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Les fleuves

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1. Des cours d'eau aménagés
a. Des cours d'eau qui suscitent attirance et méfiance
Avec la révolution industrielle et l'urbanisation croissante, de nombreux cours d'eau ont été abandonnés, quand quelques fleuves et rivières focalisaient toute l'attention (Seine, Escaut, Saône).
La concentration humaine autour d'un foyer industriel et l'abandon parallèle de l'entretien du bassin versant a accru les risques hydrologiques centralisés.
• Les grandes crues du Rhône de 1840 et 1856 ont alimenté en aval cette phobie d'un amont destructeur : Lyon s'est prémunie des crues les plus sévères, sans en considérer les causes.
• La crue de la Seine en 1910 a posé le même problème, mais à une plus vaste échelle humaine, économique et politique, de sorte que pour la première fois, la société s'en est préoccupée en incluant l'ensemble d'un bassin versant dans la résolution du problème.
b. Les paradoxes de l'exploitation des cours d'eau
L'exploitation des cours d'eau met en concurrence divers types d'activités : comment concilier production d'énergie hydro-électrique et navigation fluviale, alimentation en eau des cités et protection des boisements de berge, organisation d'un tourisme fluvial et exploitation piscicole ?
La crise économique de 1932 et la planification ont tenté d'accommoder ces différents centres d'intérêts qui réintégraient les cours d'eau majeurs au cœur de l'activité économique nationale.

Depuis 1931-33, la Compagnie Nationale du Rhône (CNR), société d'économie mixte où l'État est majoritaire, a fait du Rhône un axe majeur par la construction de barrages qui assurent :

• la régularisation du débit afin d'éviter les crues les plus dévastatrices ;
• sa navigabilité connectée avec la Saône de sorte que l'hinterland (arrière-pays) marseillais se prolonge de 500 km en amont ;
• une production hydro-électrique suffisante pour l'époque qui a justifié la création de nouveaux sites industriels ;
• la création de retenues afin de permettre l'irrigation des plaines du Rhône.

L'aménagement du Rhin puis de la Moselle ont suivi cet exemple ; le seul problème est l'intérêt actuellement porté à ces voies fluviales majeures. En effet, les ministres successifs de l'Equipement et des Transports ont toujours favorisé le fer et la route, tandis que l'hydro-électricité est considérée comme appoint énergétique…
De plus, les connexions fluviales sont désuètes voire inexistantes, de sorte que l'exploitation des bassins versants est enfermée sur leur évolution propre.

2. Aménagement entre exploitation et risque naturel
Les aménagements les plus anciens sont souvent obsolètes ; certains altèrent même les écosystèmes en entravant les écoulements hydrologiques et sédimentaires. A plus petite échelle, les riverains n'assurent pas non plus l'entretien des cours d'eau !
a. Existe-t-il un risque hydrologique en France ?
Les grands aménagements et l'absence d'entretien des rivières entraînent essentiellement une modification du transit des eaux. Or, depuis quelques années et à la suite de chaque crue, la société refuse de considérer son irresponsabilité en matière d'aménagement des berges, rejetant la responsabilité sur les modifications climatiques.

Si l'on observe effectivement une augmentation des phénomènes climatiques paradoxaux (orage + crue violente), comment expliquer que seul le pont romain de Vaison-la-Romaine n'ait pas été emporté par la crue de l'Ouvèze (septembre 1992) ? La connaissance de l’environnement des anciens semble pouvoir apporter des réponses.
Si le risque hydrologique existe bien in sine, la société doit surtout se prémunir de ses propres excès par le respect des Plans d’Occupation des Sols et la prise en considération des événements passés : le Gard et l'Hérault ont toujours été deux cours d'eau aux crues violentes et annuelles qui concilient mal urbanisation illégale, multiplication des surfaces imperméables et absence d'entretien des bassins versants.

b. Les directives actuelles de l'aménagement des cours d'eau
Jusqu'au début des années 1990, les interventions se cantonnaient aux lits mineurs et aux berges : insuffisant, ce champ d'action longitudinal a été élargi à une réflexion plus vaste qui englobe le bassin versant.
En 1992, le vote de la loi sur l'Eau a créé le Schéma d'Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) pour des études concertées qui incluent les aspects hydrauliques et biologiques dans le but de programmer des travaux de restauration.
Ainsi, comme pour le littoral, on essaie de recréer artificiellement des espaces « naturels » plus ou moins disparus… Le SAGE promeut aussi la diversification des milieux aquatiques selon des critères plus ou moins fondés et qui tentent de répondre à cette demande de mise en scène sociétale de l'environnement.

En 2000, la Directive cadre de l'Union européenne, s'appuyant sur le SAGE et les contrats de rivière, a établi une politique communautaire pour les cours d'eau qui fixe pour 2015 l'échéance du rétablissement d'une bonne qualité des eaux.
Depuis une quinzaine d'années et à chaque crue plus ou moins catastrophique, l'aménagement des cours d'eau français est sans cesse repensé, comme si les décideurs n'agissaient que sous la pression de l'urgence, sans entretenir de réflexion permanente.
Les aménageurs français ne diffèrent en rien de leurs homologues européens dont les cadres législatifs répondent toujours à une demande passée -même immédiate…- sans jamais se projeter dans l'avenir selon des champs d'action différents qui répondraient à des échelles variées pour plusieurs scenarii envisageables !

L'essentiel

Les principaux cours d’eau se trouvent au cœur de l’activité économique nationale, malgré les risques hydrologiques qu’ils impliquent. Ces derniers découlent notamment du non-respect des POS (plans d’occupation des sols) de la part de la société.
En 1992, la loi sur l’Eau a mis en place un Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux qui détermine le programme des travaux de restauration des bassins versants.
Une réflexion approfondie sur l’aménagement des cours d’eau serait nécessaire, dans l’optique d’anticiper certaines catastrophes prévisibles.

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