Les classes moyennes
A côté des travailleurs indépendants, des rentiers et des professions libérales (médecins, avocats, journalistes ...) qui constituent traditionnellement les classes moyennes, se multiplient les « cols blancs ». Ces derniers sont des employés et des cadres qui portent la chemise et la cravate, par opposition aux « cols bleus ». Ils occupent des emplois salariés dans l'administration (instituteurs, postiers), l'industrie (ingénieurs, techniciens) et les services (employés de banques, d'assurances, des grands magasins).
La plupart des professions qui sont exercées par les classes moyennes exigent des compétences de plus en plus spécifiques. La formation devient un élément de distinction sociale, sanctionnée par des diplômes. Aux écoles d'ingénieurs anciennes (Polytechnique a été fondée en 1794), s'ajoutent des institutions nouvelles qui sont rendues nécessaires par l'industrialisation : le MIT aux États-Unis (1861), les universités de Liverpool ou Manchester, les écoles supérieures techniques allemandes, l'Institut d'électrochimie et d'électrométallurgie de Grenoble (1900).
De même, les réformes sont encouragées, garantissant la qualité de la formation professionnelle. L'accès à certaines professions devient plus strict (médecins, avocats). Sur la base de sociétés professionnelles parfois très anciennes, la représentation de certains métiers s'organise (ex. Société internationale des Électriciens en 1883). En période de chômage, ces organisations prennent la défense de leurs adhérents, pour préserver leurs avantages sociaux et leur niveau de rémunération.
Par leur mode de vie, elles font tout pour ressembler à la grande bourgeoisie, en cultivant l'idéal de la femme au foyer, en employant une « bonne » et en tâchant de respecter un certain savoir-vivre. Convaincues des vertus du mérite personnel, elles accordent une attention particulière à l'éducation des enfants.
Enfin, elles cultivent avec soin leur différence avec le monde ouvrier, en particulier par leur apparence vestimentaire.
Les classes moyennes constituent un groupe social important dans les pays industrialisés. Le suffrage universel leur donne un poids politique proportionnel à leur nombre croissant.
Leur soutien assure la stabilité des régimes politiques. En France, la IIIe République, par exemple, s'est fortement appuyée sur les classes moyennes.
Avec la dépression des années 1880 qui menacent leurs acquis, les classes moyennes alimentent les mouvements nationalistes (ex. boulangisme en France). La dépression des années 1930 les pousse vers les fascismes qui prétendent leur offrir une solution entre socialisme et capitalisme.
L'industrialisation et l'essor des services ont étoffé les effectifs des classes moyennes qui exercent une influence croissante sur la stabilité des régimes politiques.
C'est un groupe composite et émergent qui joue un rôle décisif dans l'histoire des pays industrialisés.

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