Les relations entre investissement, progrès technique et croissance
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Objectif
Produire nécessite d’utiliser et de combiner au
mieux les facteurs de production.
Toute croissance ne peut-elle s’expliquer que par l’augmentation de ces facteurs ?
Toute croissance ne peut-elle s’expliquer que par l’augmentation de ces facteurs ?
1. L'investissement et le progrès technique en
faveur de la croissance économique
a. Les effets sur l'offre
L’investissement et le progrès technique
vont d’abord permettre à l’entreprise
d’être plus compétitive. En
effet, les innovations de procédés
vont permettre de faire des gains de
productivité qui vont se répercuter sur
les prix. Ainsi, les entreprises vont vendre leurs
produits moins chers et gagner des parts de
marché, ce qui fera augmenter l’offre.
Grâce aux innovations de produits, les
entreprises vont améliorer leur image de marque
ainsi que leur qualité, et donc vendre plus
(compétitivité hors-prix).
Les innovations de produits permettent aussi une situation de monopole temporaire s’il y a un dépôt de brevet ; l’entreprise est alors maître de son prix de vente (« price-maker ») et peut améliorer ses bénéfices.
Les innovations majeures permettent à d’autres entreprises de produire des innovations associées ; c’est ce que J. Schumpeter nomme les « grappes d’innovations » (par exemple, la technologie numérique a permis l’apparition de nouveaux appareils photos, baladeurs musicaux, etc.).
Quant à lui, le progrès technique permet une croissance endogène grâce à la recherche et développement, ainsi qu'aux effets d’apprentissage. Ainsi, l’offre des entreprises est de meilleure qualité, sans cesse renouvelée et cela permet une croissance soutenue et régulière.
Les innovations de produits permettent aussi une situation de monopole temporaire s’il y a un dépôt de brevet ; l’entreprise est alors maître de son prix de vente (« price-maker ») et peut améliorer ses bénéfices.
Les innovations majeures permettent à d’autres entreprises de produire des innovations associées ; c’est ce que J. Schumpeter nomme les « grappes d’innovations » (par exemple, la technologie numérique a permis l’apparition de nouveaux appareils photos, baladeurs musicaux, etc.).
Quant à lui, le progrès technique permet une croissance endogène grâce à la recherche et développement, ainsi qu'aux effets d’apprentissage. Ainsi, l’offre des entreprises est de meilleure qualité, sans cesse renouvelée et cela permet une croissance soutenue et régulière.
b. Les effets sur la demande
Une hausse de l’investissement des entreprises
correspond à une augmentation de la demande
globale. En effet, les biens
d’équipement ou les services achetés
par une entreprise forment une demande pour une autre. La
demande globale comprend la consommation finale des
ménages et celle des entreprises (les
consommations intermédiaires),
l’investissement, les dépenses de
l’État et les exportations. D =
C+I+G+X.
Le progrès technique permet de créer de nouveaux besoins chez les consommateurs et les encourage à s’acheter des innovations de produits (nouvelles télévisions en trois dimensions par exemple). C’est la théorie de la filière inversée (normalement, les entreprises répondent aux besoins des agents économiques).
Les innovations de procédés font baisser le prix des produits grâce aux gains de productivité induits. Cette baisse des prix permet ainsi aux consommateurs d’accroître leurs dépenses.
Pour les keynésiens, tout investissement (notamment de l’État lors des politiques de relance) crée des revenus plus que proportionnels dans l’économie car chaque agent, en consommant une partie des revenus supplémentaires, va accroître les revenus des autres agents. C’est le phénomène du multiplicateur d’investissements qui permet un accroissement des revenus et de la demande.
Le progrès technique permet de créer de nouveaux besoins chez les consommateurs et les encourage à s’acheter des innovations de produits (nouvelles télévisions en trois dimensions par exemple). C’est la théorie de la filière inversée (normalement, les entreprises répondent aux besoins des agents économiques).
Les innovations de procédés font baisser le prix des produits grâce aux gains de productivité induits. Cette baisse des prix permet ainsi aux consommateurs d’accroître leurs dépenses.
