Les valeurs de l'imparfait et du passé simple
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- Savoir caractériser et distinguer les différents temps du récit au passé.
- Un récit utilise les 2 temps simples du passé simple et de l'imparfait.
- Un récit utilise également leurs temps composés (passé antérieur et plus-que-parfait) pour parler d'actions ayant lieu avant celles conjuguées aux temps simples.
- L'imparfait est utilisé pour des actions qui durent et de moindre importance.
- Le passé simple est utilisé pour les faits délimités de premier plan qui interrompent le fil du récit.
Il était une fois, une pauvre et vieille femme qui n'avait pour seuls biens que sa maigre vache et un mince lopin de terre à cultiver. → L'imparfait sert ici à décrire le contexte dans lequel commence l'histoire.
Elle était courbée par les années de labeur, son visage était ravagé par les rides qui ne reflétaient que la rudesse de sa vie. → Dans cette phrase, l'imparfait sert à décrire la vieille femme.
Chaque matin sans exception, elle se levait dès l'aube et regagnait son champ pour espérer de maigres récoltes. → Les verbes conjugués de cette phrase sont à l'imparfait pour indiquer que ces actions sont habituelles et même quotidiennes (« chaque matin »).
Alors, commençait une interminable journée de labeur ; la pauvre vielle ne ménageait pas son corps ratatiné. → Grâce à l'imparfait, les actions du passé décrites dans cette phrase sont présentées comme longues, sans qu'on sache quand elles ont commencé ou quand elles se sont terminées.
Le plus que
parfait est le temps composé de
l'imparfait qui indique un
fait antérieur au fait raconté à
l'imparfait. Il se construit avec
l'auxiliaire à l'imparfait suivi du participe
passé.
Quand la lumière du jour avait à peine commencé (plus-que-parfait) à dévoiler le chemin de la vieille, elle enfilait ses vêtements usés par les travaux des champs et partait travailler. → Le lever du jour est antérieur au départ de la vieille.
Ainsi, on utilise souvent le passé simple pour des actions constituant l'élément perturbateur du récit.
La jeune fille puisait de l'eau à la source (action d'arrière-plan, qui dure), quand soudain apparut une vieille femme (événement marquant, de premier plan). → Le verbe « apparaitre » est au passé simple car cette action vient interrompre l'action racontée à l'imparfait (« puisait ») et est un fait important du récit.
La jeune fille partagea son eau, rafraichit la vieille dame et lui sourit. → Les verbes sont au passé simple car il s'agit d'un enchainement d'actions courtes.
Le passé
antérieur est le temps composé
du passé simple qui indique un fait antérieur au fait
narré par le passé simple. Il
se construit avec l'auxiliaire au passé simple
suivi du participe passé.
Quand la vielle femme se fut désaltérée et qu'elle eut décidé (passé antérieur) de dévoiler la supercherie, elle se métamorphosa en une fée magnifique. → Le fait de boire puis la décision interviennent avant la métamorphose.
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