Les bouleversements de l'Europe après 1918
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1. L'échec de la paix
a. Les différents traités
Le 28 juin 1919 est signé le traité de
Versailles rendant l'Allemagne responsable de la guerre et
l'obligeant à réduire sa puissance militaire,
territoriale et coloniale. Le traité de
Saint-Germain-en-Laye signé le
10 septembre 1920 avec l'Autriche et celui du
Trianon, du 4 juin, avec la Hongrie
démantèle l'ancien Empire. La Bulgarie signe le
traité de Neuilly le 27 novembre 1919 et
doit donner la Thrace à la Grèce. Le
traité de Sèvres, le
10 août 1920, impose à la Turquie
l'abandon de ses possessions arabes.
b. La nouvelle donne internationale
Trois conceptions différentes traversent ces
traités. Les « 14 points »
énoncés le 8 janvier 1918 par Wilson
posent le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes,
la fin de la diplomatie secrète et le désarmement.
Clemenceau, par souci de sécurité, voulait que le
Rhin soit reconnu comme « frontière
militaire ». Les Italiens pour leur part souhaitaient
que les Alliés respectent leur engagement concernant les
terres irrédentes.
La paix a été construite sans les vaincus, ce qui est une source d'amertume, si bien que les Allemands qualifient de « Diktat » le traité de Versailles. Dans le découpage européen, les principes de Wilson sont difficiles à mettre en œuvre en Europe centrale et orientale qui est une véritable mosaïque de peuples.
La SDN (Société Des Nations), garante d'une paix internationale, est créée mais elle n'a pas les moyens militaires d'imposer ses décisions.
La paix a été construite sans les vaincus, ce qui est une source d'amertume, si bien que les Allemands qualifient de « Diktat » le traité de Versailles. Dans le découpage européen, les principes de Wilson sont difficiles à mettre en œuvre en Europe centrale et orientale qui est une véritable mosaïque de peuples.
La SDN (Société Des Nations), garante d'une paix internationale, est créée mais elle n'a pas les moyens militaires d'imposer ses décisions.
2. Le déclin de l'Europe
a. Un déclin démographique et économique
Près de 10 millions d'hommes sont morts et
6 millions sont invalides. De plus, la France, l'Italie, la
Belgique et la Russie sont affectées par d'importantes
destructions matérielles. Partout les productions
industrielles et agricoles ont fléchi. Par exemple, en
France, les Allemands en se retirant ont inondé les mines,
réduisant de 60 % la production de minerai de fer
en 1919. L'Europe a perdu sa prééminence
économique, elle est à présent
débitrice des Etats-Unis et doit réorganiser son
économie. Enfin, la situation financière est
difficile et les principales monnaies européennes cessent
d'être convertibles en or. En décembre 1919, le
mark a perdu 90 % de sa valeur.
b. La préparation de la décolonisation
Les hommes des colonies ont pris contact avec le monde moderne
dans une guerre des nationalités brutale. Les colonies
allemandes et ottomanes placées sous mandats de la SDN
devaient être conduites vers l'indépendance. Mais
les mandats français et britanniques sont mal accueillis
au Moyen-Orient en partie du fait de la déclaration de
Balfour en novembre 1917 proposant la création d'un
Etat juif en Palestine. Par ailleurs, des révoltes
éclatent en Afrique du Nord notamment au Maroc avec Abd
el-Krim.
3. Les mentalités
a. Les mentalités ébranlées
Le traumatisme de la violence hante les mentalités
d'après-guerre que ce soit dans le sens d'un pacifisme par
une dénonciation de la monstruosité de la guerre
(Voyage au bout de la nuit de Céline) ou dans le
sens d'un héroïsme nostalgique (Le Sel de la
terre d'Escholier).
Le refus de la morale traditionnelle et de la souffrance de la guerre conduisent à une recherche de détente dont le jazz et le charleston sont des témoignages. Le rationalisme est lui aussi vivement critiqué à travers le mouvement Dada, le surréalisme autour de Breton ou par des philosophes comme Bergson.
Le refus de la morale traditionnelle et de la souffrance de la guerre conduisent à une recherche de détente dont le jazz et le charleston sont des témoignages. Le rationalisme est lui aussi vivement critiqué à travers le mouvement Dada, le surréalisme autour de Breton ou par des philosophes comme Bergson.
b. La place de la femme dans la société
Avant la guerre, les femmes travaillaient, mais sous la
dépendance des maris (dans l'agriculture surtout).
Après le conflit, une période
d'émancipation commence. La femme prend une place
nouvelle dans la société. Le féminisme
progresse, la mode se transforme : c'est le moment de la
garçonne en France.
L'essentiel
L'Europe sort de la Première Guerre meurtrie. La paix qu'elle se donne est pleine de malentendus, d'erreurs diplomatiques posant les bases de nouveaux litiges. Elle n'est plus la première puissance économique mondiale, les empires commencent à se déliter. Enfin, la guerre a bouleversé jusqu'aux mentalités : elle a mis l'homme face à l'inhumain, mais elle a aussi accéléré certains changements sociaux, telle la place de la femme dans les sociétés occidentales.
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