Un village d'Afrique
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En Afrique, les paysages ruraux les plus répandus sont les
paysages traditionnels de la polyculture
vivrière qui fait vivre une grande partie de la
population. Le village africain s’inscrit dans le paysage
naturel de la savane. C’est l’un des paysages
naturels du domaine bioclimatique chaud et humide (entre les deux
tropiques), domaine des herbivores et des grands fauves (girafes,
zèbres, lions, tigres …). Le climat y est chaud
toute l’année avec deux saisons
pluviométriques : une saison sèche et une saison
des pluies. Comment s'organise l'agriculture dans l'Afrique
rurale ?
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© GOODSHOOTJupiterimages Doc. Savane Africaine |
1. L’organisation concentrique du terroir de Banforo
a. Un paysage en cercles
Le village est au cœur de cette organisation. Autour de la
case, on trouve un large enclos occupé
par des cultures dites de case (coton, maïs, sorgho, mil).
Ces plantes sont cultivées toute l’année.
Au-delà, tout autour, s’étend une zone de
champs permanents de 500 à 1000 mètres de rayon,
fertilisés par le fumier des troupeaux et produisant du
mil, base de la nourriture. Plus loin et tout autour, une zone de
cultures itinérantes où les champs portent de
l’arachide la première année, du mil la
seconde année, puis restent au repos pendant de longues
années. Plus loin encore, c’est le domaine de la
savane jamais cultivée.
b. La mise en valeur du terroir
Les paysans ont donc organisé le paysage pour pratiquer la
polyculture vivrière : association
de cultures, mil, arachide, manioc, maïs, destinées
à l’alimentation familiale. Mais cette agriculture
est peu productive car le travail se fait surtout à la
main, l’apport d’engrais est faible et ces cultures
peu irriguées dépendent de l’alimentation en
eau durant la saison des pluies. Les principaux travaux des
champs (semailles, entretien, récoltes) s’effectuent
durant cette saison des pluies.
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© PHOTOS.COM/Jupiterimages Doc. Village au Zimbabwe |
2. Une agriculture qui se modernise
a. L’outillage
Le matériel agricole se modernise un peu, la
« daba », houe traditionnelle, qui sert
à retourner la terre est de plus en plus remplacée
par la charrue attelée, on utilise de plus en plus des
engrais chimiques.
b. Les cultures commerciales
Une partie des terres est aussi destinées aux cultures
commerciales, destinées à être vendues
à l’étranger. C’est le cas de la
culture d’arachides, d’haricots verts, de cacao,
bananes ou coton (l’Afrique est le deuxième
exportateur mondial de coton).
c. Le rôle actif des femmes
Dans de nombreux pays d’Afrique, les femmes
représentent 80% de la force humaine utilisée pour
la production alimentaire. Elles sont souvent à
l’initiative de projets de modernisation de
l’agriculture avec l’aide d’associations
étrangères : mise en place de moulins à mil,
ou à manioc. Elles assurent la vente du surplus des
récoltes sur les marchés locaux.
3. Les problèmes du milieu rural africain
a. L’exode rural
De plus en plus de jeunes sans terre ou aux revenus trop faibles
partent vers la ville : c’est l’exode rural. Ne
restent alors au village que les femmes, les enfants, les plus
âgés.
b. Une dépendance plus grande vis-à-vis de
l’étranger
Pour augmenter leurs revenus, les paysans se consacrent aux
cultures d’exportation au détriment des cultures
vivrières ; ils s’endettent pour acheter
engrais, semences et utilisent même les meilleures terres.
Se tournant vers ces cultures d’exportation, les paysans
africains deviennent dépendants des pays étrangers
riches qui achètent leur production et fixent les prix.
L’essentiel
Le village africain est au centre d’une organisation concentrique du terroir. Deux types de cultures coexistent : les cultures vivrières destinées à la consommation locale et les cultures commerciales destinées à l’exportation. Ces dernières occupent de plus en plus d’espace dans des régions où la population augmente très vite, dans des conditions climatiques souvent difficiles et où le manque d’eau est accéléré significativement par le réchauffement climatique.
Le village africain est au centre d’une organisation concentrique du terroir. Deux types de cultures coexistent : les cultures vivrières destinées à la consommation locale et les cultures commerciales destinées à l’exportation. Ces dernières occupent de plus en plus d’espace dans des régions où la population augmente très vite, dans des conditions climatiques souvent difficiles et où le manque d’eau est accéléré significativement par le réchauffement climatique.
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