Progrès technique et cycles de croissance
Ces innovations représentent l’utilisation des inventions dans la sphère productive et/ou commerciale. Certaines inventions ne deviennent donc jamais des innovations ou tardent à le devenir (la photographie mettra près d’un siècle avant de connaître des applications commerciales).
On distingue couramment 3 types d'innovations :
- les innovations de produits, qui peuvent être totalement nouveaux, ou de simples améliorations de produits déjà existants (innovation incrémentale) ;
- les innovations de procédés, qui correspondent à de nouvelles méthodes de fabrication et d’utilisation de sources d’énergie (la robotisation par exemple) ;
- les innovations organisationnelles (nouvelles organisation du travail comme le travail à la chaîne chez Ford).
Pour lui, le progrès technique apparaît sous forme de grappes d’innovations. L’introduction d’une innovation majeure (généralement causée par la prise de risque d’entrepreneurs « innovateurs ») permet l’apparition et le développement de toute une série d’innovations qui s’y rattachent. Le développement de l’électricité comme source d’énergie a donc permis l’apparition de l’électroménager, de machines plus performantes, l’amélioration de l’éclairage public, etc.
Schumpeter pense que les entrepreneurs innovateurs sont ceux qui sont prêts à prendre des risques en investissant et en s’endettant pour développer leurs innovations. La recherche du profit et le désir de gloire individuelle sont les moteurs qui les poussent à faire ces efforts. L’innovation leur permet d’être en situation de monopole temporaire et de tirer un profit supplémentaire de leur activité.
Henri Ford ou Thomas Edison ont été pour lui les modèles ayant servi à l'élaboration de sa théorie.
Pour les néo-schumpétériens, la croissance des Trente Glorieuses est donc liée au développement du pétrole comme source d’énergie, de la chimie et de l’aéronautique. Nous serions actuellement dans une phase ascendante depuis le début des années 1990, notamment grâce à l’informatique.
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Cette théorie est en partie contestée ; sur les les données statistiques d'abord, les années 1970 sont une phase de récession, mais pas en Asie ou aux États-Unis qui ont connu une forte période de croissance à partir des années 1980. L’explication des cycles est aussi sujette à l'interprétation, puisque la croissance des Trente Glorieuses peut tout aussi bien être liée à la mise en place d’une politique keynésienne qu'à l’avènement d’une société de consommation de masse.
Enfin, la théorie actuelle de la croissance endogène montre que le progrès technique est intégré à la sphère économique et génère une croissance moins cyclique.
Comment expliquer alors la phase de retournement du cycle et le début de la récession ? Les entrepreneurs « innovateurs » ont dû s’endetter pour développer leur activité. Les profits générés vont petit à petit attirer des concurrents (les entrepreneurs « imitateurs ») et la forte augmentation de la production va conduire le marché à un phénomène de saturation. À ce moment-là, certaines entreprises vont d’autant plus faire faillite si elles sont fragiles du fait de leur endettement. Cela marque le début d’une phase de récession en attendant une ou plusieurs nouvelles innovations majeures.
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