Qu'est-ce qu'une société démocratique ?
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1. Les deux principes des sociétés
démocratiques : liberté
et égalité
a. La garantie par les droits politiques
S'il existe une pluralité de systèmes politiques
démocratiques, ils doivent tous concourir au
respect des libertés publiques
(liberté d'expression, du commerce, d'opinion...) et
à l'égalité de droit entre les
citoyens (les individus naissent avec des droits
égaux). Ainsi, la conciliation entre égalité
et liberté est au cœur de ces
sociétés. Ces droits politiques sont liés
à un Etat dans lequel le pouvoir est soumis à des
règles juridiques organisant le contrôle de ses
activités (Etat de droit). C'est, notamment, le principe
de séparation des pouvoirs (Montesquieu 1689-1755), qui
détermine la structuration politique des
sociétés démocratiques.
b. La garantie par les droits économiques et
sociaux : la lutte contre les inégalités
de fait
Les droits politiques ne peuvent suffire face aux exigences d'une
lutte contre les inégalités existantes (de fait).
Les mêmes droits n'aboutissent pas toujours aux mêmes
conditions de vie (pauvreté). C'est pourquoi les Etats ont
progressivement mis en place des protections permettant
d'accroître le bien-être général d'une
société.
Les lois portant sur la protection sociale (1945 en France) constituent un exemple d'interventions visant à réduire les inégalités de revenus primaires. Les interventions dans le domaine économique et social sont souvent critiquées (théorie libérale) car susceptibles de limiter la liberté (par exemple, les prélèvements obligatoires brident l'esprit d'initiative des entrepreneurs et des salariés).
Les lois portant sur la protection sociale (1945 en France) constituent un exemple d'interventions visant à réduire les inégalités de revenus primaires. Les interventions dans le domaine économique et social sont souvent critiquées (théorie libérale) car susceptibles de limiter la liberté (par exemple, les prélèvements obligatoires brident l'esprit d'initiative des entrepreneurs et des salariés).
2. L'analyse d'Alexis de Tocqueville : le processus
d'égalisation des conditions
a. Les caractéristiques de ce processus
Il faut tout d'abord une égalité
juridique, c'est-à-dire des lois qui imposent
l'égalité comme une règle fondamentale du
fonctionnement des sociétés. Ensuite,
l'égalité doit être sociale
dans la mesure où il ne doit pas exister de distinctions
de droit entre les individus (suppression des ordres
féodaux). Cela implique une capacité pour les
individus de changer de milieu social (mobilité sociale).
Enfin, l'égalité est culturelle
car les deux caractéristiques précédentes
modifient les mentalités. Les hommes se perçoivent
de plus en plus comme semblables et souhaitent améliorer
leur situation personnelle (l'égalité comme
idéal).
Cependant, ce processus n'implique pas pour Tocqueville une suppression des inégalités, il indique une tendance générale des sociétés modernes.
Cependant, ce processus n'implique pas pour Tocqueville une suppression des inégalités, il indique une tendance générale des sociétés modernes.
b. Les dangers qui pèsent sur les sociétés
démocratiques
La réduction des inégalités
entraînerait la montée de frustrations au
sein de la population. En effet, plus
l'égalité se développe et moins les
inégalités sont supportables pour les individus
(loi de Tocqueville). En outre, l'égalité
croissante des conditions et la recherche du bien-être
matériel seraient source d'égoïsme (repli sur
la sphère privée : famille...) propice
à un désintéressement envers la vie
publique.
Les individus auraient tendance à laisser carte blanche à des professionnels de la politique en leur donnant mission de protéger leur bien-être. Cela pourrait aboutir à une privation des libertés suite au développement des interventions de l'Etat et à la montée du despotisme : le souci de l'égalité pourrait nuire à la liberté ! De même, le nécessaire respect de la volonté de la majorité des citoyens ne doit pas conduire à une « tyrannie de la majorité », c'est-à-dire à l'oppression des minorités de toute nature.
Les individus auraient tendance à laisser carte blanche à des professionnels de la politique en leur donnant mission de protéger leur bien-être. Cela pourrait aboutir à une privation des libertés suite au développement des interventions de l'Etat et à la montée du despotisme : le souci de l'égalité pourrait nuire à la liberté ! De même, le nécessaire respect de la volonté de la majorité des citoyens ne doit pas conduire à une « tyrannie de la majorité », c'est-à-dire à l'oppression des minorités de toute nature.
L'essentiel
La liberté et l'égalité fondent les sociétés démocratiques, où l'Etat apparaît comme l'acteur fondamental. Néanmoins, Tocqueville souligne les limites de la tendance égalitaire des sociétés modernes, en partie nuisible à la liberté.
La liberté et l'égalité fondent les sociétés démocratiques, où l'Etat apparaît comme l'acteur fondamental. Néanmoins, Tocqueville souligne les limites de la tendance égalitaire des sociétés modernes, en partie nuisible à la liberté.
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