Pour les keynésiens, tout investissement (notamment de l’État lors des politiques de relance) crée des revenus plus que proportionnels dans l’économie car chaque agent, en consommant une partie des revenus supplémentaires, va accroître les revenus des autres agents. C’est le phénomène du multiplicateur d’investissements qui permet un accroissement des revenus et de la demande.
2. Exceptions
a. Les conditions
Le rôle de l’État est essentiel dans
ce lien entre investissement, progrès technique et
croissance. Dans le mécanisme de la croissance
endogène, c’est à
l’État de favoriser les effets
d’apprentissage en investissant dans le
système scolaire et de formation. En permettant
aussi des liens entre la recherche fondamentale et les
innovations des entreprises privées,
l’État améliore les chances de
croissance économique (en créant, par
exemple, des technopoles). De plus, pour les
keynésiens, c’est à
l’État de relancer l’investissement
grâce à sa politique budgétaire en
période de crise économique.
Enfin, grâce aux législations sur les brevets, l’État protège les innovations et favorise leur rentabilité.
Toutes les innovations n’ont pas d'effets sur la croissance car elles peuvent avoir du mal à être acceptées par la population. Certaines innovations sont rejetées et l’économie se prive d’un certain potentiel de croissance (comme pour les OGM -organismes génétiquement modifiés- en Europe ou pour les pays qui se désengagent de la production d’énergie nucléaire).
Les innovations ne sont pas compatibles avec certaines cultures (le travail à la chaîne est mal implanté en Afrique, les Japonais consomment essentiellement des produits locaux) ou certains types de gouvernements. Certaines dictatures interdisent le recours à des innovations venant des pays occidentaux pour renforcer leur propre domination.
Enfin, grâce aux législations sur les brevets, l’État protège les innovations et favorise leur rentabilité.
Toutes les innovations n’ont pas d'effets sur la croissance car elles peuvent avoir du mal à être acceptées par la population. Certaines innovations sont rejetées et l’économie se prive d’un certain potentiel de croissance (comme pour les OGM -organismes génétiquement modifiés- en Europe ou pour les pays qui se désengagent de la production d’énergie nucléaire).
Les innovations ne sont pas compatibles avec certaines cultures (le travail à la chaîne est mal implanté en Afrique, les Japonais consomment essentiellement des produits locaux) ou certains types de gouvernements. Certaines dictatures interdisent le recours à des innovations venant des pays occidentaux pour renforcer leur propre domination.
b. Le progrès technique peut pénaliser
la croissance économique
Il peut y avoir dans certains cas un
surinvestissement à cause des
facilités de crédit, des perspectives de
croissance trop optimistes, etc. Ce fut le cas en Asie
pendant la crise de 1997 ; cela conduit
généralement à une crise
économique causée par de faibles
débouchés.
Pour J. Schumpeter, si le progrès technique est source de croissance économique, il détruit aussi les anciennes technologies et entraîne une période de faillite et de chômage. C’est le processus de destruction-créatrice. Au sommet du cycle de croissance, la plus forte concurrence, la saturation de la demande et l’endettement des entrepreneurs conduisent à une période de crise économique.
Les nouvelles technologies et l’investissement massif ont des effets néfastes pour la planète à long terme. Il peut s’agir d’externalités négatives comme la pollution ou l’épuisement des ressources naturelles qui compromettent le développement durable et donc la croissance économique pour les générations futures.
Pour J. Schumpeter, si le progrès technique est source de croissance économique, il détruit aussi les anciennes technologies et entraîne une période de faillite et de chômage. C’est le processus de destruction-créatrice. Au sommet du cycle de croissance, la plus forte concurrence, la saturation de la demande et l’endettement des entrepreneurs conduisent à une période de crise économique.
Les nouvelles technologies et l’investissement massif ont des effets néfastes pour la planète à long terme. Il peut s’agir d’externalités négatives comme la pollution ou l’épuisement des ressources naturelles qui compromettent le développement durable et donc la croissance économique pour les générations futures.
L'essentiel
Si l’investissement et le progrès technique sont
traditionnellement présentés comme favorables
à la croissance économique, ce n’est pas
toujours le cas. L’État doit notamment
intervenir pour favoriser cette relation vertueuse et la
croissance générée n’est pas
forcément stable et constante, elle peut être
cyclique et donc entrecoupée de phases de
récession.
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