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« M. Seguin n'avait jamais eu de bonheur avec ses
chèvres. Il les perdait toutes de la
même façon : un beau matin, elles
cassaient leur corde, s'en allaient dans
la montagne, et là-haut, le loup les
mangeait. Ni les caresses de leur maître,
ni la peur du loup, rien ne les retenait.
[...]

« Ah, Gringoire qu'elle était jolie
la petite chèvre de M. Seguin !
Qu'elle était jolie avec ses yeux doux,
sa barbiche de sous-officier, ses sabots noirs et
luisants, ses cornes zébrées et ses longs
poils blancs qui lui faisaient une houppelande !
[...]
M. Seguin avait derrière sa maison un
clos entouré d'aubépines. C'est là
qu'il mit la nouvelle pensionnaire. [...]
La chèvre se trouvait très
heureuse et broutait l'herbe de si bon coeur que
M. Seguin était ravi. »
Alphonse Daudet, Les Lettres de mon moulin
(1869), « La chèvre de M. Seguin ».
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Dans ce texte, les verbes en
gras sont les verbes à
l'imparfait de
l'indicatif.

L'imparfait est
un temps du passé.
1. Le temps de la description ou du portrait

La chèvre de
M. Seguin
était
jolie.
Ses poils blancs lui
faisaient
une houppelande.
→

On emploie
l'imparfait dans
des descriptions ou
des
portraits au passé.
2. L'imparfait d'habitude et des actions qui durent

Il les
perdait toutes de la même
façon : un beau matin, elles
cassaient leur corde, s'en
allaient dans la montagne, et
là-haut, le loup les
mangeait. Ni les caresses de leur
maître, ni la peur du loup, rien ne les
retenait.
→

Ces phrases sont
au passé.

On emploie l'imparfait car
il s'agit d'
une action qui se
répète.

C'est
l'imparfait d'habitude.

La chèvre se
trouvait très heureuse
et
broutait l'herbe de si bon
cœur que M. Seguin
était ravi.
→

Cette phrase est
au passé.

On emploie l'imparfait car
il s'agit d'
une action qui dure.
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Doc. Illustration de la Chèvre de
Monsieur Seguin
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