Qu'est-ce que la mobilité sociale ?
- Fiche de cours
- Quiz
- Profs en ligne
- Videos
- Application mobile
Une société démocratique doit donner une
chance à tous les individus de progresser dans la
hiérarchie sociale.
1. La mobilité sociale
a. Définir la mobilité sociale
La mobilité sociale mesure la circulation des
individus dans la hiérarchie sociale. Cette
mesure montre à quel point il existe une
fluidité sociale (elle mesure la
probabilité pour un individu d’obtenir telle
ou telle position sociale) ou au contraire si les
positions restent figées d’une
génération à l’autre. Dans ce
cas, on parlera de reproduction sociale.
La mesure de la mobilité sociale se fait régulièrement au travers de tables de mobilité mais elles mesurent la mobilité sociale passée (les individus interrogés sont des hommes de 40 à 59 ans) et ne reflètent pas assez les évolutions actuelles. Les enjeux sont importants pour les décisions politiques en matière de lutte contre les inégalités sociales, scolaires, etc.
La mesure de la mobilité sociale se fait régulièrement au travers de tables de mobilité mais elles mesurent la mobilité sociale passée (les individus interrogés sont des hommes de 40 à 59 ans) et ne reflètent pas assez les évolutions actuelles. Les enjeux sont importants pour les décisions politiques en matière de lutte contre les inégalités sociales, scolaires, etc.
b. Les différents types de mobilité
sociale
Cette mobilité sociale est souvent
envisagée comme pouvant être
ascendante (on parle parfois
d’ « ascenseur social
») quand, par exemple, un fils d’ouvrier
devient cadre ; la mobilité sociale peut aussi
être descendante (déclassement
social). La mobilité est dite horizontale
lorsqu’un individu ne connaît pas de
réel changement dans son statut social (par
exemple, un fils d’agriculteur qui devient
ouvrier).
Cette mobilité est calculée entre les générations (notamment sur ce que font les fils par rapport à leurs pères), on parle alors de mobilité intergénérationnelle. La mobilité intragénérationnelle (ou professionnelle) mesure donc les changements dans la vie active d’un individu.
Enfin, il est difficile de savoir si la mobilité est due à la volonté et aux efforts des individus ou à une modification de la structure sociale. Dans les années 1970, la tertiairisation nécessite un plus grand nombre de cadres. De ce fait, des salariés vont donc connaître une mobilité ascendante. Pour distinguer ce type de mobilité, on parle de mobilité structurelle.
La mobilité nette mesure donc le changement de position sociale due au mérite des individus (leurs études, leurs efforts) ; elle se calcule donc en faisant la différence entre la mobilité totale (ou brute) et la mobilité structurelle.
Cette mobilité est calculée entre les générations (notamment sur ce que font les fils par rapport à leurs pères), on parle alors de mobilité intergénérationnelle. La mobilité intragénérationnelle (ou professionnelle) mesure donc les changements dans la vie active d’un individu.
Enfin, il est difficile de savoir si la mobilité est due à la volonté et aux efforts des individus ou à une modification de la structure sociale. Dans les années 1970, la tertiairisation nécessite un plus grand nombre de cadres. De ce fait, des salariés vont donc connaître une mobilité ascendante. Pour distinguer ce type de mobilité, on parle de mobilité structurelle.
La mobilité nette mesure donc le changement de position sociale due au mérite des individus (leurs études, leurs efforts) ; elle se calcule donc en faisant la différence entre la mobilité totale (ou brute) et la mobilité structurelle.
2. Les enjeux de la mobilité sociale
a. Les principaux déterminants de la
mobilité sociale
Une partie de la mobilité s’explique donc
par des facteurs structurels indépendants
des individus. Cette mobilité a été
particulièrement forte pendant les Trente
Glorieuses du fait notamment de la
désindustrialisation (qui fait baisser le
nombre d’ouvriers) et de la baisse du secteur
primaire (donc une baisse du nombre
d’agriculteurs et d’ouvriers agricoles) et de
la tertiairisation. Celle-ci a donc
créé une forte mobilité vers les
catégories d’employés, de professions
intermédiaires ou de cadres. Elle explique une
partie de la mobilité ascendante pour les
catégories sociales de la classe moyenne.
