Saint Louis

La mort prématurée de Louis VIII, en 1226, laisse le royaume de France dans une situation critique, car son fils aîné n'a que douze ans. Jusqu'à sa majorité, à l'âge de 21 ans, le pouvoir appartient à sa mère, la régente Blanche de Castille.

Elle poursuit la politique de son mari et entreprend de maintenir la puissance des Capétiens. La régence est donc profitable au royaume, puisque Blanche de Castille transmet à son fils un domaine agrandi et une autorité affermie.

Dès son avènement, le jeune roi montre toutes les qualités qui suscitent le respect et l'affection. D'après les témoins de son temps, sa profonde piété est le trait le plus frappant de sa personnalité. Louis IX ou Saint Louis assiste quotidiennement à la messe, récite l'office divin comme les prêtres, parle souvent de religion avec les gens d'Église. Animé par un esprit de pénitence, il mène une vie austère se privant par exemple de mets qu'il apprécie.

Il multiplie les aumônes jusqu'à épuiser sa bourse, il sert les plus misérables à table, leur lave les pieds imitant ainsi le Christ. Il fonde de nombreux hôpitaux, dont celui des Quinze-Vingts, destiné aux aveugles. Il dote de nombreux monastères, embellit Notre-Dame et fait bâtir dans le Palais de la Cité, la Sainte-Chapelle, pour servir de reliquaire à la couronne d'épines du Christ. Enfin, il participe à deux croisades.

Saint Louis se montre inflexible pour les puissants seigneurs et quand il le faut, il prend les armes pour les contraindre à lui obéir, comme par exemple dans le cas du comte de la Marche, allié du roi Angleterre, qui se soumet à saint Louis, après sa défaite contre le souverain français.

Le plus souvent, il s'entoure des grands seigneurs du royaume et s'inspire parfois de leurs conseils. 
Il devient le protecteur des pauvres. Chaque jour, il rend la justice, tantôt dans sa chambre, tantôt à Vincennes, adossé à un chêne.

Dans les relations extérieures, Saint Louis montre le même esprit de justice que dans son gouvernement intérieur. Le roi veut sauvegarder la paix entre les princes chrétiens et les invite à s'unir dans la croisade contre l'infidèle.

Par ailleurs, dans la longue querelle qui oppose la papauté à l'Empire, il s'efforce de jouer un rôle de médiateur.

Il meurt à Tunis en 1270, au cours de la huitième croisade, son prestige ne fait que croître et la piété populaire le proclame dès lors saint. Mais il faut attendre 1297 pour que l'Église le sanctifie officiellement.