Les nouvelles technologies et l'emploi
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A la manière de la machine à vapeur à la fin
du XVIIIe siècle ou de
l'électricité et de la chimie à la fin
du XIXe, les nouvelles technologies de
l'information sont en train de révolutionner les
structures de l'économie. Certains économistes
espèrent d’ailleurs que la diffusion de ces
nouvelles technologies permettra de dégager
d’importants gains de productivité, moteurs de la
croissance. Il convient de s’interroger sur les effets de
ces nouvelles technologies sur l’emploi.
1. Les effets discutés du progrès technique sur
l’emploi
a. Le but du progrès technique : économiser du
travail
Le progrès technique a pour objectif explicite
d’économiser du travail dans la fabrication
d’un bien ou d’un service. Autrement dit, pour
fabriquer le même bien, on utilisera moins de travail
qu’avant l’introduction du progrès technique.
On voit donc très clairement que le progrès
technique diminue la quantité de travail par unité
fabriquée.
Mais affirmer cela ne nous dit rien sur l’évolution de l’emploi qui résulte de l’introduction du progrès technique. En effet, cette évolution va dépendre d’une part de ce que fait l’entreprise qui innove des gains de productivité réalisés, et d’autre part des effets induits par la décision de l’entreprise sur le reste de l’économie.
Mais affirmer cela ne nous dit rien sur l’évolution de l’emploi qui résulte de l’introduction du progrès technique. En effet, cette évolution va dépendre d’une part de ce que fait l’entreprise qui innove des gains de productivité réalisés, et d’autre part des effets induits par la décision de l’entreprise sur le reste de l’économie.
b. Les conséquences du progrès technique :
création de richesses et nouveaux emplois
Fondamentalement, les gains de
productivité, parce qu’ils permettent
d’économiser du travail par unité produite,
sont créateurs de richesses et rendent
possible la création de nouveaux emplois.
En effet, en abaissant le coût de production, les
gains de productivité permettent la baisse des
prix et l’augmentation des salaires
réels. On observe donc une extension des
marchés et, pour répondre à
l’augmentation de la demande, les entreprises seront
amenées à créer des emplois et à
augmenter leur stock de capital productif, ce
qui permettra de réaliser de nouveaux gains de
productivité.
La boucle est alors bouclée et le processus peut se poursuivre.
La boucle est alors bouclée et le processus peut se poursuivre.
2. Les nouvelles technologies bouleversent le tissu productif
a. Les nouvelles technologies : moteur de la
« Troisième révolution
industrielle » ?
Présentées comme le moteur de la
« Troisième révolution
industrielle », les nouvelles technologies de
l’information et de la communication (NTIC) sont
effectivement susceptibles de bouleverser le tissu productif. Les
secteurs susceptibles d’être touchés par de
nombreuses suppressions d'emplois sont a priori
nombreux. Le bilan global n'en sera pas pour autant
nécessairement négatif. Les emplois détruits
pourraient en effet être largement compensés
par des créations dans les secteurs susceptibles de
produire ces nouvelles technologies et de l'effet
d'entraînement sur l'ensemble de l'économie que
permet une intégration précoce des innovations
techniques dans la « vieille
économie ».
b. La difficile mesure de l’impact des nouvelles
technologies
En 1987, l’économiste et prix Nobel américain
Robert Solow présentait son désormais
célèbre paradoxe : « on voit
les ordinateurs partout, sauf dans les statistiques de la
productivité ». Solow affirmait alors
qu’il était impossible de repérer les
conséquences des NTIC sur la productivité et donc
sur l’emploi. Ce paradoxe semble en partie contredit
par la réalité économique actuelle puisque
le département du Travail américain
a mesuré pour l’année 2000 des
gains de productivité sur un an de 5,1 %, un niveau
jamais vu depuis 1983. S'agit-il ou non d'un effet des nouvelles
technologies de la communication venant résoudre le
paradoxe de Solow ? La question reste ouverte.
L’essentiel
Il apparaît difficile de donner une réponse tranchée quant aux relations entre les nouvelles technologies et l’emploi. Tout dépend, en effet, à la fois de l’usage fait des gains de productivité réalisés dans les diverses branches et de la capacité de ces nouvelles technologies à doper la productivité de façon suffisamment perceptible.
Il apparaît difficile de donner une réponse tranchée quant aux relations entre les nouvelles technologies et l’emploi. Tout dépend, en effet, à la fois de l’usage fait des gains de productivité réalisés dans les diverses branches et de la capacité de ces nouvelles technologies à doper la productivité de façon suffisamment perceptible.
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