Les deux crises du taylorisme
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La croissance économique des pays capitalistes
industrialisés a largement reposé sur la mise en
place de l'organisation scientifique du travail qui a permis
l'avènement de la société de consommation de
masse. Aujourd'hui, ce type d'organisation semble perdre de son
efficacité. On parle d'une crise de l'organisation du
travail.
1. Une crise sociale
a. Les manifestations de la crise
La crise du taylorisme est d'abord sociale. Les ouvriers
acceptent de plus en plus difficilement les conditions de travail
qui leur sont imposées. Ce mécontentement se
traduit par l'augmentation de l'absentéisme, des
grèves, du turn-over (taux de rotation des
employés sur un poste de travail) et des malfaçons.
On assiste à une démotivation croissante du
monde ouvrier. Cela a pour conséquence une
baisse de la productivité du travail et
une perte d'efficacité du système
productif.
Dès lors, on parle des effets contre-productifs de l'organisation scientifique du travail.
Dès lors, on parle des effets contre-productifs de l'organisation scientifique du travail.
b. Les causes de la crise
Trois causes expliquent la crise du taylorisme :
• le taylorisme est synonyme de travail déqualifié. Or, dès le début des années 1970, le niveau de qualification des ouvriers augmente. Les jeunes suivent des études de plus en plus longues. Ils aspirent légitimement à des emplois correspondant à leur niveau de qualification. Or, l'organisation taylorienne du travail est incapable de le leur fournir. L'absence de responsabilités et de tâches créatives pèse sur le moral des jeunes ouvriers ;
• le taylorisme fonctionne sur la base d'une division très stricte du travail et s'oppose à tout assouplissement des rapports hiérarchiques. Dès lors, il ne peut que renforcer les tensions sociales au sein de l'entreprise. On est loin des « nouveaux rapports sociaux » que l'on aimerait voir se mettre en place dans les sociétés modernes ;
• durant les Trente Glorieuses, les hommes ont accepté les méthodes tayloriennes de production car, en contrepartie, on leur garantissait une forte progression du pouvoir d'achat. Mais, ce fameux « compromis » n'est plus d'actualité dans les années 1980. La pénibilité du travail n'est plus compensée par des gains de pouvoir d'achat.
• le taylorisme est synonyme de travail déqualifié. Or, dès le début des années 1970, le niveau de qualification des ouvriers augmente. Les jeunes suivent des études de plus en plus longues. Ils aspirent légitimement à des emplois correspondant à leur niveau de qualification. Or, l'organisation taylorienne du travail est incapable de le leur fournir. L'absence de responsabilités et de tâches créatives pèse sur le moral des jeunes ouvriers ;
• le taylorisme fonctionne sur la base d'une division très stricte du travail et s'oppose à tout assouplissement des rapports hiérarchiques. Dès lors, il ne peut que renforcer les tensions sociales au sein de l'entreprise. On est loin des « nouveaux rapports sociaux » que l'on aimerait voir se mettre en place dans les sociétés modernes ;
• durant les Trente Glorieuses, les hommes ont accepté les méthodes tayloriennes de production car, en contrepartie, on leur garantissait une forte progression du pouvoir d'achat. Mais, ce fameux « compromis » n'est plus d'actualité dans les années 1980. La pénibilité du travail n'est plus compensée par des gains de pouvoir d'achat.
2. Une crise économique et technique
a. L'apparition d'un nouveau modèle de croissance
Le modèle taylorien reposait sur une conception
productiviste de la société :
produire toujours plus pour consommer toujours plus. Ce
modèle n'a certes pas disparu, mais il tend à
être remplacé par un nouveau modèle de
croissance. Face à une concurrence accrue, les entreprises
doivent rechercher avant tout la qualité.
Il faut, d'autre part, qu'elles réagissent très
rapidement à une demande des consommateurs qui est
de plus en plus différenciée. Elles sont
donc dans l'obligation de s'adapter constamment aux exigences du
marché.
b. L'obsolescence du taylorisme
Le taylorisme nécessite l'utilisation de machines
« intelligentes » (machines à
commandes numériques, robots...) qui ne peuvent
fonctionner que grâce à une main-d'œuvre
polyvalente et bien formée. L'automatisation met fin au
travail d'OS (Ouvriers spécialisés) là
où, précisément, s'appliquait le taylorisme.
Il y a de moins en moins de travail posté
et de plus en plus d'ateliers flexibles. Le
taylorisme perd sa raison d'être. On peut parler
d'obsolescence du taylorisme.
L'essentiel
L'organisation scientifique du travail a connu une double crise dès le début des années 1970. Il est certain que l'organisation taylorienne du travail a des limites tant sur le plan social que sur le plan économique. C'est la raison pour laquelle on a cherché à adapter ce modèle aux exigences des sociétés modernes. Néanmoins, on constate que, dans de nombreux secteurs d'activité, le taylorisme reste le modèle dominant.
L'organisation scientifique du travail a connu une double crise dès le début des années 1970. Il est certain que l'organisation taylorienne du travail a des limites tant sur le plan social que sur le plan économique. C'est la raison pour laquelle on a cherché à adapter ce modèle aux exigences des sociétés modernes. Néanmoins, on constate que, dans de nombreux secteurs d'activité, le taylorisme reste le modèle dominant.
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