Versification et outils d'analyse de la poésie
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Ex. : « Où vont tous ces enfants dont pas un seul ne rit ? (a)
Ces doux être pensifs que la fièvre maigrit ? » (a)
(Victor Hugo)
La rime croisée :
abab.
Ex. : « L'homme s'enfuit, le cheval
tombe,
(a)
La porte ne
peut pas s'ouvrir,
(b)
L'oiseau se
tait, creusez sa tombe, (a)
Le silence le
fait mourir. » (b)
(Paul Eluard)
La rime embrassée :
abba.
Ex. : « Je m'en allais les poings dans les
poches crevées ; (a)
Mon paletot
aussi devenait idéal ; (b)
J'allais sous
le ciel, Muse ! Et j'étais ton
féal ;
(b)
Oh !
là ! là ! que d'amours splendides j'ai
rêvées. »
(a)
(Arthur
Rimbaud)
Ex. : « N'est-ce point à vos yeux un spectacle assez doux
Que la veuve d'Hector pleurante à vos genoux ? »
(Jean Racine)
La rime suffisante : deux
éléments sont en commun.
Ex. : le cheval tom/be
creusez sa
tom/be
La rime riche : trois
éléments sont en commun.
Ex. : mélo/d/ie
paro/d/ie
– une allitération est une répétition du son consonne ;
Ex. : « Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur nos têtes ? »
(Pierre Corneille)
– une assonance est une
répétition du son voyelle.
Ex. : « Je fais souvent ce rêve
étrange et
pénétrant. »
(Paul Verlaine)
On peut mettre en valeur un mot ou un groupe de mots en le répartissant entre la fin d'un vers et le début du vers suivant. Cela s’appelle un enjambement.
Il y a deux formes d’enjambements :
- soit en faisant un
rejet : c’est un mot ou un groupe de mots (un mot
ou deux mots) placé au début d’un vers qui
vient terminer la phrase qui avait été
commencée au vers précédent.
Ex. : « Il dort dans le soleil, la main
sur sa poitrine,
Tranquille. Il a deux trous rouges au côté
droit. » (Rimbaud)
- soit en faisant un
contre-rejet : c’est un groupe de mots
placé à la fin d'un vers qui commence une phrase
qui sera terminé au vers suivant.
Ex. : « Un homme de génie apparaît.
Il est doux,
Il est fort, il est grand ; il
est utile à tous » (Hugo).
L'alexandrin est généralement
coupé en 2 hémistiches
(2 mesures de vers de 6 syllabes) par une
césure.
Ex. : « A travers la
cité, / comme dans un champ clos,
hémistiche 1 césure
hémistiche 2
Il
s'en va, transformant les pavés en îlots...
»
(Charles
Baudelaire, « La Fontaine de sang »,
Les Fleurs du mal, 1857 et 1861)
L'ode est un long poème lyrique dans lequel sont célébrés de grands événements ou de grands hommes.
Le rondeau est un petit poème à forme fixe avec un refrain.
Le sonnet est un poème à forme fixe de deux quatrains (strophe de 4 vers), deux tercets (strophe de 3 vers), des alexandrins, des rimes disposées fixement – abba, abba, ccd, ede (ou eed).
Etudier la versification d'un poème, c'est
observer :
– le type de vers (attention aux
e et aux diérèses !) ;
– le type de rimes ;
– les rejets et les
enjambements ;
– la forme (groupement des vers en
strophes) fixe (comme le sonnet) ou libre.
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