Marché et développement durable
Pour l'ONU (Organisation des nations unies), le
développement durable est le
développement qui répond aux besoins du
présent sans compromettre les capacités des
générations futures à répondre aux
leurs. Cette définition impose une nouvelle
régulation des marchés.
1. Les oublis du marché
a. Marché et externalités négatives
En effet, les prix de marché ne tiennent jamais compte des
externalités négatives comme les
pollutions environnementales. La nature reste
généralement une variable oubliée lors des
processus productifs, et puisqu'elle n'a pas de coût ou de
prix établi, il n'y a pas d'intérêt
économique à la protéger. De la sorte, les
marchés ont contribué à accentuer les
dégradations de l'environnement.
Il y a dès lors deux moyens principaux pour « internaliser les externalités ». Le premier consiste à « marchandiser » les effets externes : ainsi à la bourse de Londres, on peut acheter et vendre des droits à polluer (l'entreprise qui pollue moins peut vendre une partie de son quota de pollution à une entreprise qui n'a pas fait d'effort de dépollution).
Le second moyen est de taxer le pollueur, pour lui faire mesurer le coût de ses agissements (c'est le principe pollueur payeur). Mais dans les deux cas, il aura fallu l'intervention d'une autorité publique pour fixer la taxe ou le quota de pollution, suppléant une régulation par les seuls marchés.
Il y a dès lors deux moyens principaux pour « internaliser les externalités ». Le premier consiste à « marchandiser » les effets externes : ainsi à la bourse de Londres, on peut acheter et vendre des droits à polluer (l'entreprise qui pollue moins peut vendre une partie de son quota de pollution à une entreprise qui n'a pas fait d'effort de dépollution).
Le second moyen est de taxer le pollueur, pour lui faire mesurer le coût de ses agissements (c'est le principe pollueur payeur). Mais dans les deux cas, il aura fallu l'intervention d'une autorité publique pour fixer la taxe ou le quota de pollution, suppléant une régulation par les seuls marchés.
b. Marché et développement des pays pauvres
L'idée d'un développement durable implique aussi un
meilleur accès au développement économique
et humain des pays pauvres (c'est ce que l'on nomme
« la dimension
éthique » du développement
durable). Du fait de leur dépendance
à l'égard des marchés extérieurs de
biens et de capitaux, la plupart des pays en développement
ou émergents sont très vulnérables face
à toute détérioration de leur environnement
économique.
Une baisse des cours mondiaux de leurs principales sources d'exportations agricoles ou de matières premières peut ainsi détruire leur fragile équilibre économique (exemple : les yo-yo du cours du café ces dernières années). Les marchés sont donc très déstabilisants pour ces pays et peuvent remettre en cause leur progression économique.
Une baisse des cours mondiaux de leurs principales sources d'exportations agricoles ou de matières premières peut ainsi détruire leur fragile équilibre économique (exemple : les yo-yo du cours du café ces dernières années). Les marchés sont donc très déstabilisants pour ces pays et peuvent remettre en cause leur progression économique.
2. Une prise de conscience planétaire
a. Des objectifs assignés
Nous avons assisté récemment à une prise de
conscience mondiale de ces défaillances du marché.
En 1992, le sommet de la terre de Rio
établissait une charte (dite
« Agenda 21 ») prévoyant une
série de mesures pour protéger l'environnement et
la biodiversité. C'est à cette occasion que la
notion de développement soutenable fut
popularisée.
Ce sommet était suivi d'une réunion mondiale à Kyoto, prévoyant notamment un protocole pour réduire les rejets atmosphériques à effet de serre.
Enfin, en 2002, le congrès de Johannesburg rappelait la nécessité de suivre un développement durable. Les contraintes sanitaires et alimentaires y étaient soulignées : le productivisme issu des marchés et de la quête du profit met en effet parfois en péril certaines populations. Les États et les institutions présents concluaient sur la nécessité de réorienter les activités économiques vers un commerce plus éthique.
Ce sommet était suivi d'une réunion mondiale à Kyoto, prévoyant notamment un protocole pour réduire les rejets atmosphériques à effet de serre.
Enfin, en 2002, le congrès de Johannesburg rappelait la nécessité de suivre un développement durable. Les contraintes sanitaires et alimentaires y étaient soulignées : le productivisme issu des marchés et de la quête du profit met en effet parfois en péril certaines populations. Les États et les institutions présents concluaient sur la nécessité de réorienter les activités économiques vers un commerce plus éthique.
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Doc 1 : Usine industrielle polluante en France |
b. Des réalisations faibles
Malheureusement, la plupart des objectifs assignés restent
pour l'instant lettre morte ou bonnes paroles. Plusieurs raisons
l'expliquent. Tout d'abord, le développement
durable s'inscrit dans un temps long alors que les
coûts ou les pertes de profit sont immédiats pour
les entrepreneurs s'astreignant à changer leurs modes de
production.
Ensuite, appliquer un développement soutenable nécessite une entente mondiale tant des Etats que des firmes, ce qui est difficile à réaliser. Il faut aussi noter les difficultés techniques ou industrielles d'un changement de production.
Ensuite, appliquer un développement soutenable nécessite une entente mondiale tant des Etats que des firmes, ce qui est difficile à réaliser. Il faut aussi noter les difficultés techniques ou industrielles d'un changement de production.
L'essentiel
Le marché et la recherche du profit peuvent être incompatibles avec un développement durable respectueux de l'environnement ou de l'humanité. Il faut alors que des institutions réorientent l'activité économique ou lui fassent supporter les effets externes. Cette prise de conscience ne s'accompagne pour l'instant que de faibles initiatives, tant privées que publiques.
Le marché et la recherche du profit peuvent être incompatibles avec un développement durable respectueux de l'environnement ou de l'humanité. Il faut alors que des institutions réorientent l'activité économique ou lui fassent supporter les effets externes. Cette prise de conscience ne s'accompagne pour l'instant que de faibles initiatives, tant privées que publiques.


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