Cicéron et Catilina
Au milieu du premier siècle avant J.-C., deux hommes
politiques s'opposent, Cicéron et
Catilina.
1. Qui était Cicéron ?
Cicéron est né en 106 av.
J.-C. à Arpinum, ville du Latium. Il est ce
qu'on appelle un homo
novus, « un homme
nouveau », il est le premier de sa famille
à faire carrière dans la politique. Il a
effectué le cursus
honorum, « la carrière des
honneurs », puisqu'il a d'abord
été questeur en Sicile en 75 av.
J.-C., puis édile en 69 av. J.-C. ,
préteur en 66 av. J.-C. et a
finalement été élu consul
en 63 av. J.-C.
Cicéron était soutenu par les sénateurs et les chevaliers.
Cicéron était soutenu par les sénateurs et les chevaliers.
2. Qui était Catilina ?
Catilina est né en 108 av. J.-C. dans une
famille noble mais ruinée. Il est décrit
comme un homme débauché non seulement par
Cicéron, son adversaire politique mais aussi
par l'historien Salluste.
Ex : L. Catilina, nobili genere natus, fuit magna vi et animi et corporis, sed ingenio malo pravoque. Huic ab adulescentia bella intestina, caedes, rapinae, discordia civilis grata fuere, ibique juventutem suam exercuit.
(Salluste, De Conjuratione Catilinae, 5.)
→ « Lucius Catilina, issu d'une famille noble, était d'une grande force et d'esprit et de corps, mais d'un naturel méchant et dépravé. Dès son adolescence, il se complut dans des guerres intestines, des meurtres, des pillages, la discorde civile et ce fut dans cette ambiance qu'il grandit. »
Lui aussi a parcouru la carrière des honneurs mais lorsqu'il se présente au consulat, en 66 et en 65 av. J.-C., il est rayé des listes. Il tente à nouveau en 64 av. J.-C., en même temps que Cicéron qui le bat.
Catilina était du côté des mécontents, qui avaient été déçus par la politique ou ruinés.
Ex : L. Catilina, nobili genere natus, fuit magna vi et animi et corporis, sed ingenio malo pravoque. Huic ab adulescentia bella intestina, caedes, rapinae, discordia civilis grata fuere, ibique juventutem suam exercuit.
(Salluste, De Conjuratione Catilinae, 5.)
→ « Lucius Catilina, issu d'une famille noble, était d'une grande force et d'esprit et de corps, mais d'un naturel méchant et dépravé. Dès son adolescence, il se complut dans des guerres intestines, des meurtres, des pillages, la discorde civile et ce fut dans cette ambiance qu'il grandit. »
Lui aussi a parcouru la carrière des honneurs mais lorsqu'il se présente au consulat, en 66 et en 65 av. J.-C., il est rayé des listes. Il tente à nouveau en 64 av. J.-C., en même temps que Cicéron qui le bat.
Catilina était du côté des mécontents, qui avaient été déçus par la politique ou ruinés.
3. La conjuration de Catilina et la réponse de
Cicéron
En octobre 63 av. J.-C., l'année du consulat de
Cicéron, Catilina se présente
à nouveau pour être consul.
Le 28, deux amis de Cicéron sont élus, nouvel échec de Catilina. Celui-ci prépare alors une nouvelle conjuration, avec ses amis, il va massacrer ses adversaires et faire brûler Rome.
Le 7 novembre, il tente en vain d'assassiner Cicéron qui, dès le lendemain, interpelle son ennemi devant le sénat dans la Première Catilinaire :
Quousque tandem abutere, Catilina, patentia nostra ? quamdiu etiam furor iste tuus nos eludet ? quem ad finem sese effrenata jactabit audacia ? Nihilne te nocturnum praesidium Palatii, nihil urbis vigiliae, nihil timor populi, nihil concursus bonorum omnium, nihil hic munitissimus habendi senatus locus, nihil horum ora vultusque moverunt ? Patere tua consilia non sentis ? (Cicéron, In Catilinam, I, I.)
→ « Jusqu'à quand enfin, Catilina, abuseras-tu de notre patience ? Combien de temps encore cette folie qui est la tienne se jouera-t-elle de nous ? Jusqu'où ton audace déchaînée s'agitera-t-elle ? Est-ce que rien, ni la garde nocturne du Palatin, ni les rondes de nuit de Rome, ni la crainte du peuple, ni le rassemblement de tous les honnêtes citoyens, ni ce lieu très protégé choisi pour réunir le sénat, ni la mine et l'air de ceux qui sont ici ne t'ont ému ? Ne te rends-tu pas compte que tes projets sont découverts ? »
Catilina quitte Rome aussitôt.
Le 9 novembre, Cicéron prononce la Deuxième Catilinaire devant le peuple pour le rassurer. Le conjuré a rejoint l'armée de son ami Manlius en Étrurie mais ses complices sont restés à Rome pour organiser une autre conjuration prévue au mois de décembre.
Les 3 décembre, Cicéron fait arrêter les amis de Catilina, réunit le sénat puis raconte les événements au peuple dans la Troisième Catilinaire.
