Les classes moyennes
1. Que sont les classes moyennes ?
a. Un groupe social composite
Ce groupe social composite, qui se situe entre les milieux
populaires et la classe dirigeante, connaît une
forte croissance à l'âge
industriel. On parle de middle class en
Grande-Bretagne et aux États-Unis, de « couches
nouvelles » en France.
A côté des travailleurs indépendants, des rentiers et des professions libérales (médecins, avocats, journalistes ...) qui constituent traditionnellement les classes moyennes, se multiplient les « cols blancs ». Ces derniers sont des employés et des cadres qui portent la chemise et la cravate, par opposition aux « cols bleus ». Ils occupent des emplois salariés dans l'administration (instituteurs, postiers), l'industrie (ingénieurs, techniciens) et les services (employés de banques, d'assurances, des grands magasins).
A côté des travailleurs indépendants, des rentiers et des professions libérales (médecins, avocats, journalistes ...) qui constituent traditionnellement les classes moyennes, se multiplient les « cols blancs ». Ces derniers sont des employés et des cadres qui portent la chemise et la cravate, par opposition aux « cols bleus ». Ils occupent des emplois salariés dans l'administration (instituteurs, postiers), l'industrie (ingénieurs, techniciens) et les services (employés de banques, d'assurances, des grands magasins).
b. Leur origine
La hiérarchisation des tâches au sein des
entreprises nécessite, en effet, de plus en plus d'employés de
bureaux. De même,
l'évolution des techniques demande davantage
d'ingénieurs et l'essor des services publics justifie le
recrutement de nombreux fonctionnaires.
2. Un sentiment d'appartenance à un même groupe
a. Les classes moyennes exercent des métiers plus
intellectuels que manuels
Ces petits et moyens bourgeois se distinguent des paysans et des
ouvriers par leur niveau d'instruction qui leur
permet d'occuper un emploi non manuel.
La plupart des professions qui sont exercées par les classes moyennes exigent des compétences de plus en plus spécifiques. La formation devient un élément de distinction sociale, sanctionnée par des diplômes. Aux écoles d'ingénieurs anciennes (Polytechnique a été fondée en 1794), s'ajoutent des institutions nouvelles qui sont rendues nécessaires par l'industrialisation : le MIT aux États-Unis (1861), les universités de Liverpool ou Manchester, les écoles supérieures techniques allemandes, l'Institut d'électrochimie et d'électrométallurgie de Grenoble (1900).
De même, les réformes sont encouragées, garantissant la qualité de la formation professionnelle. L'accès à certaines professions devient plus strict (médecins, avocats). Sur la base de sociétés professionnelles parfois très anciennes, la représentation de certains métiers s'organise (ex. Société internationale des Électriciens en 1883). En période de chômage, ces organisations prennent la défense de leurs adhérents, pour préserver leurs avantages sociaux et leur niveau de rémunération.
La plupart des professions qui sont exercées par les classes moyennes exigent des compétences de plus en plus spécifiques. La formation devient un élément de distinction sociale, sanctionnée par des diplômes. Aux écoles d'ingénieurs anciennes (Polytechnique a été fondée en 1794), s'ajoutent des institutions nouvelles qui sont rendues nécessaires par l'industrialisation : le MIT aux États-Unis (1861), les universités de Liverpool ou Manchester, les écoles supérieures techniques allemandes, l'Institut d'électrochimie et d'électrométallurgie de Grenoble (1900).
De même, les réformes sont encouragées, garantissant la qualité de la formation professionnelle. L'accès à certaines professions devient plus strict (médecins, avocats). Sur la base de sociétés professionnelles parfois très anciennes, la représentation de certains métiers s'organise (ex. Société internationale des Électriciens en 1883). En période de chômage, ces organisations prennent la défense de leurs adhérents, pour préserver leurs avantages sociaux et leur niveau de rémunération.
b. Un niveau de vie entre bourgeoisie et prolétariat
D'origine et d'importance très diverses, les revenus des
classes moyennes mettent celles-ci à l'abri du
besoin, sans leur permettre cependant de mener le train
de vie de la bourgeoisie.
Par leur mode de vie, elles font tout pour ressembler à la grande bourgeoisie, en cultivant l'idéal de la femme au foyer, en employant une « bonne » et en tâchant de respecter un certain savoir-vivre. Convaincues des vertus du mérite personnel, elles accordent une attention particulière à l'éducation des enfants.
Enfin, elles cultivent avec soin leur différence avec le monde ouvrier, en particulier par leur apparence vestimentaire.
Par leur mode de vie, elles font tout pour ressembler à la grande bourgeoisie, en cultivant l'idéal de la femme au foyer, en employant une « bonne » et en tâchant de respecter un certain savoir-vivre. Convaincues des vertus du mérite personnel, elles accordent une attention particulière à l'éducation des enfants.
Enfin, elles cultivent avec soin leur différence avec le monde ouvrier, en particulier par leur apparence vestimentaire.
3. Les classes moyennes : une force politique
a. Prise de conscience de leur importance dans la nation
Réalisant une grande partie de la production, formant les
cadres de la vie économique et sociale, participant
majoritairement aux ressources de l'État par le paiement
des impôts, elles ont conscience d'avoir
un rôle à jouer
dans la vie de la nation.
Les classes moyennes constituent un groupe social important dans les pays industrialisés. Le suffrage universel leur donne un poids politique proportionnel à leur nombre croissant.
Les classes moyennes constituent un groupe social important dans les pays industrialisés. Le suffrage universel leur donne un poids politique proportionnel à leur nombre croissant.
b. Du progressisme...
Dans les démocraties parlementaires, elles soutiennent les
formations progressistes. Elles se reconnaissent dans les partis
qui s'engagent à défendre la petite
propriété, à permettre l'ascension sociale
des plus méritants par le libre accès à
l'enseignement.
Leur soutien assure la stabilité des régimes politiques. En France, la IIIe République, par exemple, s'est fortement appuyée sur les classes moyennes.
Leur soutien assure la stabilité des régimes politiques. En France, la IIIe République, par exemple, s'est fortement appuyée sur les classes moyennes.
c. ...à l'extrémisme politique
Quand elles se sentent menacées par la
prolétarisation, les classes moyennes peuvent se laisser
séduire par les discours extrémistes, comme celui
du nazisme dans les années 1930. Dans les pays sans
tradition libérale (Autriche-Hongrie, Allemagne, Italie
par exemple), les classes moyennes contestent l'ordre
économique et social figé, au profit de la noblesse
ou de la haute bourgeoisie.
Avec la dépression des années 1880 qui menacent leurs acquis, les classes moyennes alimentent les mouvements nationalistes (ex. boulangisme en France). La dépression des années 1930 les pousse vers les fascismes qui prétendent leur offrir une solution entre socialisme et capitalisme.
Avec la dépression des années 1880 qui menacent leurs acquis, les classes moyennes alimentent les mouvements nationalistes (ex. boulangisme en France). La dépression des années 1930 les pousse vers les fascismes qui prétendent leur offrir une solution entre socialisme et capitalisme.
L'essentiel
L'industrialisation et l'essor des services ont étoffé les effectifs des classes moyennes qui exercent une influence croissante sur la stabilité des régimes politiques.
C'est un groupe composite et émergent qui joue un rôle décisif dans l'histoire des pays industrialisés.


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