Les fleuves
La concentration humaine autour d'un foyer industriel et l'abandon parallèle de l'entretien du bassin versant a accru les risques hydrologiques centralisés.
• La crue de la Seine en 1910 a posé le même problème, mais à une plus vaste échelle humaine, économique et politique, de sorte que pour la première fois, la société s'en est préoccupée en incluant l'ensemble d'un bassin versant dans la résolution du problème.
La crise économique de 1932 et la planification ont tenté d'accommoder ces différents centres d'intérêts qui réintégraient les cours d'eau majeurs au cœur de l'activité économique nationale.
Depuis 1931-33, la Compagnie Nationale du
Rhône (CNR), société
d'économie mixte où l'État est
majoritaire, a fait du Rhône un axe majeur par la
construction de barrages qui assurent :
• sa navigabilité connectée avec la Saône de sorte que l'hinterland (arrière-pays) marseillais se prolonge de 500 km en amont ;
• une production hydro-électrique suffisante pour l'époque qui a justifié la création de nouveaux sites industriels ;
• la création de retenues afin de permettre l'irrigation des plaines du Rhône.
L'aménagement du Rhin puis de la Moselle ont suivi cet
exemple ; le seul problème est
l'intérêt actuellement porté à ces
voies fluviales majeures. En effet, les ministres successifs de
l'Equipement et des Transports ont toujours favorisé le
fer et la route, tandis que l'hydro-électricité
est considérée comme appoint
énergétique…
De plus, les connexions fluviales sont désuètes
voire inexistantes, de sorte que l'exploitation des bassins
versants est enfermée sur leur évolution propre.
Si l'on observe effectivement une augmentation des
phénomènes climatiques paradoxaux
(orage + crue violente), comment expliquer que seul
le pont romain de Vaison-la-Romaine n'ait pas été
emporté par la crue de l'Ouvèze (septembre
1992) ? La connaissance de l’environnement des
anciens semble pouvoir apporter des réponses.
Si le risque hydrologique existe bien in sine, la
société doit surtout se prémunir de ses
propres excès par le respect des Plans
d’Occupation des Sols et la prise en considération
des événements passés : le Gard et
l'Hérault ont toujours été deux cours
d'eau aux crues violentes et annuelles qui concilient mal
urbanisation illégale, multiplication des surfaces
imperméables et absence d'entretien des bassins
versants.
En 1992, le vote de la loi sur l'Eau a créé le Schéma d'Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) pour des études concertées qui incluent les aspects hydrauliques et biologiques dans le but de programmer des travaux de restauration.
Ainsi, comme pour le littoral, on essaie de recréer artificiellement des espaces « naturels » plus ou moins disparus… Le SAGE promeut aussi la diversification des milieux aquatiques selon des critères plus ou moins fondés et qui tentent de répondre à cette demande de mise en scène sociétale de l'environnement.
En 2000, la Directive cadre de l'Union
européenne, s'appuyant sur le SAGE et les contrats de
rivière, a établi une politique communautaire
pour les cours d'eau qui fixe pour 2015
l'échéance du rétablissement d'une bonne
qualité des eaux.
Depuis une quinzaine d'années et à chaque crue
plus ou moins catastrophique, l'aménagement des cours
d'eau français est sans cesse repensé, comme si
les décideurs n'agissaient que sous la pression de
l'urgence, sans entretenir de réflexion permanente.
Les aménageurs français ne diffèrent en
rien de leurs homologues européens dont les cadres
législatifs répondent toujours à une
demande passée -même immédiate…-
sans jamais se projeter dans l'avenir selon des champs d'action
différents qui répondraient à des
échelles variées pour plusieurs scenarii
envisageables !
Les principaux cours d’eau se trouvent au cœur de l’activité économique nationale, malgré les risques hydrologiques qu’ils impliquent. Ces derniers découlent notamment du non-respect des POS (plans d’occupation des sols) de la part de la société.
En 1992, la loi sur l’Eau a mis en place un Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux qui détermine le programme des travaux de restauration des bassins versants.
Une réflexion approfondie sur l’aménagement des cours d’eau serait nécessaire, dans l’optique d’anticiper certaines catastrophes prévisibles.

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