Vers une crise alimentaire mondiale ?
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La crise agricole débutée en 2007 menace-t-elle
l’équilibre alimentaire de la planète ?
Comment en est-on arrivé là ?
1. Un renchérissement des prix des produits agricoles
a. La crise
Depuis la fin de l’année 2007, des
inquiétudes naissent au niveau mondial car les
prix des biens agricoles flambent et une partie de la
population mondiale a de plus en plus de mal à se
nourrir. Le problème, sensible dans les pays
développés du fait de la baisse du pouvoir
d’achat, touche essentiellement les pays en
développement (PED).
Les prix de certaines denrées alimentaires se sont envolés : le prix du blé a plus que doublé au niveau mondial en un an ! Le riz, le soja ont atteint leurs cours le plus élevé depuis respectivement 10 et 30 ans.
Dans certains pays comme l’Égypte, le prix du pain, élément de base de l’alimentation, a été multiplié pratiquement par deux en peu de temps. De la même manière, le maïs ou le riz, élément de l’alimentation de base en Amérique du Sud, en Afrique ou en Asie, devient très cher pour les populations les plus pauvres.
Des émeutes de la faim ont éclaté en Afrique (Côte d’Ivoire…), au Moyen-Orient (Égypte…), en Asie (Philippines…) car les populations les plus pauvres ont du mal à se nourrir.
Les prix de certaines denrées alimentaires se sont envolés : le prix du blé a plus que doublé au niveau mondial en un an ! Le riz, le soja ont atteint leurs cours le plus élevé depuis respectivement 10 et 30 ans.
Dans certains pays comme l’Égypte, le prix du pain, élément de base de l’alimentation, a été multiplié pratiquement par deux en peu de temps. De la même manière, le maïs ou le riz, élément de l’alimentation de base en Amérique du Sud, en Afrique ou en Asie, devient très cher pour les populations les plus pauvres.
Des émeutes de la faim ont éclaté en Afrique (Côte d’Ivoire…), au Moyen-Orient (Égypte…), en Asie (Philippines…) car les populations les plus pauvres ont du mal à se nourrir.
b. Des causes naturelles
Cette situation préoccupante vient de causes en partie
naturelles :
• une sécheresse exceptionnelle qui touche notamment l’Asie et l’Océanie, des inondations qui ont touché l’Amérique centrale. Les trois principaux exportateurs asiatiques de riz ont décidé de conserver leur production pour leurs besoins (qui excèdent déjà leur production) raréfiant l’offre sur le marché.
• L’augmentation de la demande mondiale de céréales et de produits alimentaires en général sous la pression de la croissance et du développement de certaines zones comme l’Inde ou la Chine.
• En Asie, la progression de l’urbanisation se fait sur les terres arables (= labourables) les plus fertiles.
• une sécheresse exceptionnelle qui touche notamment l’Asie et l’Océanie, des inondations qui ont touché l’Amérique centrale. Les trois principaux exportateurs asiatiques de riz ont décidé de conserver leur production pour leurs besoins (qui excèdent déjà leur production) raréfiant l’offre sur le marché.
• L’augmentation de la demande mondiale de céréales et de produits alimentaires en général sous la pression de la croissance et du développement de certaines zones comme l’Inde ou la Chine.
• En Asie, la progression de l’urbanisation se fait sur les terres arables (= labourables) les plus fertiles.
2. Les défaillances du marché
a. Le marché est responsable
Les causes démographiques ou climatiques ne sont pas les
seules responsables de cette situation. Le marché
connaît des dysfonctionnements qui ont
précipité le phénomène.
• Les PED ont abandonné les cultures vivrières (= cultures alimentaires destinées à la population locale) au profit de monocultures d’exportation pour rembourser leurs dettes (document 1). De ce fait, une grande partie de la population qui souffre de malnutrition sont des agriculteurs. Ce paradoxe fait que les africains aujourd’hui sont très dépendants du riz pour survivre alors qu’ils n’en produisent que trop peu.
Ces politiques agricoles ont été imposées par le Fonds monétaire international (FMI) pour que les pays les plus endettés puissent rembourser leurs dettes aux pays riches.
