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Les relations entre croissance et utilisation des ressources primaires non-renouvelables

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2002, le sommet de Johannesburg souligne l'actualité des notions de « croissance soutenable » et de « développement durable » ; tout juste trente ans auparavant, en 1972, paraissait « Limits to Growth », rapport publié par le Club de Rome qui soulignait pour la première fois les menaces que font peser la croissance et son utilisation immodérée des ressources naturelles sur la planète. La mise en place d'outils économiques qui permettraient une croissance plus compatible avec l'environnement est difficile, tant il est vrai qu'ils semblent souvent incompatibles avec les équilibres économiques actuels.
1. La croissance gourmande en richesses naturelles
a. La croissance se nourrit d'énergie
Il y a une relation évidente entre croissance économique et consommation d'énergie ; le graphique suivant en apporte une illustration :


Mise à jour par les crises pétrolières de 1973 et de 1979, la dépendance des pays industrialisés vis-à-vis du pétrole existe depuis plus de trente ans. La croissance économique n'a cessé d'utiliser de plus en plus d'énergie. Entre 1965 et 2000, la consommation de pétrole dans le monde a été multipliée par 1,8, celle de gaz par 3,5. De tels chiffres laissent évidemment craindre, à plus ou moins long terme, une pénurie dans la mesure où ces ressources ne sont pas renouvelables.
Au–delà de ce risque, il en existe un beaucoup plus immédiat, celui de la pollution, notamment la concentration des gaz à effet de serre dans l'atmosphère, avec pour résultat le réchauffement de la planète.
b. Bilan et scénario catastrophiste pour le siècle à venir
L'activité productive humaine utilise de façon immodérée un grand nombre de ressources vitales, faisant craindre la pénurie ; ainsi la consommation globale d'eau a été multipliée par six entre 1900 et 1995, soit deux fois plus que la population.

Par ailleurs, la fertilité des sols est partout en recul : 85 % des terres agricoles dans le monde contiennent des zones atteintes par l'érosion, la salinisation ou d'autres types de dégradations. Même constat pour les océans : à cause de la pêche industrielle et de la pollution, les écosystèmes marins ont d'ores et déjà perdu beaucoup de leur capacité à produire du poisson.

Enfin, malgré un léger mouvement de reforestation dans les pays développés au cours des dernières décennies, les forêts continuent de reculer partout dans le monde.
2. Les outils économiques mis en place pour réconcilier croissance et environnement
a. Les accords internationaux
Le protocole de Kyoto, signé en 1997 par certains pays industrialisés prend acte des constats alarmants sur les changements climatiques causés par les émissions de gaz à effet de serre. Ces rapports font état d'une élévation de la température de la planète de 1 °C à 3,5 °C d'ici à un siècle, provoquant la fonte des glaces de l'Arctique, l'élévation du niveau des océans de 15 à 95 centimètres, la submersion de régions comme Venise, voire de pays, tels le Bangladesh.

Face à cette menace, les engagements du protocole de Kyoto sont bien limités : la réduction des émissions de gaz à effet de serre de 5,2 % d'ici 2012 par rapport à leur niveau de 1990, est bien timide puisqu'il faudrait les réduire de 50 % pour stabiliser la température de l'atmosphère. D'autant que les Etats–Unis refusent encore de les appliquer, alors qu'ils représentent la moitié des émissions des pays de l'OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques).

Il est donc urgent de rendre la croissance plus sobre, ne serait-ce que pour lui permettre de durer. Il s'agit en fait d'améliorer l'intensité énergétique du PIB, c'est-à-dire de produire plus de biens et de services en utilisant moins d'énergie.
b. Deux outils économiques au service de l'environnement
Prendre acte des réalités économiques tout en ne perdant pas de vue l'environnement, ce sont les deux logiques que tentent de concilier l'écotaxe et le marché des permis négociables. Pour le premier, c'est le principe du pollueur–payeur, il s'agit de faire payer ceux qui causent les nuisances ; dans le second cas, on fait de l'environnement une marchandise comme une autre.

Tout en fixant un plafond maximal de pollution, ceux-ci donnent une souplesse aux agents économiques qui leur permet de choisir entre réduire la pollution engendrée par leurs activités ou payer pour utiliser les droits à polluer d'autres agents qui n'en font pas usage.
L'essentiel

La croissance s'accommode difficilement de préoccupations environnementales ; pourtant depuis les années 1970, la prise de conscience existe. Reste encore à convaincre des pays, aux intérêts divers et parfois contradictoires, de la nécessité d'une régulation internationale. Les difficultés rencontrées par le protocole de Kyoto depuis 1997, l'absence de décisions fermes au sommet de Johannesburg en 2002 montre l'ampleur du chemin qui reste à parcourir.

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