Participation à la vie publique et à la citoyenneté
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1. La démocratie comme participation des citoyens à
la vie publique
a. Le vote, moyen privilégié de l'expression
citoyenne
Le suffrage universel ne s'est imposé, en France, qu'en
mars 1848, faisant passer le nombre d'électeurs de
250 000 à 9 400 000. Les
Françaises obtiennent le droit de vote en 1944.
L'abaissement de la majorité légale à
18 ans en 1974 augmente encore le corps électoral.
Environ 39 millions de personnes pourront voter en 2002.
Selon Michel Debré, l'un des pères fondateurs de la Constitution de 1958, il n'est pas « sain » qu'un grand nombre de citoyens discutent tous les jours de politique. Les consultations à dates régulières suffisent à faire connaître leurs opinions en désignant des gouvernants. A cela, P. Braud ajoute que le vote renforce l'autorité des représentants et réduit l'influence de l'opposition.
Le vote est enfin l'exercice du devoir civique et l'affirmation rituelle de l'appartenance à la communauté des citoyens.
Selon Michel Debré, l'un des pères fondateurs de la Constitution de 1958, il n'est pas « sain » qu'un grand nombre de citoyens discutent tous les jours de politique. Les consultations à dates régulières suffisent à faire connaître leurs opinions en désignant des gouvernants. A cela, P. Braud ajoute que le vote renforce l'autorité des représentants et réduit l'influence de l'opposition.
Le vote est enfin l'exercice du devoir civique et l'affirmation rituelle de l'appartenance à la communauté des citoyens.
Doc 1 : Photographie prise lors d'un vote |
b. La participation dans un sens plus large
Pour P. Mendès France (1962),
contrairement à M. Debré, « la
démocratie n'est efficace que si elle existe
partout et en tout temps ». J. Habermas
estime que ces deux dimensions de la citoyenneté se
complètent.
L'espace public, qu'il définit comme un espace de dépassement des particularismes au moyen de l'échange et de l'argumentation, englobe tous les endroits où la discussion fonde une volonté collective. Les cafés, les clubs, les partis politiques ou les syndicats sont autant de lieux où se pratiquent la délibération et l'interpellation civique. Les procédures démocratiques permettent la participation des citoyens sur un pied d'égalité. La représentation politique n'est pas concurrencée par le débat.
Au contraire, le Parlement est confirmé dans son rôle de traitement des opinions librement formulées.
L'espace public, qu'il définit comme un espace de dépassement des particularismes au moyen de l'échange et de l'argumentation, englobe tous les endroits où la discussion fonde une volonté collective. Les cafés, les clubs, les partis politiques ou les syndicats sont autant de lieux où se pratiquent la délibération et l'interpellation civique. Les procédures démocratiques permettent la participation des citoyens sur un pied d'égalité. La représentation politique n'est pas concurrencée par le débat.
Au contraire, le Parlement est confirmé dans son rôle de traitement des opinions librement formulées.
2. Crise ou mutation de la participation politique ?
a. La crise de la participation politique
Le record d'abstention a été
obtenu lors des élections européennes de 1999, avec
53 % d'abstentions. Aux élections
législatives, l'abstention atteint
régulièrement 32 % depuis 1988. Le
phénomène touche même les
présidentielles et les municipales.
Il est assez tentant d'expliquer cette crise de la représentation politique par le défaut de l'intégration sociale. Les inégalités sociales sont à l'origine d'une inégale répartition du sentiment de la compétence politique (Bourdieu, 1979). Les agents les moins dotés en capital culturel sont poussés à s'auto-exclure de l'intérêt pour la politique et finalement à ne pas prendre part au scrutin. Les jeunes qui vivent la « galère » (F. Dubet, 1987) éprouvent même de la « rage » contre le système et les hommes politiques.
b. Les nouvelles formes de l'action politique
Les comportements protestataires, pétitions, boycott,
occupation de bâtiments, etc., se multiplient et
apparaissent de plus en plus comme des modes légitimes
– sinon légaux – d'action. Loin de la
thèse d'un recul citoyen, les nouveaux mouvements sociaux,
ceux des étudiants, des femmes, des écologistes
(tous étudiés par Alain Touraine) portent des
valeurs post-matérialistes (R. Inglehart, 1977) telles
la liberté d'expression ou la
solidarité.
Les deux formes de la participation, le vote et la participation non-conventionnelle se complètent. En effet, les protestataires sont instruits, mobilisés donc intéressés, informés et capables de se faire une opinion. Ce n'est pas la participation citoyenne qui recule, mais la tendance à accorder une pleine confiance aux hommes politiques.
Les deux formes de la participation, le vote et la participation non-conventionnelle se complètent. En effet, les protestataires sont instruits, mobilisés donc intéressés, informés et capables de se faire une opinion. Ce n'est pas la participation citoyenne qui recule, mais la tendance à accorder une pleine confiance aux hommes politiques.
L'essentiel
L'abstention s'oppose à l'idée de citoyenneté. Elle révèle une crise de la représentation politique et du lien social. Cependant, les formes de la participation politique se diversifient, ce qui amène à nuancer les affirmations relatives à la crise de la représentation politique ou au désintérêt des jeunes pour la politique.
L'abstention s'oppose à l'idée de citoyenneté. Elle révèle une crise de la représentation politique et du lien social. Cependant, les formes de la participation politique se diversifient, ce qui amène à nuancer les affirmations relatives à la crise de la représentation politique ou au désintérêt des jeunes pour la politique.
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