L'État régule l'activité économique
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1. Politique économique et intérêt
général
a. L'approche keynésienne
J. M. Keynes a
démontré que l'action de l'État
pouvait être bénéfique en
matière économique. Il explique dans la
Théorie générale de l'emploi et
de la monnaie (1936) que les crises
économiques proviennent essentiellement d'une
insuffisance de la consommation,
à cause de revenus faibles ou d'une faiblesse des
investissements. La demande est donc insuffisante pour
assurer le plein emploi. Le chômage qui en
résulte a bien sûr un aspect
dépressif, tant sur l'économie directement,
que sur le moral des consommateurs et des
producteurs.
Il faut alors que l'État intervienne pour inciter les agents économiques à consommer plutôt qu'à épargner. Le gouvernement peut ainsi affecter son budget à des investissements publics ou développer des mesures sociales faisant repartir la consommation des ménages. Cela a pour résultat de relancer l'économie nationale. Depuis lors, les politiques économiques conjoncturelles sont utilisées en vue de réguler l'économie.
Doc 1 : John Maynard Keynes (1883-1946), économiste britannique |
Il faut alors que l'État intervienne pour inciter les agents économiques à consommer plutôt qu'à épargner. Le gouvernement peut ainsi affecter son budget à des investissements publics ou développer des mesures sociales faisant repartir la consommation des ménages. Cela a pour résultat de relancer l'économie nationale. Depuis lors, les politiques économiques conjoncturelles sont utilisées en vue de réguler l'économie.
b. Les objectifs des politiques de régulation
L'État se fixe principalement 4 objectifs de
régulation :
• Le premier concerne la croissance : l'augmentation du PIB est en effet bien souvent synonyme d'amélioration du bien être collectif ;
• Le deuxième a trait au chômage : l'action publique tente de limiter le nombre de chômeurs par des politiques de création d'emplois, de baisse du temps de travail, ou de baisse de charges sociales ;
• Le troisième objectif est de limiter l'inflation. L'inflation a principalement deux effets négatifs : elle limite le pouvoir d'achat des consommateurs, elle dévalorise la monnaie en terme de taux de change ;
• Enfin, le dernier souci de l'État est d'assurer un solde extérieur positif de la balance des transactions courantes : si les exportations sont plus nombreuses que les importations, la croissance nationale sera favorisée.
Ces 4 objectifs sont souvent représentés sous la forme d'un carré magique, ce qui a l'avantage de montrer combien ils sont liés.
• Le premier concerne la croissance : l'augmentation du PIB est en effet bien souvent synonyme d'amélioration du bien être collectif ;
• Le deuxième a trait au chômage : l'action publique tente de limiter le nombre de chômeurs par des politiques de création d'emplois, de baisse du temps de travail, ou de baisse de charges sociales ;
• Le troisième objectif est de limiter l'inflation. L'inflation a principalement deux effets négatifs : elle limite le pouvoir d'achat des consommateurs, elle dévalorise la monnaie en terme de taux de change ;
• Enfin, le dernier souci de l'État est d'assurer un solde extérieur positif de la balance des transactions courantes : si les exportations sont plus nombreuses que les importations, la croissance nationale sera favorisée.
Ces 4 objectifs sont souvent représentés sous la forme d'un carré magique, ce qui a l'avantage de montrer combien ils sont liés.
2. Les mises en pratique
a. Entre relance et rigueur
Les États ont pendant longtemps alterné
politique de stabilisation et politique de relance (ou
stop and go). La relance
s'appuyait sur des investissements d'État qui
favorisaient l'essor de la production et limitaient le
chômage mais avaient pour inconvénient
d'accentuer le solde négatif de la balance
commerciale et les déficits publics.
La stabilisation imposait ensuite un retour à la rigueur budgétaire : il fallait assainir l'économie et améliorer la compétitivité nationale par une lutte contre l'inflation. Pour ce faire, le contrôle de la masse monétaire passait par une limitation des progressions salariales.
Aujourd'hui, les politiques de régulation sont moins évidentes car l'ouverture croissante des économies sur l'extérieur a réduit l'efficacité de ces politiques. La régulation économique passe désormais aussi par une politique structurelle : par exemple, la loi des 35 heures en France a pour but de créer des emplois avec pour conséquence une augmentation de la masse des revenus distribués et donc, éventuellement, de relancer la consommation.
La stabilisation imposait ensuite un retour à la rigueur budgétaire : il fallait assainir l'économie et améliorer la compétitivité nationale par une lutte contre l'inflation. Pour ce faire, le contrôle de la masse monétaire passait par une limitation des progressions salariales.
Aujourd'hui, les politiques de régulation sont moins évidentes car l'ouverture croissante des économies sur l'extérieur a réduit l'efficacité de ces politiques. La régulation économique passe désormais aussi par une politique structurelle : par exemple, la loi des 35 heures en France a pour but de créer des emplois avec pour conséquence une augmentation de la masse des revenus distribués et donc, éventuellement, de relancer la consommation.
b. Et aujourd'hui ?
L'intégration européenne change la
donne : la politique budgétaire est
très largement soumise aux règles
européennes interdisant de trop larges
déficits publics. À cela s'ajoute
le respect du principe de
subsidiarité, qui impose aux États
membres de déléguer une partie de leurs
compétences économiques à
l'échelon européen ou à
l'échelon régional.
Les marges de manœuvre des États sont donc plus faibles et soumises au contrôle de l'Europe. C'est pourquoi on observe que les politiques de relance ou de soutien sont maintenant ciblées sur les seuls secteurs économiques en difficulté : l'immobilier, l'agriculture, ou autres. Il n'existe plus guère de relance généralisée à l'ensemble de l'économie.
Les marges de manœuvre des États sont donc plus faibles et soumises au contrôle de l'Europe. C'est pourquoi on observe que les politiques de relance ou de soutien sont maintenant ciblées sur les seuls secteurs économiques en difficulté : l'immobilier, l'agriculture, ou autres. Il n'existe plus guère de relance généralisée à l'ensemble de l'économie.
L'essentiel
La régulation économique regroupe
l'ensemble des politiques visant à améliorer
l'économie d'une nation. Cela passe par le maintien
des quatre objectifs que sont la croissance, le plein emploi,
un solde extérieur positif et une inflation
faible. Les modalités politiques permettant
d'atteindre ces objectifs sont complexes, oscillant entre
relance keynésienne et stabilisation
selon un mode plus libéral. L'autonomie politique des
États est désormais faible dans le cadre
européen.
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