Les comédies de Molière
Les comédies de Molière allient à la perfection la puissance comique et la critique morale et sociale. Écrites au XVIIe siècle dans un style original, parfois contesté à l’époque, elles sont encore jouées aujourd’hui et toujours appréciées par le public moderne. Celui-ci reconnaît dans les différentes pièces des types humains intemporels, au-delà des mœurs et du contexte politique de l’époque.
Né en 1622, Jean-Baptiste Poquelin, fils d’un simple tapissier, se lance dans le théâtre après avoir renoncé à ses études de droit chez les Jésuites de Clermont. En 1643, il prend le pseudonyme de Molière et fonde avec Madeleine Béjart une compagnie, l’Illustre Théâtre, qui sera un échec.
Monsieur, frère du roi, prend la troupe sous sa protection et le succès se confirme, avec notamment Les Précieuses ridicules (1662) et L’École des maris.
Molière épouse en 1662 Armande Béjart, qui a vingt ans de moins que lui et qui lui inspirera L’École des femmes, comédie basée sur la différence d’âge.
Puis viendront L’Avare (1669), Le Bourgeois Gentilhomme (1670), les Fourberies de Scapin (1671) et Les Femmes savantes (1672). Le Malade imaginaire sera la dernière pièce de Molière, qui meurt quelques heures après avoir été pris d’un malaise sur la scène, en 1673.
• La comédie est un genre qui se développe
en France au XVIIe siècle, en particulier
avec les pièces de Molière, qui ont dominé
la production de l’époque.
• Au début de ce siècle, plusieurs formes de
pièces comiques connaissent déjà un grand
succès : la farce, dont le comique
repose sur les gestes et les jeux de mots grossiers ;
l’imitation des comédies latines et
italiennes (comedia dell’arte), basées
sur des personnages stéréotypés ;
la tragi-comédie, avec sujet grave et
fin heureuse.
• Dans la seconde moitié du siècle,
Molière va renouveler le genre en
s’inspirant de toutes ces influences et inventer une
nouvelle écriture théâtrale qui
réunit comique et profondeur.
La comédie comporte différentes caractéristiques qui la distinguent de la tragédie, qui est considérée comme un genre plus « noble » :
• La comédie met en scène des personnages de bourgeois, alors que dans la tragédie, les héros sont des rois ou des princes, ou même des dieux ;
• La comédie traite de thèmes légers, même si elle amène parfois une réflexion morale ou politique, et conduit à une fin heureuse, contrairement à la tragédie qui n’a d’issue que dans la mort.
• La comédie prête à rire
ou à sourire, alors que la tragédie
n’inspire que « terreur et
pitié ».
Ex. : Les scènes de coups de bâton dans Les Fourberies de Scapin.
Ex. : Le patois des paysans dans Dom Juan.
Ex. : La mascarade turque du Bourgeois Gentilhomme.
Ex. : la vanité dans Le Bourgeois Gentilhomme ; l’avarice dans L’Avare ; l’hypocrisie dans Tartuffe.
Cela conduit à la création de types humains, de « stéréotypes » représentant un défaut, en dépassant les particularités du personnage.
Par exemple, Harpagon représente le défaut de l’avarice. Il est devenu le stéréotype de l’avare.
Au XVIIe siècle, Molière a inventé un nouveau théâtre, dans lequel il allie le comique et la profondeur.
Il utilise des procédés comiques variés, s’inspirant de la farce et de la comédie italienne.
Il dénonce dans ses pièces les travers de son temps, mais il dépeint aussi des caractères humains universels.


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