Les limites du PIB
Le PIB permet de mesurer les richesses
produites dans un pays mais est-il pour autant un
indicateur de bien-être? Toutes les richesses sont-elles
bien comptabilisées?
1. Un instrument de mesure imparfait
a. Le problème de la sous-estimation des
richesses produites
Le PIB est un
véritable compteur de richesse qui estime la
valeur produite sur le territoire national au cours d'une
année. Pour ce faire, il comptabilise la
valeur des biens et services vendus (le
PIB marchand qui est la somme des valeurs ajoutées
des entreprises) mais aussi la valeur de la
production des administrations qui est
évaluée au coût des
facteurs (PIB non marchand).
Mais ce mode de calcul n'évalue que partiellement la richesse produite. En effet, de nombreuses activités ne rentrent pas en compte dans le calcul du PIB du fait qu'elles ne font l'objet d'aucune transaction sur le marché et que l'on ne peut donc pas les évaluer en termes monétaires. Il s'agit principalement du travail domestique et du bénévolat. Ainsi si une personne épouse sa femme de ménage cela fera baisser le PIB car le travail rémunéré de celle-ci se transformera en tâche domestique.
De même, de nombreuses activités, licites ou illicites, échappent au PIB. Ce sont les activités qui relèvent du « travail au noir » ou de ce que les économistes appellent « l'économie souterraine ». Une évaluation de ces activités est faite et intégrée à la richesse produite mais cela ne peut être une mesure précise.
Mais ce mode de calcul n'évalue que partiellement la richesse produite. En effet, de nombreuses activités ne rentrent pas en compte dans le calcul du PIB du fait qu'elles ne font l'objet d'aucune transaction sur le marché et que l'on ne peut donc pas les évaluer en termes monétaires. Il s'agit principalement du travail domestique et du bénévolat. Ainsi si une personne épouse sa femme de ménage cela fera baisser le PIB car le travail rémunéré de celle-ci se transformera en tâche domestique.
De même, de nombreuses activités, licites ou illicites, échappent au PIB. Ce sont les activités qui relèvent du « travail au noir » ou de ce que les économistes appellent « l'économie souterraine ». Une évaluation de ces activités est faite et intégrée à la richesse produite mais cela ne peut être une mesure précise.
b. Le problème des comparaisons
internationales
Les performances économiques des pays du globe
sont généralement faites sur la base de
leur PIB ou de leur PIB par
habitant. Or, les comparaisons d'un pays
à l'autre posent problème pour plusieurs
raisons :
- d'une part, elles sont généralement faites sur la base d'une évaluation en dollar. Or, les fluctuations de cette monnaie d'une année à l'autre peuvent rendre les comparaisons dans le temps hasardeuses ;
- d'autre part, la richesse des pays en développement est souvent mal évaluée du fait de l'absence d'un outil statistique fiable et de l'importance de l'économie informelle (dons, services gratuits...) ;
- de plus, l'utilisation des taux de change officiels sous-estime leur richesse nationale. C'est la raison pour laquelle on calcule de plus en plus leur PIB en parité de pouvoir d'achat. Les effets de l'inflation sont aussi éliminés par le calcul du PIB réel.
- d'une part, elles sont généralement faites sur la base d'une évaluation en dollar. Or, les fluctuations de cette monnaie d'une année à l'autre peuvent rendre les comparaisons dans le temps hasardeuses ;
- d'autre part, la richesse des pays en développement est souvent mal évaluée du fait de l'absence d'un outil statistique fiable et de l'importance de l'économie informelle (dons, services gratuits...) ;
- de plus, l'utilisation des taux de change officiels sous-estime leur richesse nationale. C'est la raison pour laquelle on calcule de plus en plus leur PIB en parité de pouvoir d'achat. Les effets de l'inflation sont aussi éliminés par le calcul du PIB réel.
2. Le PIB n'est qu'un indicateur quantitatif
a. Le problème de la prise en compte de la
qualité de vie
Un des grands reproches adressé au PIB est qu'il
ne prend pas en compte les aspects qualitatifs de
la croissance. Par exemple :
- Il ne met pas en évidence la structure de la production. Ainsi, il va comptabiliser de manière positive la création d'armes comme celle de médicaments. Il ne prend pas en compte le bien-être. C'est l'Indicateur de Développement Humain (IDH) qui mesure plus particulièrement la qualité de vie.
- Il n'analyse pas les inégalités qui existent dans le domaine de la répartition de la richesse produite. Les États-Unis font partie des pays les plus riches mais leur nombre de pauvres est supérieur à celui de la France.
- Il ne prend pas en compte des critères décisifs dans la qualité de la vie : le temps de travail, la durée des vacances, les conditions de logement et de transport, etc.
- Il ne met pas en évidence la structure de la production. Ainsi, il va comptabiliser de manière positive la création d'armes comme celle de médicaments. Il ne prend pas en compte le bien-être. C'est l'Indicateur de Développement Humain (IDH) qui mesure plus particulièrement la qualité de vie.
- Il n'analyse pas les inégalités qui existent dans le domaine de la répartition de la richesse produite. Les États-Unis font partie des pays les plus riches mais leur nombre de pauvres est supérieur à celui de la France.
- Il ne prend pas en compte des critères décisifs dans la qualité de la vie : le temps de travail, la durée des vacances, les conditions de logement et de transport, etc.
b. Les nuisances occultées ?
À l'heure où l'on se préoccupe de
plus en plus d'environnement, le PIB est montré du
doigt. On lui reproche de fonctionner selon une logique
de l'addition et non pas de la soustraction. Les produits
polluants qui détériorent l'environnement,
le tabagisme et les accidents sont enregistrés au
titre de l'augmentation globale des richesses. Les
nuisances et leur palliatif y figurent au même
titre que la production de biens objectivement
utiles.
C'est la raison pour laquelle les comptables nationaux commencent à élaborer des comptes prenant en considération la détérioration du capital écologique et du capital humain. Certains indicateur comme le PIB vert ou l'empreinte écologique tentent de prendre en compte les aspects positifs ou négatifs de la création de richesses sur l'environnement.
C'est la raison pour laquelle les comptables nationaux commencent à élaborer des comptes prenant en considération la détérioration du capital écologique et du capital humain. Certains indicateur comme le PIB vert ou l'empreinte écologique tentent de prendre en compte les aspects positifs ou négatifs de la création de richesses sur l'environnement.
L'essentiel
Le PIB est avant tout un
indicateur quantitatif. Il est encore loin de
refléter parfaitement la richesse d'un pays et la
qualité de vie de ses habitants. C'est
néanmoins un outil de toute première importance
pour l'analyse économique. Il reste à
l'améliorer ou à le compléter par
d'autres indicateurs pour prendre en compte la qualité
de vie plutôt que la quantité de richesses
produites.


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