Quel rôle pour l'Etat aujourd'hui ?
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L'Etat est aujourd'hui souvent présenté comme un
élément contraignant faisant peser des charges sur
l'activité économique, charges qui la
pénaliseraient, la freineraient. Ainsi, beaucoup
d'économistes, s'appuyant sur les analyses
libérales, prônent une politique ayant pour objectif
le « moins d'Etat ».
1. La perception de l'Etat comme une contrainte
Pour les économistes libéraux (classiques,
néo-classiques notamment), le marché est le moyen
le plus efficace de coordonner les décisions de production
et de consommation des agents économiques. Toute
intervention extérieure est considérée comme
nuisible, car faussant les règles de fonctionnement du
marché.
Ainsi, l'Etat, par ses diverses interventions, constitue une entrave à l'activité économique.
Au mieux, l'Etat devrait se contenter d'assurer ses fonctions régaliennes, à savoir : la défense, la sécurité et la justice. D'un point de vue économique, l'Etat devrait mener des politiques visant son désengagement.
Il s'agit, d'une part, de ne pas (plus) intervenir sur les différents marchés par des réglementations. Sur le marché du travail, cela passe par exemple par le fait de ne pas fixer de salaire minimum et de réduire au maximum la législation du travail. Cela revient donc à mener une politique de déréglementation afin de favoriser la flexibilité du marché.
Le désengagement de l'Etat implique, d'autre part, de confier aux acteurs privés la plus grande part des activités économiques (dans le domaine industriel, dans les transports, l'énergie, par exemple, mais aussi dans le domaine de la santé, dans le financement des retraites ou dans l'éducation, comme cela se pratique déjà aux Etats-Unis ou en Grande-Bretagne). Il s'agit donc aussi de mener une politique de privatisation.
Enfin, pour les libéraux, les prélèvements obligatoires perçus par l'Etat pour financer son action constituent une charge qui nuit à la compétitivité des entreprises. Il convient donc de les diminuer au maximum afin de favoriser l'activité économique.
Le désengagement de l'Etat se traduit donc à la fois par moins d'intervention (moins de dépenses, moins de règles) et par moins de prélèvements (donc moins de recettes).
Ainsi, l'Etat, par ses diverses interventions, constitue une entrave à l'activité économique.
Au mieux, l'Etat devrait se contenter d'assurer ses fonctions régaliennes, à savoir : la défense, la sécurité et la justice. D'un point de vue économique, l'Etat devrait mener des politiques visant son désengagement.
Il s'agit, d'une part, de ne pas (plus) intervenir sur les différents marchés par des réglementations. Sur le marché du travail, cela passe par exemple par le fait de ne pas fixer de salaire minimum et de réduire au maximum la législation du travail. Cela revient donc à mener une politique de déréglementation afin de favoriser la flexibilité du marché.
Le désengagement de l'Etat implique, d'autre part, de confier aux acteurs privés la plus grande part des activités économiques (dans le domaine industriel, dans les transports, l'énergie, par exemple, mais aussi dans le domaine de la santé, dans le financement des retraites ou dans l'éducation, comme cela se pratique déjà aux Etats-Unis ou en Grande-Bretagne). Il s'agit donc aussi de mener une politique de privatisation.
Enfin, pour les libéraux, les prélèvements obligatoires perçus par l'Etat pour financer son action constituent une charge qui nuit à la compétitivité des entreprises. Il convient donc de les diminuer au maximum afin de favoriser l'activité économique.
Le désengagement de l'Etat se traduit donc à la fois par moins d'intervention (moins de dépenses, moins de règles) et par moins de prélèvements (donc moins de recettes).
2. L'Etat : un acteur économique et social
important
Cependant, d'autres économistes considèrent que
l'Etat est un agent qui participe pleinement aux
activités économiques.
En effet, les dépenses ne doivent pas être considérées comme improductives.
Les services, dont la production est assurée par l'Etat, et dont le financement provient des prélèvements obligatoires, ont un effet positif sur l'activité économique. Il en est ainsi de l'éducation qui permet de fournir une formation, ou encore de la performance du système de santé qui favorise l'activité économique.
Si demain ces services sont confiés à des acteurs privés, seuls les agents solvables (c'est-à-dire disposant de revenus suffisants) pourront en bénéficier. Le risque sera alors d'accroître les inégalités entre ceux qui auront les moyens de pouvoir en bénéficier et les autres.
Par ailleurs, la mise en place d'un système de protection sociale public à la fin des années 1940 a permis aussi d'apporter une garantie pour les individus, de les rassurer quant à leur avenir, en les protégeant notamment de certains risques (accident, maladie, chômage...). Or on sait que l'incertitude est plutôt défavorable à l'activité économique (ici notamment à la consommation).
Enfin, seul l'Etat peut lutter contre les externalités négatives (nuisances) et assurer la production de certains services non rentables (transport ferroviaire ou distribution d'électricité sur l'ensemble du territoire, par exemple) à destination de l'ensemble de la population. Si l'Etat ne prend pas ces activités en charge, qui s'en chargera ?
En effet, les dépenses ne doivent pas être considérées comme improductives.
Les services, dont la production est assurée par l'Etat, et dont le financement provient des prélèvements obligatoires, ont un effet positif sur l'activité économique. Il en est ainsi de l'éducation qui permet de fournir une formation, ou encore de la performance du système de santé qui favorise l'activité économique.
Si demain ces services sont confiés à des acteurs privés, seuls les agents solvables (c'est-à-dire disposant de revenus suffisants) pourront en bénéficier. Le risque sera alors d'accroître les inégalités entre ceux qui auront les moyens de pouvoir en bénéficier et les autres.
Par ailleurs, la mise en place d'un système de protection sociale public à la fin des années 1940 a permis aussi d'apporter une garantie pour les individus, de les rassurer quant à leur avenir, en les protégeant notamment de certains risques (accident, maladie, chômage...). Or on sait que l'incertitude est plutôt défavorable à l'activité économique (ici notamment à la consommation).
Enfin, seul l'Etat peut lutter contre les externalités négatives (nuisances) et assurer la production de certains services non rentables (transport ferroviaire ou distribution d'électricité sur l'ensemble du territoire, par exemple) à destination de l'ensemble de la population. Si l'Etat ne prend pas ces activités en charge, qui s'en chargera ?
L'essentiel
La question du rôle, et donc de la place de l'Etat, relève d'un choix de société, choix tournant autour de la question : « quel niveau de prélèvements obligatoires sommes-nous prêts à assumer pour bénéficier d'un certain niveau de services publics ? ».
La question du rôle, et donc de la place de l'Etat, relève d'un choix de société, choix tournant autour de la question : « quel niveau de prélèvements obligatoires sommes-nous prêts à assumer pour bénéficier d'un certain niveau de services publics ? ».
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