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Les campagnes

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1. Un état des lieux des campagnes françaises
Les campagnes françaises enregistrent des mutations profondes qui actualisent la vision de la collectivité sur le monde rural.
a. Un monde en mutation
Un panorama national des campagnes françaises est tout à la fois flatteur et trompeur. En effet, depuis le milieu des années 1970, une certaine dynamique démographique semble repeupler nos campagnes ; les recensements de 1975 et 1982 témoignent d'un renversement de la tendance du mouvement migratoire villes/campagnes en faveur des dernières.

Une telle tendance n'avait plus affecté les campagnes françaises depuis le milieu du XIXe siècle. En marge des banlieues et du bâti périurbain, elles attirent désormais une foule de citadins toujours plus nombreuse et en injections toujours plus pénétrantes, au cœur d'un monde rural de plus en plus reculé.
A sa manière, la ville -par sa composante démographique initiale- s'approprie de manière insidieuse des campagnes qui ne parviennent pas à s'affranchir d'un exode agricole marqué.

Ainsi, la situation démographique des campagnes demeure très hétérogène entre un périurbain démographiquement envahissant, un rural plus profond où l'arrivée de citadins compense l'exode agricole et des campagnes reculées où le solde migratoire reste négatif.

b. La diversité des campagnes françaises
Les transformations démographiques et économiques récentes ont profondément marqué les campagnes françaises depuis la fin des Trente Glorieuses.
Dans une société où l'activité agricole ne représente plus que 4,6 % de la population active (14,5 % en 1950), 3 % du PIB (12 % en 1950) sur seulement 664 000 exploitations (2,4 millions en 1950), la vocation première des campagnes s'estompe progressivement : le paysage agricole est empreint d'un lissage de ses activités, même si certaines régions (Bassin parisien, Grand Ouest et secteurs montagneux) conservent encore une primauté agricole.

Ailleurs, la ville gagne du terrain soit directement par diffusion de l'urbanisme, soit par une réorientation économique destinée à l'accomplissement des loisirs et des activités citadins. Partout, les campagnes voient leurs activités se diversifier et accueillir majoritairement des dynamiques où l'agricole n'est plus qu'un lointain souvenir, une activité de mémoire qu'il convient néanmoins de sauvegarder comme pour mieux vendre son espace par goût d'authenticité…
La campagne est désormais surtout récréative, résidentielle, commerciale, touristique, voire industrielle.

2. La nouvelle gestion des campagnes
A l'ombre des villes plus ou moins proches, les campagnes ont du mal à vivre pour elles-mêmes, comme si le rejet massif du fait urbain avait paradoxalement scellé le sort des campagnes dans la recréation tacite d'un univers de citadins en son sein.
a. Les grandes lignes de la politique des campagnes
En 2003, le Conseil des ministres a adopté un projet de loi relatif au développement des campagnes tenant compte de leurs mutations profondes. Ce projet insiste sur le développement économique destiné à revitaliser des zones rurales déprimées ; il tend aussi à rééquilibrer l'utilisation des territoires, à favoriser la protection des espaces agricoles et naturels périurbains avec la possibilité laissée aux communes et syndicats intercommunaux de créer des périmètres de protection et d'aménagement.

De même, il convient de renforcer l'attractivité des campagnes grâce à toute une série de mesures favorisant le logement et la rénovation du bâti. Afin de ne pas déséquilibrer un monde rural déjà perturbé par la diffusion urbaine, ce projet tente aussi de rétablir certaines activités agricoles, sylvicoles (forestières) et cynégétiques (de la chasse) par une série d'incitations fiscales visant à protéger plus spécialement les zones humides, pastorales et boisées, afin d'inscrire les campagnes dans la logique d'un autre type de développement.

b. La mise en perspective des campagnes
Le décideur est en train d'inscrire les campagnes au registre du développement durable. En effet, les missions des chambres d'agriculture et des établissements d'enseignement agricole sont élargies en sa faveur, de sorte que la préservation d'une certaine diversité des espaces ruraux participe d'un mouvement de valorisation économique, sociale et environnementale dans le sens d'une ré-appropriation d'espaces naturels et agricoles voués à un nouvel élan économique plus ample -national- qui dépasserait le cadre strict des campagnes.

Cette intégration verticale du rural n'est pas sans poser des problèmes à l'heure de la moindre revendication des collectivités locales. En effet, jusque là, le meilleur outil du développement durable des campagnes était le Parc Naturel Régional (PNR) dont la charte est de préserver la nature avec conservation des patrimoines naturel et culturel. De tels parcs se sont multipliés et leur vocation première régionale a été corrompue par des collectivités locales avides de gains rapides.

Par la suite, des syndicats de communes rurales ont créé des « pays » qui regroupent plusieurs collectivités administratives gérées par des politiques et non plus par des conservateurs du patrimoine. Dans les faits, il s'agit plus de tremplins politiques regroupant des communautés qui ont à défendre des intérêts communs, sorte de contre-pouvoir local à l'ingérence des villes en milieu rural et conforme au principe de la décentralisation (exemple du « pays » de Bièvre-Valloire coincé entre les ramifications urbaines de Lyon, Grenoble et Valence).
Après le « pays », des associations de communes se sont créées, qui n'ont plus rien à voir avec le développement durable mais qui tentent seulement de court-circuiter des subventions laissées vacantes entre les « pays » et les zones protégées pour les villes.

La gestion actuelle des campagnes oppose les notions de conservatoire et de zones de protection ; au bout du compte, les différentes dispositions légales (PNR, loi Montagne, loi sur les Campagnes, création de « pays » et associations de communes) se superposent parfois et annihilent souvent les efforts des uns et des autres au nom de la décentralisation.
Enfin, la création de Zones Naturelles d'Intérêt Écologique et Forestier (ZNIEF) tend à la reconstitution d'espaces « naturels » disparus !

L'essentiel

Depuis les années 1970, la tendance du mouvement migratoire villes/campagnes s’est renversée en faveur des campagnes. Toutefois, les activités des campagnes se trouvent progressivement réorientées par une diffusion de l’urbanisme et un développement d’activités destinées aux citadins.

La politique de développement des campagnes s’est principalement appuyée sur le Parc Naturel Régional, à vocation de conservation des patrimoines naturel et culturel. Mais de nouvelles entités telles que les « pays » ou associations de communes viennent encore modifier le profil rural.

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