Les cancers liés aux infections virales - exemple du cancer de l'utérus
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Comprendre que l'infection par certains virus peut provoquer certains cancers.
- Les mutations du gène p53 perturbent le bon fonctionnement de la cellule.
- Certains virus favorisent certains cancers : le papillomavirus (cancer du col de l’utérus), le virus de l’Hépatite B (cancer du foie).
- Les vaccins ont un rôle important dans la prévention de certains cancers.
- La fidélité de l’ADN polymérase.
- Origine d’un cancer.
- L’impact des mutations dans les cellules somatiques.
Un cancer a pour origine des mutations qui viennent perturber le contrôle du cycle cellulaire. Les plus fréquentes sont des mutations qui touchent le gène p53 dont le produit induit l’apoptose (c’est à dire la mort cellulaire) lorsque sont détectées des anomalies génétiques.
Les mutations sont des événements spontanés qui surviennent normalement lors de la division cellulaire. Elles sont le plus souvent réparées et n’interfèrent pas avec le métabolisme cellulaire.
L’exposition à certains agents viraux peut augmenter la fréquence de ces mutations. Nous pouvons citer quelques exemples : virus Epstein-Barr (cancer nasopharynx), Hépatite C (cancer du foie), virus herpétiques, etc. Il faut donc avertir les populations et les sensibiliser par des campagnes de préventions vaccinales.
Afin de limiter le risque de développer un cancer, il est donc important de limiter son exposition à ces agents mutagènes. La vaccination contre les infections virales et utiliser des préservatifs lors de rapports sexuels sont les deux moyens efficaces pour réduire les risques d’infections. Voici deux exemples de cancers liés aux infections virales :
- le cancer du col de l’utérus ;
- le cancer du foie.
Plusieurs cancers sont associés à un virus. C’est le cas du cancer du col de l’utérus. Il est dû à une infection par un papillomavirus (HPV16 ou 18). Ce cancer est considéré comme une Infection Sexuellement Transmissible (IST). Le plus souvent, la jeune femme est contaminée lors de ses premières relations sexuelles. Le virus infecte alors de façon permanente les cellules. Le cancer se développe dans 20% des cas 15 à 20 ans après la contamination.
Le dépistage de ce type de cancer se fait par frottis de quelques cellules du col de l’utérus. Cet examen doit être réalisé tous les 3 ans. Depuis 2006, un vaccin est proposé aux jeunes filles avant leur premier rapport sexuel (vers 14 ans) afin de les protéger d’une infection virale. On estime que cette campagne de vaccination, si elle est bien suivie, devrait significativement diminuer le nombre de cas de cancer de col de l’utérus.
Les virus de l’hépatite B (VHB) et de l’hépatite C (VHC) sont la première cause de carcinome hépatocellulaire (cancer du foie) dans le monde. Il faut bien comprendre que 4 cancers du foie sur cinq se développent à partir d’un état prédisposant : la cirrhose. Les virus peuvent en effet entraîner une infection chronique du foie qui augmente le risque de fibrose puis de cirrhose et donc de cancer. La cirrhose rend le foie incapable de remplir ses fonctions habituelles (l’élimination de toxine, l'assimilation et la stockage d'éléments nutritionnels et la synthèse de protéines) ce qui va constituer un terrain favorable au développement d’un cancer.
500 000 personnes sont infectées en France par les hépatites B et C. Les modes de contaminations se font par le sang ou lors de rapports sexuels non protégés.
Le dépistage de ce type de cancer se fait par un examen médical où l’on a constaté une hépatomégalie (augmentation du volume du foie) et des résultats sanguins avec des taux anormaux pour des protéines synthétisées par le foie (transaminases, bilirubine, gamma-GT, taux de prothrombine) et de marqueur tumoral alpha-foetoprotéine (AFP). L’imagerie médicale (scanner, IRM) et une biopsie viendront confirmer si la personne est atteinte d’un cancer du foie.
Afin de limiter les infections au virus de l’hépatite B, une vaccination est recommandée du nourrisson jusqu’aux adolescents de 15 ans. Malheureusement, il n’existe pas encore de vaccin pour lutter contre le virus de l’hépatite C.
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