Pratiques médicales
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Par la suite, des médecins et biologistes poursuivirent ces travaux. En particulier, Louis Pasteur étudia les bactéries responsables du choléra des poules. Il laissa vieillir plusieurs semaines des cultures bactériennes responsables de cette maladie. Lorsqu'il injecta ces bactéries vieillies à des poules (expérience 1), celles-ci survécurent à la maladie contrairement aux expériences où il avait injecté des bactéries jeunes (expérience 3). Puis une à deux semaines plus tard, il leur injecta des bactéries jeunes (expérience 2) : elles résistèrent à cette maladie. Ces expériences lui permirent donc de découvrir le principe de la vaccination. Il transposa ensuite ses travaux chez l'homme pour lequel il testa le premier vaccin en 1885 (vaccin contre la rage).

Les cultures bactériennes ne sont en général plus vieillies comme le pratiquait Pasteur mais adoucies par des techniques plus sûres. Certains microorganismes sont préalablement tués, d'autres sont détruits et utilisés uniquement en extraits. Les toxines sont modifiées, elles sont appelées anatoxines.
Les antigènes sont également employés. Ils sont purifiés et produits par des microorganismes non pathogènes. Dans ce dernier cas, plusieurs formes peuvent êtres fabriquées à la fois afin de créer des vaccins contre plusieurs maladies à la fois.
Les dérivés d'agents infectieux, initialement pathogènes, ne provoquent plus la maladie. Ils déclenchent néanmoins une réaction immunitaire puisqu'ils sont reconnus comme étrangers par l'organisme. Des anticorps et des cellules immunitaires sont produits pour défendre l'organisme contre cette « attaque ». Certaines de ces cellules sont mises en réserves et serviront de mémoire immunitaire en cas de réinfection. En effet, les cellules mémoires déclencheront une réponse beaucoup plus rapide et plus efficace lors d'une seconde pénétration.
La vaccination est donc une méthode préventive qui protège efficacement et spécifiquement l'individu en lui permettant d'acquérir une mémoire immunitaire contre un microorganisme précis. Cette mémoire doit être néanmoins régulièrement entretenue par l'injection de rappels, contenant des antigènes rendus inoffensifs, au bout de quelques mois voire de quelques années. La production d'anticorps en est stimulée et leur concentration dans le sang est toujours suffisante pour contrecarrer une éventuelle infection.

Certaines infections par des microorganismes sont soignées par des injections d'anticorps en grande quantité. En effet, lors d'une première exposition à un antigène, la production d'anticorps est lente dans sa mise en place et relativement limitée. L'injection de sérum enrichie d'anticorps spécifiques à l'agent infectieux constitue une méthode d'urgence, permettant de pallier au retard de la réaction immunitaire propre à l'individu. Cependant, cette injection de sérum, bien qu'elle procure une immunité spécifique immédiate, est une immunité passive (n'étant pas apportée par l'organisme lui-même) et surtout peu durable. En effet, les anticorps n'ont qu'une durée de vie limitée et comme leur production n'est pas entretenue par le corps, leur nombre diminue rapidement après l'arrêt des injections.

Evolution du taux d'anticorps dans le plasma après injection de sérum
Exemple :Certaines personnes oublient la vaccination ou les rappels du vaccin antitétanique. Lors d'une blessure entraînant une contamination par des bactéries du tétanos, ce sérum contenant des anticorps contre la toxine tétanique peut être injecté. Néanmoins, la sérothérapie ne pourra jamais remplacer la vaccination puisque la protection ne se prolonge pas dans le temps.

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