1. Historique de l'observation de la Terre
a. Depuis la Terre
La nature exploratrice de l’homme l’a
toujours poussé à observer la Terre,
d’abord à l’œil nu en parcourant
le monde, mais cette observation restait limitée.
Ne pouvant se restreindre à une vision
réduite du monde, l’Homme a commencé
à inventer des appareils qui permettaient une
observation aussi bien de l’infiniment petit que de
l’infiniment grand. La loupe puis le
microscope sont apparus et ont permis de pouvoir
distinguer des objets ou des détails
d’objets invisibles à l’œil nu.
Puis avec la découverte de la lunette
astronomique et du télescope au
XVIème siècle, des investigations ont pu
être menées vers l’infiniment grand et
donc vers l’observation de la Terre et de ce qui
entoure la Terre. Cela a donné naissance aux
premières observations de l’espace, des
planètes, des étoiles, de la Lune, etc.
b. De l'espace
Grâce aux progrès scientifiques et
techniques, des chercheurs ont imaginé des
appareils pouvant quitter la Terre pour l’observer
depuis les airs. Cela a été rendu possible
tout d’abord par l’invention des
montgolfières au XVIIIème
siècle, des ballons dirigeables au
XIXème, puis des premiers avions fin
XIXème-début XXème. De nos jours,
l’observation de la Terre se fait de l’espace
grâce à des satellites hautement
sophistiqués placés en orbite autour de la
Terre qui la scrutent sans cesse et qui apportent des
renseignements précieux.
2. Observation de la Terre
a. A partir des satellites géostationnaires
Ce sont des satellites qui évoluent en orbite
équatoriale c'est-à-dire autour de
l’équateur de la Terre à une distance
d’environ 36000 km et qui tournent dans le
même sens qu’elle. Ils ont la même
période de révolution que la Terre = 86164
s.
Ils apparaissent immobiles pour un observateur terrestre,
c'est-à-dire qu’ils restent toujours
à la verticale d’un même lieu
terrestre d’où leur nom de «
géostationnaires ». Cette
propriété est fondamentale pour les
télécommunications pour collecter
des informations et les diffuser ensuite.
Les satellites géostationnaires sont largement
utilisés aussi dans le domaine de la
météorologie.
En Europe, ce sont les satellites «
Météosat » qui permettent
l'observation en continu d'une zone précise du
globe. Ils envoient des images de la surface terrestre
qui donnent la possibilité aux
météorologues de prévoir des
bulletins météorologiques à partir
de l’observation d’anticyclones, de
dépressions dans l’atmosphère, de
l’étude des nuages.
Ces données sont aussi utilisées pour
prévoir des phénomènes
météorologiques destructeurs tels que des
violentes tempêtes, des ouragans et
d’observer le climat de la planète.
b. A partir de satellites non
géostationnaires
Les satellites polaires ne sont pas des satellites
géostationnaires. Ce sont des satellites qui
observent la Terre à seulement 850 km d'altitude.
Ils permettent une meilleure résolution et surtout
l'observation des régions qui ne sont pas
couvertes par les satellites géostationnaires.
3. Observation de la Terre et des planètes du
système solaire
a. A partir des sondes
Une sonde spatiale est un vaisseau spatial non
habité envoyé par l'homme depuis la Terre
pour étudier à plus ou moins grande
distance les planètes du système solaire et
le milieu interplanétaire.
L'utilisation des sondes interplanétaires a permis
d'étudier de manière rapprochée les
astres du système solaire et a
révolutionné l'astronomie.
Exemple : La sonde Voyager a photographié
en février 1990, les planètes du
système solaire.
En permettant d'accroître les connaissances sur les
planètes, les sondes spatiales ont permis de mieux
comprendre l'histoire de la Terre, sa formation et son
origine.
b. A partir de vols spatiaux habités
Depuis 50 ans, l’Homme effectue des vols spatiaux
habités. Les missions Apollo sont les
premiers vols habités en orbite lunaire et on
découvre en 1968, les premières images de
la Terre prises de la Lune : Elle apparaît bleue
sur un fond noir : On la surnomme donc naturellement
« la planète bleue ». Le 20
juillet 1969, ce sont les premiers pas de l’Homme
sur la Lune. Les photos des missions Apollo ont
été à l’origine d’une
prise de conscience écologique nouvelle. Le
caractère unique et exceptionnel de notre
planète Terre était fragile et se devait
d’être protégé.
Dans les années 1970, la mise au point d’un
vaisseau spatial réutilisable devient la
principale priorité des programmes spatiaux : la
navette Columbia aux Etats-Unis et le programme Ariane en
France.
Les navettes spatiales sont utilisées aussi pour
mettre les satellites commerciaux et scientifiques en
orbite.
L'essentiel
• Depuis toujours, l’homme a cherché
à explorer la planète Terre avec des premiers
outils tels que la lunette astronomique ou des
télescopes. Puis très vite, la nature
exploratrice de l’homme l’a poussé
à aller plus loin, à l’observer depuis
les airs d’abord avec des montgolfières, des
ballons dirigeables puis des avions.
• Depuis 50 ans environ maintenant, l’observation
de la Terre se fait grâce à des satellites
géostationnaires ou non qui renvoient des images de la
surface terrestre très utilisées en
météorologie. Ces satellites sont aussi
utilisés en télécommunications.
Ces satellites sont mis en orbite grâce aux navettes
spatiales.
• L’observation du système solaire a
été possible grâce aux navettes
spatiales et aux vols spatiaux habités. A quand
les premiers pas de l’homme sur Mars ?