Le travail, facteur d'intégration sociale
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Dans un contexte où l'exclusion sociale et
l'individualisme se développent rapidement dans nos
sociétés industrielles, il est important de se
demander d'où vient la cohésion sociale. Le lien
social peut-il provenir du travail et comment le travail agit-il
sur l'intégration ?
1. Une cohésion sociale progressivement perçue
comme fondée sur le travail
a. La théorie de Tönnies
Ferdinand Tönnies, sociologue allemand, écrit
en 1887 un livre intitulé Communauté et
société dans lequel il montre que les pays
d'Europe sont passés d'une organisation sociale construite
autour de la famille (communauté) à une
organisation sociale moderne (société)
fondée sur la rationalité et le calcul, et non plus
sur l'affection ou l'amitié. Il prend surtout conscience
du changement social qui s'opère à la fin du
XIXe siècle.
b. Emile Durkheim et l'importance de la division du travail
E. Durkheim constate lui aussi le changement
social et il l'analyse comme le passage à
une généralisation de la division du
travail. Les sociétés seraient
passées d'une solidarité mécanique à
une solidarité organique.
Les sociétés traditionnelles caractérisées par la solidarité mécanique sont dotées d'une faible spécialisation du travail et connaissent une différenciation limitée des activités de production. Elles sont composées d'individus qui se ressemblent. La conscience collective (ensemble des idées communes à tous les membres de la société) est si forte qu'elle se retrouve en chaque individu. En conséquence, les opinions propres à chaque individu (la conscience individuelle) se différencient peu de la conscience collective ; la personnalité est quasi nulle. La société est alors intégrée parce qu'il n'y a pas de différence entre les individus ; la cohésion sociale repose sur la ressemblance.
En revanche, dans les sociétés modernes, la conscience collective est plus faible et la cohésion sociale vient de la division du travail. La solidarité y est dite organique : chacun dépend étroitement du travail de l'autre et dispose d'une autonomie plus grande. La cohésion sociale repose alors sur la complémentarité. Les individus sont dépendants les uns des autres puisqu'ils exercent des fonctions différenciées, et sont comme les organes du corps humain, dépendants.
Les sociétés traditionnelles caractérisées par la solidarité mécanique sont dotées d'une faible spécialisation du travail et connaissent une différenciation limitée des activités de production. Elles sont composées d'individus qui se ressemblent. La conscience collective (ensemble des idées communes à tous les membres de la société) est si forte qu'elle se retrouve en chaque individu. En conséquence, les opinions propres à chaque individu (la conscience individuelle) se différencient peu de la conscience collective ; la personnalité est quasi nulle. La société est alors intégrée parce qu'il n'y a pas de différence entre les individus ; la cohésion sociale repose sur la ressemblance.
En revanche, dans les sociétés modernes, la conscience collective est plus faible et la cohésion sociale vient de la division du travail. La solidarité y est dite organique : chacun dépend étroitement du travail de l'autre et dispose d'une autonomie plus grande. La cohésion sociale repose alors sur la complémentarité. Les individus sont dépendants les uns des autres puisqu'ils exercent des fonctions différenciées, et sont comme les organes du corps humain, dépendants.
2. Le travail comme facteur d'intégration aujourd'hui
a. Le travail intègre l'individu à la
société
Le travail est ce qui permet à l'homme de se
définir, de construire sa façon d'être en
société, de fortifier son rapport aux autres et son
regard sur soi-même. C'est au travail que
l'identité sociale et personnelle se construit.
Pour Christian Baudelot et Michel Gollac : « le
bonheur tiré du travail provient du pouvoir d'affirmer son
humanité en agissant sur la nature ou sur la
société ». Le travail donne à
l'homme du bonheur, parce qu'il lui donne la possibilité
de créer des liens entre la nature et lui, entre la
société et lui. Le travail permet d'affirmer sa
différence avec la société, d'affirmer son
identité et ainsi de s'intégrer à l'ensemble
des hommes.
Il est indispensable de se rappeler que le travail est aussi le préalable à la distribution de revenus (salaires, bénéfices...). Ce sont ces revenus qui permettent d'accéder à la consommation, et au mode de vie associé à notre société fondée justement sur la consommation. Le statut social est en effet fortement construit sur la consommation.
Il est indispensable de se rappeler que le travail est aussi le préalable à la distribution de revenus (salaires, bénéfices...). Ce sont ces revenus qui permettent d'accéder à la consommation, et au mode de vie associé à notre société fondée justement sur la consommation. Le statut social est en effet fortement construit sur la consommation.
b. Le travail permet d'obtenir une société
intégrée
Le travail comme lieu de socialisation intègre l'individu
à la société. L'homme acquiert sa
dignité en travaillant et cela détermine en grande
partie son attitude en tant que citoyen. Pour former une
société, dotée de règles et
intégrée, il faut que les individus se sentent
appartenir à celle-ci et souhaitent intervenir sur la
consolidation des règles.
L'essentiel
Le travail n'a pas toujours été un facteur premier d'intégration sociale, mais il l'est devenu au cours du processus historique, avec l'approfondissement de la division du travail. Les sociologues contemporains analysent le rôle que le travail peut avoir dans l'intégration de l'individu à la société et le rôle du travail dans l'intégration au sein de la société.
Le travail n'a pas toujours été un facteur premier d'intégration sociale, mais il l'est devenu au cours du processus historique, avec l'approfondissement de la division du travail. Les sociologues contemporains analysent le rôle que le travail peut avoir dans l'intégration de l'individu à la société et le rôle du travail dans l'intégration au sein de la société.
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