L'Inde, deuxième puissance démographique mondiale
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La société indienne traditionnelle est organisée autour des 4 castes (catégories sociales) : brahmanes, guerriers, commerçants, paysans, et les intouchables, qui ne constituent pas pour leur part une caste. Si elles n'ont aucune valeur constitutionnelle, elles gardent toute leur importance dans les mentalités et l'activité économique : de nombreuses catégories socioprofessionnelles sont organisées d'après ces critères. Ces disparités sociales ne sont qu'un élément des nombreuses disparités de la population indienne. Actuellement, l'Inde traverse une profonde crise politique révélatrice des difficultés sociales traversées par le pays. Loin de se réduire, les inégalités, engendrées par le développement, se creusent sans que l'Etat ne réagisse.
– les basses vallées et les deltas des fleuves comme le Gange et le Brahmapoutre ;
– les Etats balayés par les précipitations engendrées par les vents de moussons durant la saison humide (le rhabî) au Sud et sur le piedmont himalayen ;
– les plaines littorales étroites peuvent atteindre des densités de l'ordre de 1 500 habitants au km2 !
La population indienne est faiblement urbanisée. A peine 30 % des Indiens vivent en ville. Les trois villes les plus importantes sont Calcutta, Delhi et Bombay. Contrairement à la Chine, l'exode rural demeure faible même en l'absence de toute politique coercitive. La ville indienne est le lieu de formation d'une nouvelle bourgeoisie moyenne. Cela est lié à l'existence d'un tissu de PME assez dynamiques spécialisées dans la haute technologie (Bangalore est la « Silicon Valley » indienne), l'aéronautique ou l'industrie du cinéma.
L'aspect marquant de la démographie indienne est
l'inégalité entre les sexes. En 1991, il y
avait en moyenne 93 femmes pour 100 hommes. Dans
certains Etats comme le Pendjab, le sex ratio (nombre
d'hommes pour 100 femmes) montre qu'il y a 112 hommes
pour 100 femmes. Cette situation provient d'une
surmortalité des femmes âgées de moins de
30 ans. Certains facteurs socioculturels expliquent
cela : une fille coûte plus cher qu'un garçon
puisqu'il faut qu'elle ait une dot pour le mariage. Aussi
beaucoup de couples pauvres préfèrent avorter. La
fille est moins bien traitée que le garçon
(vaccination moins fréquente, malnutrition plus
fréquente). L'inégalité face à
l'enseignement est encore plus criante puisque 48 % des
filles contre 26 % des garçons de moins de
20 ans sont analphabètes. L'enseignement de masse
n'est pas une priorité du gouvernement indien (à
la différence de la Chine où à peine
4 % des moins de 20 ans ne savent pas lire). C'est
actuellement un frein au développement.
Dans les années 1970, la politique démographique indienne faisait appel à la stérilisation masculine forcée. De nos jours, elle est fondée sur l'information. L'indice de fécondité est aujourd'hui de 3,5 enfants par femme en âge de procréer. Là encore, de grosses disparités sont à relever : 5 enfants par femme en Uttar Pradesh, Etat pauvre, rural et faiblement alphabétisé, contre 1,8 dans le Kerala, plus riche et bien alphabétisé.
Plus encore que la Chine, l'Inde est faite de nombreuses identités. Celles-ci s'opposent parfois violemment mais peuvent toujours s'exprimer. Si la Chine présente une unité, celle-ci n'est que de façade et est obtenue au prix d'un pouvoir fort et peu démocratique. La démocratie indienne, elle, traverse une passe difficile traduisant une recherche identitaire.
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