Les conséquences pour les populations occupées
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Les autorités d'occupation organisent :
• les prélèvements de machines,
• les prélèvements de matières premières,
• le contrôle de l'économie.
En Russie et en Pologne, le Reich se proclame aussitôt après la conquête, comme le successeur des États vaincus et il s'assure la propriété des moyens de production. Des milliers d'usines sont démontées et transférées en Allemagne, favorisant ainsi le chômage dans les pays occupés.
Dans d'autres pays, les Allemands exercent une pression
économique tout aussi implacable, mais en maintenant
une apparence de légalité : ils s'assurent
des moyens de paiement abondants en fixant le cours du mark
à un taux arbitraire, augmentant artificiellement leur
pouvoir d'achat. Le mark se trouve ainsi
surévalué de 60 % en France, de 50 % en Belgique,
de 42 % aux Pays-Bas...
De plus, les pays occupés sont tenus de payer les frais
d'entretien des armées d'occupation : la France
verse 300 millions de francs par jour après novembre
1942.
Tout ceci appauvrit considérablement les populations des territoires occupés et favorise la pénurie des produits vitaux (bois de chauffage, charbon, blé...).
Or Hitler se refuse à employer une main d'œuvre féminine nationale dans les usines de guerre. Les Allemands ont donc recours aux populations des pays vaincus.
Dès 1940, commencent en Pologne des déportations d'ouvriers vers l'Allemagne.
Dans le reste de l'Europe, l'appel au volontariat donne de piètres résultats.
À partir de 1942, les Allemands imposent aux pays occupés un recrutement de travailleurs pour l'Allemagne. Leur départ affaiblit les économies de leur pays d'origine et place bien souvent leur famille dans une situation de misère.
Les populations européennes sont soumises à une exploitation massive de leur force de travail et de leur richesse. Toutefois, cette exploitation est mise en place à des degrés divers. L'est de l'Europe, la Pologne et les territoires occupés de la Russie semblent faire l'objet d'un pillage de plus grande ampleur, ce qui nuit aux populations.
• ils sont peu à peu exclus des fonctions publiques, des professions libérales, voire commerciales,
• et ils sont contraints de porter sur leurs vêtements une étoile jaune.
Des vexations collectives, les nazis passent vite
à la déportation et à
l'extermination.
En Europe de l'est, ils appliquent le système des
ghettos : confinés dans des quartiers exigus
dont ils ne peuvent pas sortir, sous-alimentés et
privés de soins médicaux, les Juifs sont
condamnés à un lent dépérissement.
Les communistes et les socialistes sont principalement touchés par ces mesures. Ainsi, en France, Léon Blum est arrêté, jugé et déporté au camp de concentration de Buchenwald en Allemagne.
Tout ceci crée un climat délétère : des individus sont prêts à dénoncer leurs voisins pour obtenir de maigres avantages. La délation nuit à la cohésion nationale.
Les nazis font régner un régime de terreur dans les pays occupés. Les populations ne bénéficient plus de toutes les libertés. L'opposition politique est muselée et les opposants arrêtés et pourchassés. Les Juifs font l'objet de mesures vexatoires, puis sont déportés vers des camps de concentration.
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