Les relations entre investissement, progrès technique et croissance
Toute croissance ne peut-elle s’expliquer que par l’augmentation de ces facteurs ?
Les innovations de produits permettent aussi une situation de monopole temporaire s’il y a un dépôt de brevet ; l’entreprise est alors maître de son prix de vente (« price-maker ») et peut améliorer ses bénéfices.
Les innovations majeures permettent à d’autres entreprises de produire des innovations associées ; c’est ce que J. Schumpeter nomme les « grappes d’innovations » (par exemple, la technologie numérique a permis l’apparition de nouveaux appareils photos, baladeurs musicaux, etc.).
Quant à lui, le progrès technique permet une croissance endogène grâce à la recherche et développement, ainsi qu'aux effets d’apprentissage. Ainsi, l’offre des entreprises est de meilleure qualité, sans cesse renouvelée et cela permet une croissance soutenue et régulière.
Le progrès technique permet de créer de nouveaux besoins chez les consommateurs et les encourage à s’acheter des innovations de produits (nouvelles télévisions en trois dimensions par exemple). C’est la théorie de la filière inversée (normalement, les entreprises répondent aux besoins des agents économiques).
Les innovations de procédés font baisser le prix des produits grâce aux gains de productivité induits. Cette baisse des prix permet ainsi aux consommateurs d’accroître leurs dépenses.
Pour les keynésiens, tout investissement (notamment de l’État lors des politiques de relance) crée des revenus plus que proportionnels dans l’économie car chaque agent, en consommant une partie des revenus supplémentaires, va accroître les revenus des autres agents. C’est le phénomène du multiplicateur d’investissements qui permet un accroissement des revenus et de la demande.
Enfin, grâce aux législations sur les brevets, l’État protège les innovations et favorise leur rentabilité.
Toutes les innovations n’ont pas d'effets sur la croissance car elles peuvent avoir du mal à être acceptées par la population. Certaines innovations sont rejetées et l’économie se prive d’un certain potentiel de croissance (comme pour les OGM -organismes génétiquement modifiés- en Europe ou pour les pays qui se désengagent de la production d’énergie nucléaire).
Les innovations ne sont pas compatibles avec certaines cultures (le travail à la chaîne est mal implanté en Afrique, les Japonais consomment essentiellement des produits locaux) ou certains types de gouvernements. Certaines dictatures interdisent le recours à des innovations venant des pays occidentaux pour renforcer leur propre domination.
Pour J. Schumpeter, si le progrès technique est source de croissance économique, il détruit aussi les anciennes technologies et entraîne une période de faillite et de chômage. C’est le processus de destruction-créatrice. Au sommet du cycle de croissance, la plus forte concurrence, la saturation de la demande et l’endettement des entrepreneurs conduisent à une période de crise économique.
Les nouvelles technologies et l’investissement massif ont des effets néfastes pour la planète à long terme. Il peut s’agir d’externalités négatives comme la pollution ou l’épuisement des ressources naturelles qui compromettent le développement durable et donc la croissance économique pour les générations futures.
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