La mobilité nette s’explique, elle, par des causes liées aux parcours des individus. Une des raisons principales est donc liée, dans les sociétés démocratiques, à l’école et aux diplômes acquis. Mais la réussite scolaire reste très dépendante de l’origine sociale et donc de la famille. La famille peut aussi favoriser la réussite sociale grâce aux relations (le capital social) ou au patrimoine économique.
Le chômage et la précarité actuelle remettent en cause la mobilité ascendante connue pendant les Trente Glorieuses. Cette précarité est largement intercatégorielle et plonge certains individus dans la pauvreté et le déclassement social.
La mobilité nette s’explique, elle, par des causes liées aux parcours des individus. Une des raisons principales est donc liée, dans les sociétés démocratiques, à l’école et aux diplômes acquis. Mais la réussite scolaire reste très dépendante de l’origine sociale et donc de la famille. La famille peut aussi favoriser la réussite sociale grâce aux relations (le capital social) ou au patrimoine économique.
Le chômage et la précarité actuelle remettent en cause la mobilité ascendante connue pendant les Trente Glorieuses. Cette précarité est largement intercatégorielle et plonge certains individus dans la pauvreté et le déclassement social.
b. Mobilité et égalité
La mobilité sociale n’est pas toujours
souhaitée par les individus. En effet, si elle est
parfois synonyme de promotion sociale, elle peut
être aussi source de démotion
(déclassement). Cela crée donc une crainte
auprès des individus qui vont mettre en
œuvre des stratégies de reproduction
sociale et de sécurisation des parcours
sociaux. Dans une société ou
règne l’idée
d’égalité des chances, une
régression dans la hiérarchie sociale est
forcément plus dure à accepter et à
justifier (l’individu n’est pas victime de
discriminations ou d’inégalités de
droits).
Une société plus mobile ne veut pas dire qu’elle est plus égalitaire. En effet, la mobilité sociale a été considérée comme forte aux États-Unis mais elle a créé des situations très inégalitaires où cohabitent la plus grande pauvreté et un nombre considérable de milliardaires. Une société peu mobile peut être plus égalitaire (si elle dispose d’une vaste classe moyenne où les positions sociales sont proches).
Pour les libéraux, une grande mobilité justifie les inégalités. En effet, si un individu connaît la pauvreté et le déclassement social, il ne peut s’en prendre qu’à lui-même car il n’aura pas fourni assez d’efforts pour réussir dans une société qui prône l’égalité des chances.
Une société plus mobile ne veut pas dire qu’elle est plus égalitaire. En effet, la mobilité sociale a été considérée comme forte aux États-Unis mais elle a créé des situations très inégalitaires où cohabitent la plus grande pauvreté et un nombre considérable de milliardaires. Une société peu mobile peut être plus égalitaire (si elle dispose d’une vaste classe moyenne où les positions sociales sont proches).
Pour les libéraux, une grande mobilité justifie les inégalités. En effet, si un individu connaît la pauvreté et le déclassement social, il ne peut s’en prendre qu’à lui-même car il n’aura pas fourni assez d’efforts pour réussir dans une société qui prône l’égalité des chances.
L'essentiel
La mobilité sociale permet donc de mesurer les
évolutions des positions sociales au long des
générations. Cette mobilité
s’explique en partie par des raisons
structurelles mais aussi en fonction de
l’origine sociale des individus. Une forte
mobilité n’est pas pour autant un signe de plus
grande égalité sociale, elle permet même
de justifier un haut niveau d’inégalités
de niveau de vie, de pouvoir, etc.
Synthèse visuelle
Vous avez obtenu75%de bonnes réponses !