• Les PED ont abandonné les cultures vivrières (= cultures alimentaires destinées à la population locale) au profit de monocultures d’exportation pour rembourser leurs dettes (document 1). De ce fait, une grande partie de la population qui souffre de malnutrition sont des agriculteurs. Ce paradoxe fait que les africains aujourd’hui sont très dépendants du riz pour survivre alors qu’ils n’en produisent que trop peu.
Ces politiques agricoles ont été imposées par le Fonds monétaire international (FMI) pour que les pays les plus endettés puissent rembourser leurs dettes aux pays riches.
Doc 1a : culture vivrière | Doc 1b : monoculture de blé |
• Une partie de la production agricole est captée par les pays riches pour le développement d’agrocarburants. Aux États-Unis, environ un quart de la production de maïs sert pour les biocarburants et le Mexique vend une partie de sa production aussi aux américains augmentant ainsi considérablement les prix.
L’Union européenne qui s’était engagée sur cette voie vient de remettre en cause cette politique. Les paysans préfèrent vendre leur production de maïs pour les carburants car cela leur rapporte plus. Cela remet donc en cause la répartition optimale des ressources que doit réaliser le marché ; des ressources primordiales sont captées pour le bien-être de populations qui mangent largement à leur faim.
• Enfin, devant la crise financière qui frappe les États-Unis et le monde entier, des agents qui ne peuvent plus faire des fortes plus-values sur les marchés financiers, se rabattent sur les marchés de matières premières et spéculent sur la hausse ce qui alimente la demande et donc la hausse des prix (les agents achètent des matières premières et les stockent pour les vendre plus cher ensuite. Mais, ce faisant, la demande augmente et les prix aussi).
b. Quels remèdes ?
La situation peut devenir très grave. Il faut trouver des
solutions rapidement :
• à court terme, il faut aider les populations en grande difficulté. Le Programme alimentaire mondial (PAM) manque de fonds pour distribuer de la nourriture. Les États-Unis et la France se sont engagés à donner plus d’argent mais cela reste très insuffisant.
• à long terme, cette aide doit être pérennisée alors que les budgets pour l’aide au développement ne font que diminuer depuis quelques années (moins de 1 % du PIB pour la France). Il faut aussi repenser la production des biens alimentaires, donner les moyens aux PED de produire une grande partie de leurs besoins de subsistance et limiter les gaspillages dans les pays riches. Enfin, il faut stopper la production de biocarburants à base de produits alimentaires et utiliser ceux qui sont produits à base de déchets.
• à court terme, il faut aider les populations en grande difficulté. Le Programme alimentaire mondial (PAM) manque de fonds pour distribuer de la nourriture. Les États-Unis et la France se sont engagés à donner plus d’argent mais cela reste très insuffisant.
• à long terme, cette aide doit être pérennisée alors que les budgets pour l’aide au développement ne font que diminuer depuis quelques années (moins de 1 % du PIB pour la France). Il faut aussi repenser la production des biens alimentaires, donner les moyens aux PED de produire une grande partie de leurs besoins de subsistance et limiter les gaspillages dans les pays riches. Enfin, il faut stopper la production de biocarburants à base de produits alimentaires et utiliser ceux qui sont produits à base de déchets.
L’essentiel
La crise alimentaire qui frappe les pays les plus pauvres du fait de l’augmentation des prix des produits agricoles va s’aggraver si rien n’est fait. Les causes sont à la fois naturelles et démographiques mais aussi surtout liées aux imperfections des marchés et les inégalités de développement entre pays riches et PED. Une forte volonté et coordination des politiques internationales seront nécessaires pour surmonter la crise.
La crise alimentaire qui frappe les pays les plus pauvres du fait de l’augmentation des prix des produits agricoles va s’aggraver si rien n’est fait. Les causes sont à la fois naturelles et démographiques mais aussi surtout liées aux imperfections des marchés et les inégalités de développement entre pays riches et PED. Une forte volonté et coordination des politiques internationales seront nécessaires pour surmonter la crise.
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