Les limites de l'intervention des pouvoirs publics
A cette contrainte extérieure s'ajoute une contrainte budgétaire : la part du budget de l'Etat dans le PIB national est déjà très importante et les marges de manœuvre sont de plus en plus faibles puisque des taux de prélèvements obligatoires excessifs sont dissuasifs. Dès lors, la limitation de la dette publique est devenue un objectif permanent des gouvernements.
Par ailleurs, l'intervention structurelle des Etats s'est parfois traduite par des choix productifs aujourd'hui contestés ou trop coûteux.
Par ailleurs, on avance que la governance d'entreprise est plus soucieuse de compétitivité qu'une gestion publique. Les monopoles publics n'ont donc plus lieu d'être pour les libéraux. L'autre argument procède d'une critique de l'action gouvernementale, soumise à des aléas politiciens selon l'école du public choice. En effet, il peut exister un marchandage programmatique de la part des hommes politiques soucieux de se faire réélire, ce qui conduit à un alourdissement de la dette à la veille des élections.
La crise d'efficacité de l'Etat providence provient d'une complexité administrative excessive pour des résultats économiques et sociaux peu satisfaisants. Le coût des services est alors démesuré au regard de leur efficacité. Cela entraînerait même des effets d'éviction, en empêchant des investisseurs privés de trouver des financements lorsque les pouvoirs publics s'accaparent tous les crédits disponibles.
La crise de légitimité est sans doute plus profonde : les principes d'équité et de solidarité sont désormais fragilisés par une montée de l'individualisme. La population a dès lors l'impression de subir la puissance publique, et non de bénéficier de son action redistributive.
Deux phénomènes le montrent bien : d'une part, les privatisations ont été nombreuses aussi bien dans les services que dans l'industrie ; d'autre part, les procédures de déréglementation des marchés se sont multipliées.
Les pouvoirs publics se concentrent donc sur leur rôle de régulation, au détriment de l'intervention. Ce choix doit cependant s'évaluer au regard de la situation anglaise, où les privatisations se sont finalement traduites par une dégradation généralisée des services (dans les trains par exemple)...
Les limites de l'action de l'Etat sont de deux ordres : empiriques avec des contraintes de financement, mais aussi théoriques avec l'essor d'une critique libérale virulente. La crise d'efficacité de l'Etat se double donc d'une crise de légitimité de l'action publique. Cela explique sans doute le désengagement progressif de l'Etat dans de nombreux secteurs de l'économie.


Des profs en ligne
- 6 j/7 de 17 h à 20 h
- Par chat, audio, vidéo
- Sur les matières principales

Des ressources riches
- Fiches, vidéos de cours
- Exercices & corrigés
- Modules de révisions Bac et Brevet

Des outils ludiques
- Coach virtuel
- Quiz interactifs
- Planning de révision

Des tableaux de bord
- Suivi de la progression
- Score d’assiduité
- Un compte Parent