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Population active et productivité du travail

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La productivité du travail désigne l'efficacité avec laquelle le travail humain est utilisé dans une opération productive. La productivité se mesure à partir de ratios : pour la productivité du travail, le plus utilisé est celui qui consiste à rapporter la production finale (en valeur ou en quantité) au nombre d'heures de travail qui ont été nécessaires pour la réaliser.
Pour les économistes, les gains de productivité sont favorables, ils correspondent à des augmentations de richesses qui peuvent faire l'objet d'une répartition, donc d'une augmentation du pouvoir d'achat de certains. Mais pour les actifs, les gains de productivité peuvent avoir des conséquences contradictoires.
1. Les effets des gains de productivité sur la structure des emplois
La productivité du travail n'évolue pas dans tous les secteurs au même rythme. Cela a des conséquences sur l'emploi.
a. La situation dans le secteur primaire
Dans le secteur primaire, la baisse des prix des produits agricoles ou l'augmentation de notre revenu n'entraînent pas d'augmentation de la consommation de produits agricoles, et cela parce que nous mangeons en général à notre faim depuis longtemps et parce que les produits du secteur primaire sont de moins en moins utilisés dans l'industrie (pensez notamment au charbon).

Pourtant, dans l'agriculture, la productivité a augmenté très rapidement depuis les années 1950. Le nombre d'emplois dans l'agriculture a chuté et sa part dans la population active n'atteint même pas 3 % aujourd'hui en France.
b. La situation dans le secteur secondaire
Dans l'industrie, la productivité a beaucoup augmenté en parallèle à la demande (celle–ci est à son apogée à la fin des années 60 avec l'équipement des ménages en voiture, en électroménager, etc.).

Donc, pendant toute cette période, le secteur secondaire continue de se développer. Depuis, la demande a progressé moins vite alors que la productivité a continué d'augmenter rapidement. La part du secteur secondaire s'est alors mise à diminuer.

Aujourd'hui, secteur du bâtiment inclus, le secteur secondaire représente environ le quart de la population active en France.
c. La situation dans le secteur tertiaire
Il a longtemps été difficile d'envisager une croissance de la productivité dans les activités de services ; celle-ci a d'ailleurs été lente car il était difficile de mécaniser ou d'automatiser les activités de production de services.

Une fois inventée la machine à écrire, il est compliqué pour une secrétaire dactylographe de continuer d'augmenter beaucoup sa production de lettres ; s'il y avait plus de lettres à taper, il fallait forcément embaucher une autre secrétaire.

Or la demande de services est très élastique, c'est-à-dire qu'elle augmente rapidement quand les revenus augmentent (lois d'Engel). Les revenus ont augmenté rapidement dans les années 60 et 70, la consommation de services aussi et le tertiaire a massivement embauché. A. Sauvy a parlé de « déversement » pour désigner ce phénomène de gonflement du tertiaire qui créait des emplois compensant ceux qui étaient supprimés ailleurs. Ainsi la santé, l'éducation, les loisirs ont massivement créé des emplois.
2. Les effets des gains de productivité sur la qualification des actifs
a. Les gains de productivité nuisent aux moins qualifiés
Les tendances à l'œuvre peuvent donner à penser que ce sont toujours les emplois les moins qualifiés qui sont menacés par les gains de productivité. L'image que l'on se faisait du progrès technique était plutôt celle d'un progrès technique déqualifiant (le taylorisme qui vient supplanter le savoir-faire de l'artisan).

Aujourd'hui, les nouvelles technologies de l'information ont bouleversé la nature du progrès technique. Elles permettent de compléter le travail qualifié beaucoup plus qu'elles ne le supplantent. En effet, les travailleurs qualifiés sont les plus aptes à mettre en place les nouvelles technologies au sein de l'entreprise.

Les moins qualifiés sont alors les premières victimes ; les nouvelles technologies suppriment des postes non qualifiés, via la robotisation ou l'automatisation des chaînes de montage ; elles élèvent le niveau de responsabilité, d'abstraction et d'interdépendance.
b. Les conséquences sur les différentes PCS
La substitution du capital au travail a en général pour effet de supprimer des emplois non qualifiés. Ainsi, les salariés agricoles ont-ils quasiment disparu de la structure socio-professionnelle de la France.

De même, la CSP des ouvriers non qualifiés a vu son nombre diminuer fortement depuis le milieu des années 70. Dans ce cas, la machine remplace l'homme et si les effets sociaux liés au chômage posent de réels problèmes individuels, on n'a parfois pas à regretter les emplois supprimés : quand les robots remplacent les hommes dans des tâches ingrates et dangereuses, ce sont beaucoup de maladies graves et d'accidents qui sont évités.

On observe aussi un accroissement des catégories socio–professionnelles qualifiées (professions intermédiaires et cadres et professions intellectuelles supérieures), en nombre et en part dans la population active. Cet accroissement accompagne le développement du progrès technique.
L'essentiel

L'augmentation de la productivité du travail, mesurée par les gains de productivité, a des conséquences sur la structure de l'emploi et sur le niveau des qualifications. Ces conséquences font débat sans qu'il soit possible de trancher définitivement. Si les gains de productivité semblent affaiblir les travailleurs non–qualifiés, ils ont également contribué à l'expansion du secteur tertiaire, grand pourvoyeur d'emplois peu qualifiés. On observe d'ailleurs que la part des emplois peu qualifiés est finalement restée assez stable dans les pays industrialisés ces dernières décennies.

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