Les résistances à la mondialisation
- Fiche de cours
- Quiz
- Profs en ligne
- Videos
- Application mobile
1. Les contestations manifestes à la
mondialisation
a. Le refus d'un modèle unique de
développement
Le cycle de négociation de l'OMC (Organisation
mondiale du commerce) à Seattle
en novembre 1999 a été un
échec complet, les manifestations
anti-mondialisation ayant réussi à bloquer
les discussions. Depuis, chaque réunion
internationale sur des accords de commerce est
confrontée à la contestation des
organisations anti-mondialisation, et à
sa résonance médiatique. Dans ces mouvances
parfois disparates, plusieurs critiques au modèle
de développement en cours sont
avancées.
La critique économique porte sur le fonctionnement spéculatif des marchés financiers et sur l'aspect purement libéral du commerce mondial, fondé sur la seule politique de l'offre. Cette critique s'accompagne d'objections sociales, puisque la libéralisation du commerce s'accompagne souvent d'une montée des inégalités, notamment dans les PED (Pays en développement). Les aspects environnementaux, et notamment la thèse du développement durable, sont aussi abordés.
Enfin, il existe une critique politique du système, avec l'observation du caractère non démocratique des institutions de régulation économique comme l'OMC et le FMI (Fonds monétaire international), qui ne sont pas gouvernés par des personnalités élues. Ces critiques sont portées en France principalement par l'association ATTAC (Association pour la taxation des transactions pour l’aide aux citoyens) et par le syndicat de la Confédération paysanne. La mondialisation économique n'est donc pas acceptée par tous comme un phénomène inéluctable.
La critique économique porte sur le fonctionnement spéculatif des marchés financiers et sur l'aspect purement libéral du commerce mondial, fondé sur la seule politique de l'offre. Cette critique s'accompagne d'objections sociales, puisque la libéralisation du commerce s'accompagne souvent d'une montée des inégalités, notamment dans les PED (Pays en développement). Les aspects environnementaux, et notamment la thèse du développement durable, sont aussi abordés.
Enfin, il existe une critique politique du système, avec l'observation du caractère non démocratique des institutions de régulation économique comme l'OMC et le FMI (Fonds monétaire international), qui ne sont pas gouvernés par des personnalités élues. Ces critiques sont portées en France principalement par l'association ATTAC (Association pour la taxation des transactions pour l’aide aux citoyens) et par le syndicat de la Confédération paysanne. La mondialisation économique n'est donc pas acceptée par tous comme un phénomène inéluctable.
b. « L'exception culturelle »
française
Les préoccupations culturelles sont aussi
présentes. Face aux risques d'une trop large
homogénéisation culturelle, les
collectivités pratiquent parfois des
stratégies de défense, de résistance
ou d'évitement. C'est donc la communauté
nationale elle-même qui réagit, et non plus
des groupes particuliers comme dans le cas
précédent. Le thème de
l'exception culturelle est bien connu en
France : les biens et productions culturels sont
relativement protégés par des politiques de
quotas européens (en télévision ou
radio) ou des subventions (pour le cinéma).
L'accord Multilatéral sur l'Investissement (AMI) discuté en 1995 devait limiter ce protectionnisme caché. Les autorités, soutenues par les cinéastes et les professionnels de la culture, ne l'ont pas accepté. Cela a permis à l'évidence d'assurer la permanence d'une production culturelle nationale ou européenne, qui ne résisterait pas à la libéralisation mondiale des marchés culturels et à la puissance marketing des productions américaines.
L'accord Multilatéral sur l'Investissement (AMI) discuté en 1995 devait limiter ce protectionnisme caché. Les autorités, soutenues par les cinéastes et les professionnels de la culture, ne l'ont pas accepté. Cela a permis à l'évidence d'assurer la permanence d'une production culturelle nationale ou européenne, qui ne résisterait pas à la libéralisation mondiale des marchés culturels et à la puissance marketing des productions américaines.
2. Le maintien des cultures locales
a. La permanence des spécificités
locales
Les résistances à la mondialisation se
traduisent aussi de manière plus informelle. Nous
sommes encore bien loin d'une américanisation
réelle des pratiques culturelles, et les
modes de vie restent très identifiables d'un
territoire à l'autre.
Les habitudes culinaires sont par exemple relativement préservées en France, malgré le développement de la restauration rapide. Les usages anciens restent de même fortement ancrés, y compris dans l'univers du travail, pourtant soumis à la mondialisation économique : les traditions managériales dans les entreprises sont toujours très distinctes selon les pays en ce qui concerne le rapport à l'autorité, les pratiques de négociation, les relations commerciales, etc.
Les habitudes culinaires sont par exemple relativement préservées en France, malgré le développement de la restauration rapide. Les usages anciens restent de même fortement ancrés, y compris dans l'univers du travail, pourtant soumis à la mondialisation économique : les traditions managériales dans les entreprises sont toujours très distinctes selon les pays en ce qui concerne le rapport à l'autorité, les pratiques de négociation, les relations commerciales, etc.
b. Les dangers d'un repli identitaire
Ces résistances peuvent éventuellement
conduire à un repli identitaire
fondé sur une nostalgie d'un passé
historique mythique : on observe ainsi depuis
plusieurs années un développement des
revendications régionalistes,
voire autonomistes, en Europe.
De même, les croyances religieuses peuvent fournir un point d'appui pour reconstruire une identité chahutée. C'est ainsi qu'en Algérie, au Maroc ou en Égypte, la religion islamique est devenue pour certains la base d'un projet de réunification de la communauté, dans les villes et centres urbains « déculturés » par l'occidentalisation. Ce phénomène est paradoxalement moins visible dans les campagnes, qui ont sans doute moins subi « l'agression » occidentale.
Le danger de ce type d'attitude est de finir par refuser toute ouverture d'esprit sur le monde qui nous entoure.
De même, les croyances religieuses peuvent fournir un point d'appui pour reconstruire une identité chahutée. C'est ainsi qu'en Algérie, au Maroc ou en Égypte, la religion islamique est devenue pour certains la base d'un projet de réunification de la communauté, dans les villes et centres urbains « déculturés » par l'occidentalisation. Ce phénomène est paradoxalement moins visible dans les campagnes, qui ont sans doute moins subi « l'agression » occidentale.
Le danger de ce type d'attitude est de finir par refuser toute ouverture d'esprit sur le monde qui nous entoure.
L'essentiel
La mondialisation et la globalisation sont combattues au nom
du respect des identités culturelles ou nationales.
Ces résistances se manifestent directement par la
contestation des institutions internationales et leurs
projets, mais aussi de manière plus diffuse par la
permanence des modes de vie locaux et des cultures
nationales.
Vous avez obtenu75%de bonnes réponses !