Les campagnes
Une telle tendance n'avait plus affecté les campagnes
françaises depuis le milieu du
XIXe siècle. En marge des banlieues et
du bâti périurbain, elles attirent
désormais une foule de citadins toujours plus nombreuse
et en injections toujours plus pénétrantes, au
cœur d'un monde rural de plus en plus reculé.
A sa manière, la ville -par sa composante
démographique initiale- s'approprie de manière
insidieuse des campagnes qui ne parviennent pas à
s'affranchir d'un exode agricole marqué.
Ainsi, la situation démographique des campagnes demeure très hétérogène entre un périurbain démographiquement envahissant, un rural plus profond où l'arrivée de citadins compense l'exode agricole et des campagnes reculées où le solde migratoire reste négatif.
Dans une société où l'activité agricole ne représente plus que 4,6 % de la population active (14,5 % en 1950), 3 % du PIB (12 % en 1950) sur seulement 664 000 exploitations (2,4 millions en 1950), la vocation première des campagnes s'estompe progressivement : le paysage agricole est empreint d'un lissage de ses activités, même si certaines régions (Bassin parisien, Grand Ouest et secteurs montagneux) conservent encore une primauté agricole.
Ailleurs, la ville gagne du terrain soit directement par
diffusion de l'urbanisme, soit par une réorientation
économique destinée à l'accomplissement
des loisirs et des activités citadins. Partout, les
campagnes voient leurs activités se diversifier et
accueillir majoritairement des dynamiques où l'agricole
n'est plus qu'un lointain souvenir, une activité de
mémoire qu'il convient néanmoins de sauvegarder
comme pour mieux vendre son espace par goût
d'authenticité…
La campagne est désormais surtout récréative,
résidentielle, commerciale, touristique, voire
industrielle.
De même, il convient de renforcer l'attractivité des campagnes grâce à toute une série de mesures favorisant le logement et la rénovation du bâti. Afin de ne pas déséquilibrer un monde rural déjà perturbé par la diffusion urbaine, ce projet tente aussi de rétablir certaines activités agricoles, sylvicoles (forestières) et cynégétiques (de la chasse) par une série d'incitations fiscales visant à protéger plus spécialement les zones humides, pastorales et boisées, afin d'inscrire les campagnes dans la logique d'un autre type de développement.
Cette intégration verticale du rural n'est pas sans poser des problèmes à l'heure de la moindre revendication des collectivités locales. En effet, jusque là, le meilleur outil du développement durable des campagnes était le Parc Naturel Régional (PNR) dont la charte est de préserver la nature avec conservation des patrimoines naturel et culturel. De tels parcs se sont multipliés et leur vocation première régionale a été corrompue par des collectivités locales avides de gains rapides.
Par la suite, des syndicats de communes rurales ont
créé des
« pays » qui regroupent
plusieurs collectivités administratives
gérées par des politiques et non plus par des
conservateurs du patrimoine. Dans les faits, il s'agit plus de
tremplins
politiques regroupant des
communautés qui ont à défendre des
intérêts communs, sorte de contre-pouvoir local
à l'ingérence des villes en milieu rural et
conforme au principe de la décentralisation (exemple du
« pays » de Bièvre-Valloire
coincé entre les ramifications urbaines de Lyon,
Grenoble et Valence).
Après le « pays », des
associations de communes se sont
créées, qui n'ont plus rien à voir avec le
développement durable mais qui tentent seulement de
court-circuiter des subventions laissées vacantes entre
les « pays » et les zones
protégées pour les villes.
La gestion actuelle des campagnes oppose les notions de
conservatoire et de zones de protection ; au bout du
compte, les différentes dispositions légales
(PNR, loi Montagne, loi sur les Campagnes, création de
« pays » et associations de communes) se
superposent parfois et annihilent souvent les efforts des uns
et des autres au nom de la décentralisation.
Enfin, la création de Zones Naturelles
d'Intérêt Écologique et Forestier
(ZNIEF) tend à la reconstitution d'espaces
« naturels » disparus !
L'essentiel
Depuis les années 1970, la tendance du mouvement migratoire villes/campagnes s’est renversée en faveur des campagnes. Toutefois, les activités des campagnes se trouvent progressivement réorientées par une diffusion de l’urbanisme et un développement d’activités destinées aux citadins.
La politique de développement des campagnes s’est principalement appuyée sur le Parc Naturel Régional, à vocation de conservation des patrimoines naturel et culturel. Mais de nouvelles entités telles que les « pays » ou associations de communes viennent encore modifier le profil rural.


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