Le 5 décembre, dans la Quatrième Catilinaire, le consul, bien que voulant éliminer les conjurés, demande aux sénateurs quelle peine leur infliger. Les avis sont partagés : certains, comme César, sont contre la peine de mort, d'autres, comme Caton, sont pour. Ce sera finalement le discours du dernier qui convaincra les sénateurs : le soir, les complices de Catilina sont étranglés.
Un mois plus tard, le 5 janvier 62 av. J.-C., Catilina et Manlius sont tués à Pistorium, en Étrurie.
Cicéron est exilé en 58 av. J.-C. Lorsque le complot et la conspiration de Catilina furent déjoués, Cicéron décida d’exiler Catilina et d’exécuter ses complices. Mais Clodius, un tribun de la plèbe, des sénateurs et César lui reprochent de ne pas avoir laissé la justice régler le sort des conjurés.
Cicéron est alors contraint de s’exiler en Grèce. Il est assassiné le 7 décembre 43 av. J.-C.
Le 28, deux amis de Cicéron sont élus, nouvel échec de Catilina. Celui-ci prépare alors une nouvelle conjuration, avec ses amis, il va massacrer ses adversaires et faire brûler Rome.
Le 7 novembre, il tente en vain d'assassiner Cicéron qui, dès le lendemain, interpelle son ennemi devant le sénat dans la Première Catilinaire :
Quousque tandem abutere, Catilina, patentia nostra ? quamdiu etiam furor iste tuus nos eludet ? quem ad finem sese effrenata jactabit audacia ? Nihilne te nocturnum praesidium Palatii, nihil urbis vigiliae, nihil timor populi, nihil concursus bonorum omnium, nihil hic munitissimus habendi senatus locus, nihil horum ora vultusque moverunt ? Patere tua consilia non sentis ? (Cicéron, In Catilinam, I, I.)
→ « Jusqu'à quand enfin, Catilina, abuseras-tu de notre patience ? Combien de temps encore cette folie qui est la tienne se jouera-t-elle de nous ? Jusqu'où ton audace déchaînée s'agitera-t-elle ? Est-ce que rien, ni la garde nocturne du Palatin, ni les rondes de nuit de Rome, ni la crainte du peuple, ni le rassemblement de tous les honnêtes citoyens, ni ce lieu très protégé choisi pour réunir le sénat, ni la mine et l'air de ceux qui sont ici ne t'ont ému ? Ne te rends-tu pas compte que tes projets sont découverts ? »
Catilina quitte Rome aussitôt.
Le 9 novembre, Cicéron prononce la Deuxième Catilinaire devant le peuple pour le rassurer. Le conjuré a rejoint l'armée de son ami Manlius en Étrurie mais ses complices sont restés à Rome pour organiser une autre conjuration prévue au mois de décembre.
Les 3 décembre, Cicéron fait arrêter les amis de Catilina, réunit le sénat puis raconte les événements au peuple dans la Troisième Catilinaire.
Le 5 décembre, dans la Quatrième Catilinaire, le consul, bien que voulant éliminer les conjurés, demande aux sénateurs quelle peine leur infliger. Les avis sont partagés : certains, comme César, sont contre la peine de mort, d'autres, comme Caton, sont pour. Ce sera finalement le discours du dernier qui convaincra les sénateurs : le soir, les complices de Catilina sont étranglés.
Un mois plus tard, le 5 janvier 62 av. J.-C., Catilina et Manlius sont tués à Pistorium, en Étrurie.
Cicéron est exilé en 58 av. J.-C. Lorsque le complot et la conspiration de Catilina furent déjoués, Cicéron décida d’exiler Catilina et d’exécuter ses complices. Mais Clodius, un tribun de la plèbe, des sénateurs et César lui reprochent de ne pas avoir laissé la justice régler le sort des conjurés.
Cicéron est alors contraint de s’exiler en Grèce. Il est assassiné le 7 décembre 43 av. J.-C.
L'essentiel
À la fin de son consulat, Cicéron s'est
opposé à Catilina, qui avait mené
plusieurs conjurations contre Rome. L'affaire commence
début octobre 63 av. J.-C., date de l'échec
de Catilina aux élections pour le consulat ;
de novembre à décembre, le consul a
prononcé quatre discours contre Catilina,
In Catilinam orationes
quattuor : le premier devant le sénat
fait fuir Catilina.
Le second est prononcé devant le peuple pour le rassurer. Le troisième, après l'arrestation des complices de Catilina, pour informer le peuple. Le quatrième est prononcé devant le sénat pour savoir quelle peine infliger aux conjurés arrêtés ; après discussion, ce sera la peine de mort.
Catilina sera arrêté et tué le 5 janvier 62 av. J.-C.
Le second est prononcé devant le peuple pour le rassurer. Le troisième, après l'arrestation des complices de Catilina, pour informer le peuple. Le quatrième est prononcé devant le sénat pour savoir quelle peine infliger aux conjurés arrêtés ; après discussion, ce sera la peine de mort.
Catilina sera arrêté et tué le 5 janvier 62 av. J.-C.

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