’établit avec Hegel et pour l’ensemble de la philosophie moderne un renversement total : c’est désormais par rapport à l’homme que la nature est pensée : « La beauté artistique, fruit de l’esprit, est supérieure à la beauté naturelle » (Esthétique, début de l’introduction). Oscar Wilde, écrivain irlandais, l’auteur du Portrait de Dorian Gray (1891), influencé par les écrits sur l’art de Baudelaire et de Théophile Gautier, va jusqu’à affirmer que ce sont la nature et la vie qui imitent l’art : « Des jeunes hommes se sont suicidés parce que Rolla [héros de Musset dans le roman éponyme de 1833] et Werher [héros de Goethe dans le roman Les souffrances du jeune Werther de 1774] se sont suicidés ». Les personnages réels imitent des personnages de fiction. Et nous sommes, en peinture, au tout début du mouvement impressionniste. Il n’empêche que les appréciations d’Oscar Wilde peuvent sembler aujourd’hui critiquables : d’après la conception moderne de l’art, les Monet sont supérieurs aux Corot ; les couchers de soleil de Turner sont, écrit Wilde, « tout à fait passés de mode (…). Les admirer est un signe marquant de provincialisme. »
Nietzsche (1844-1900) va idéaliser l’artiste, et l’opposer au philosophe et à ce que nous appelons finalement, aujourd’hui, depuis Zola et l’affaire Dreyfus, l’intellectuel. Seule la vie de l’artiste mérite d’être vécue. Dans La Naissance de la Tragédie, Nietzsche renverse les valeurs établies par certains Grecs (Socrate est principalement visé) en expliquant que l’art est un remède contre toutes les maladies de la réalité. Nietzsche n’aime pas la réalité. Il défend au contraire le monde de l’apparence et de l’illusion, celui de la légèreté et de la superficialité. Nietzsche, qui n’aime pas non plus l’esprit de sérieux, est resté un enfant. L’artiste représente « l’homme vrai ». Il faut lire, écrit-il encore, « les livres qui vous apprennent à danser » (Humain, trop humain, I, § 206, 1878 et 1886).

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