Quel type de démocratie pour les sociétés modernes ?
- Fiche de cours
- Quiz
- Profs en ligne
- Videos
- Application mobile
La démocratie est au
cœur de notre vie politique. Mais la montée de
l’abstention et des revendications citoyennes
montrent qu’elle doit évoluer.
1. L’élection est un principe
démocratique
a. Organisation des élections
Les élections sont un symbole démocratique
car elles représentent le choix du peuple dans un
système représentatif. Ces
élections concernent évidemment le
personnel politique, mais aussi des instances diverses :
membres dirigeants des syndicats, conseils
d’administration, délégués du
personnel…
Le vote est devenu un droit après la Révolution française mais il restera longtemps censitaire. Ce n’est qu’en 1848 que sera instauré le suffrage universel (masculin). Pour certains pays, le vote est aussi un devoir et tout citoyen se doit de le remplir sous peine de sanctions (en Belgique ou au Brésil par exemple).
Les élections sont souvent structurées autour de candidats appartenant à des partis politiques. Le pluralisme (multiplicité des partis politiques) est une règle en démocratie même si la présence de partis puissants empêche de plus en plus de candidats indépendants de se présenter et d’être élus (conditions financières, pressions…).
Le vote est devenu un droit après la Révolution française mais il restera longtemps censitaire. Ce n’est qu’en 1848 que sera instauré le suffrage universel (masculin). Pour certains pays, le vote est aussi un devoir et tout citoyen se doit de le remplir sous peine de sanctions (en Belgique ou au Brésil par exemple).
Les élections sont souvent structurées autour de candidats appartenant à des partis politiques. Le pluralisme (multiplicité des partis politiques) est une règle en démocratie même si la présence de partis puissants empêche de plus en plus de candidats indépendants de se présenter et d’être élus (conditions financières, pressions…).
b. La représentation des femmes en politique
Le suffrage universel est resté masculin
jusqu’en 1944
(les femmes n’ont eu le droit de vote
qu’entre 1789 et
1791). Les femmes
obtiennent le droit de vote après la Seconde
Guerre mondiale mais restent largement
sous-représentées dans les instances et
chez les élus politiques. La France a
montré un grand retard dans ce domaine par rapport
aux pays nordiques par exemple (en 2012, en France, seuls
18,5 % des députés sont des femmes contre
45 % en Suède ; la moyenne mondiale est de 19,2
%). Peu de femmes ont accédé à des
postes importants, seule Édith Cresson a
été brièvement 1er
ministre et Ségolène
Royal a été la seule femme
à accéder au second tour de
l’élection présidentielle en
2007.
D’autres pays ont mené des femmes durablement au pouvoir comme l’Islande, la Finlande (où des femmes ont été présidentes de la république) ou en 2012, l’Allemagne dont la chancelière est Angela Merkel. En Amérique du Sud, plusieurs femmes sont présidentes en 2012 (Argentine, Brésil) ou l’ont été un peu avant (Chili).
Pour améliorer la représentation des femmes, la France a voté une loi de discrimination positive en 2000 : la loi sur la parité. Cette loi prévoit que pour les scrutins de listes (municipales, européennes ou régionales) il y ait une stricte alternance entre un homme et une femme sur les listes. Pour les élections législatives, les partis doivent présenter autant d’hommes que de femmes sous peine de sanctions financières (ce qui est le cas pour l’UMP en 2012). François Hollande a choisi pour son premier gouvernement une stricte parité entre hommes et femmes.
Cette loi, si elle a amélioré la place des femmes dans la politique, ne leur permet toujours pas de se sentir à égalité avec les hommes car les mentalités évoluent lentement. Elles ont toujours du mal à percer le « plafond de verre » (frontière invisible vers le pouvoir).
D’autres pays ont mené des femmes durablement au pouvoir comme l’Islande, la Finlande (où des femmes ont été présidentes de la république) ou en 2012, l’Allemagne dont la chancelière est Angela Merkel. En Amérique du Sud, plusieurs femmes sont présidentes en 2012 (Argentine, Brésil) ou l’ont été un peu avant (Chili).
