La communication interindividuelle et la sélection naturelle
- Fiche de cours
- Quiz
- Profs en ligne
- Videos
- Application mobile
- Comprendre le lien entre sélection sexuelle et sélection naturelle.
- Comprendre l’effet d’une compétition entre les reproducteurs pour la transmission des allèles.
- Expliquer l’origine de la variations des fréquences alléliques lors d’un changement de conditions du milieu.
- Comprendre l’origine de l’apparition d’une nouvelle espèce
La sélection naturelle repose sur l’idée que dans un nouveau milieu seuls les individus possédant les allèles permettant l’expression de caractères avantageux survivent. Ces individus sont en compétition avec les autres pour la reproduction. Ainsi, les individus qui auront une plus forte probabilité de se reproduire, transmettront plus facilement leur bagage allélique. Ceci conduira à la modification des fréquences alléliques au sein de la nouvelle population et donc aux caractéristiques des individus.
Si cette population est isolée des autres elle pourra au bout de plusieurs générations donner naissance à une nouvelle espèce formée d’individus présentant des phénotypes similaires et interféconds.
La communication se définit comme la transmission d’un message entre un émetteur et un récepteur dans le but d’en modifier le comportement.
Certains organismes pluricellulaires assurent la survie de leur espèce grâce à la reproduction sexuée qui implique que deux partenaires sexuels se rencontrent et se choisissent.
Certains signaux et/ou motifs peuvent favoriser le choix des partenaires. Au cours de la reproduction sexuée, chaque partenaire transmet à sa descendance son bagage allélique.
À l’issue de son tour du monde sur le Beagle en 1836, Charles Darwin proposa la sélection naturelle comme moteur de l’évolution des espèces. En effet, il avait été surpris par la grande diversité des espèces dans l’archipel des Galápagos où il avait comptabilisé jusqu’à 13 espèces de pinsons différentes réparties sur les différentes îles.
Les différentes espèces de pinsons sur les îles Galápagos
Il remarqua que la forme du bec, qui pouvait influencer leur chant, variait beaucoup d’une espèce à une autre. Certains avaient un gros bec et donc avait un chant plus grave. Les autres avaient un bec plus fin.
Différentes formes de becs chez les pinsons
Ces différentes espèces
n’étaient pas réparties de
façon homogène dans l’archipel.
Chaque île était caractérisée
par sa population de pinsons. Il était difficile
d’imaginer que 13 espèces différentes
de pinsons avaient pu migrer indépendamment les
unes des autres dans un même archipel.
Aussi, Darwin proposa qu’une seule espèce
avait migré. Les conditions du milieu
n’étant pas tout à fait les
mêmes, Darwin proposa que les individus qui
peuplaient chacune des îles étaient ceux qui
possédaient les caractères les plus
avantageux dans ce milieu. C’est le concept de
sélection naturelle. Pour le naturaliste, tous les
pinsons présents étaient issus d’une
seule et même population originelle qui
s’était dispersée dans les îles
de l’archipel. Les sous-populations ainsi
formées s’étaient isolées
géographiquement les unes des autres conduisant
à la naissance de nouvelles espèces.
C’est le concept de spéciation.
On appellera effet fondateur le fait qu’un petit échantillon d’individus de la population initiale s’isole et puisse donner après plusieurs générations un nouveau groupe d’individus correspondant à une nouvelle espèce.
Effet fondateur dans la spéciation
Dans le concept de sélection naturelle, les individus possédant les caractères les plus avantageux sont ceux qui vont survivre et donc qui auront la plus forte probabilité de se reproduire et de transmettre leur bagage allélique. Ainsi, dans le cas des pinsons de Darwin, dans un milieu sec où les graines ont une coque dure, seuls les pinsons à gros bec vont pouvoir se nourrir. Ils vont pouvoir survivre et se reproduire.
Mais, la communication entre individus va également jouer un rôle dans l’évolution de la population.
Corrélation entre la taille du bec des mâles et celui des femelles
Par ce procédé, le patrimoine génétique de la population pourra être totalement modifié ce qui pourra aboutir à la naissance d’une nouvelle espèce d’individus interféconds qui ne seront plus capables de se reproduire avec les individus de l’espèce d’origine.
C’est le résultat de la sélection sexuelle qui met en compétition des individus entre eux non plus pour des caractères liés à leur survie (accès à la nourriture, capacité à se défendre) mais pour des caractères favorisant leur reconnaissance par leur partenaire sexuel. Dans certains cas, on constate que les signaux impliqués dans la reconnaissance sexuelle jouent aussi un rôle dans la survie.
Deux mâles se battant pour obtenir les faveurs d'une femelle
Vous avez obtenu75%de bonnes réponses !