Pour améliorer la représentation des femmes, la France a voté une loi de discrimination positive en 2000 : la loi sur la parité. Cette loi prévoit que pour les scrutins de listes (municipales, européennes ou régionales) il y ait une stricte alternance entre un homme et une femme sur les listes. Pour les élections législatives, les partis doivent présenter autant d’hommes que de femmes sous peine de sanctions financières (ce qui est le cas pour l’UMP en 2012). François Hollande a choisi pour son premier gouvernement une stricte parité entre hommes et femmes.
Cette loi, si elle a amélioré la place des femmes dans la politique, ne leur permet toujours pas de se sentir à égalité avec les hommes car les mentalités évoluent lentement. Elles ont toujours du mal à percer le « plafond de verre » (frontière invisible vers le pouvoir).
2. De nouvelles formes de démocratie ?
a. Quelles sont ces formes ?
La France, comme de nombreux pays démocratiques, a
un système de démocratie
représentative. Mais ce système
montre des limites face à
l’abstention, la perte de confiance
dans les élus politiques… Ceci pousse
à tenter de nouvelles formes de décision.
Parmi elles, on trouve essentiellement :
- La démocratie délibérative : on cherche à enrichir le débat démocratique en impliquant des citoyens dans la confrontation des idées et l’argumentation pour éclairer les choix des décideurs. Une des méthodes proposées est le sondage délibératif (utilisé pour changer la constitution en Islande en 2000).
- La démocratie participative : les citoyens sont impliqués dans des prises de décisions pour en améliorer la légitimité. C’est le rôle par exemple des conseils de quartiers (obligatoires dans les communes de plus de 80 000 habitants) ou des conseils de vie lycéenne (CVL) dans les établissements scolaires.
- La démocratie délibérative : on cherche à enrichir le débat démocratique en impliquant des citoyens dans la confrontation des idées et l’argumentation pour éclairer les choix des décideurs. Une des méthodes proposées est le sondage délibératif (utilisé pour changer la constitution en Islande en 2000).
- La démocratie participative : les citoyens sont impliqués dans des prises de décisions pour en améliorer la légitimité. C’est le rôle par exemple des conseils de quartiers (obligatoires dans les communes de plus de 80 000 habitants) ou des conseils de vie lycéenne (CVL) dans les établissements scolaires.
b. Intérêt et limites
Ces nouvelles formes de démocratie permettent aux
citoyens de se sentir plus impliqués dans les
décisions politiques et moins coupés des
décideurs. Ainsi, cela permet
d’améliorer la
légitimité des politiques
engagées. Cela facilite aussi la
représentation des personnes peu actives dans la
démocratie ou minoritaires (comme dans les
quartiers) ce qui améliore leur intégration
et leur sentiment d’appartenance à la
Nation.
Mais ces formes de démocratie sont limitées car elles doivent s’institutionnaliser et non pas être temporaires (comme les débats délibératifs de la campagne de Ségolène Royal en 2007) et elles supposent un coût et une logistique qui ne sont pas supportables par toutes les collectivités locales.
Mais ces formes de démocratie sont limitées car elles doivent s’institutionnaliser et non pas être temporaires (comme les débats délibératifs de la campagne de Ségolène Royal en 2007) et elles supposent un coût et une logistique qui ne sont pas supportables par toutes les collectivités locales.
L'essentiel
La démocratie
française est assise sur un système représentatif et
le suffrage universel.
Bien que les femmes aient obtenu le droit de vote en
1944, leur place en politique reste marginale, ce qui
a poussé à mettre en place des lois de
discriminations positives.
La démocratie est enrichie par des systèmes
participatifs ou délibératifs qui
restent cependant encore marginaux.
Synthèse visuelle
Vous avez obtenu75%de bonnes réponses !