Le tourisme méditerranéen
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Comment s’organise le tourisme méditerranéen ?
Il représente un quart de la capacité hôtelière mondiale, 30 % des recettes et des flux touristiques mondiaux et 40 % des arrivées internationales.
Ce développement touristique est ancien pour la rive Nord
(promenade des Anglais sur la Côte d’Azur depuis le
XIXe siècle). La rive Sud est devenue une
destination de masse depuis la Seconde Guerre mondiale.
Depuis les années 60, le secteur touristique connaît
une croissance considérable (l’Espagne passe
d’un million de touristes dans les années 50
à 30 millions aujourd’hui).
Le Nord-Ouest méditerranéen regroupe ainsi 80 % des touristes de la zone. La Côte d’Azur reçoit dix millions de touristes par an.
80 % des émetteurs viennent des pays européens (surtout Europe du Nord) pour des destinations essentiellement balnéaires (70 %) et un séjour estival. Mais il existe aussi un tourisme culturel (comme dans les villes historiques de Dubrovnik ou Venise).

On parle plus souvent allemand qu’espagnol dans les Baléares pendant l’été et des services sont adaptés à cette population saisonnière (presse allemande ou anglaise).
Les infrastructures d’accueil sont adaptées à toutes demandes : palaces pour les plus fortunés, immeubles de béton en front de mer (« Baléarisation » ou bétonnage des côtes comme sur la Costa del sol en Espagne), stations traditionnelles ou nouvelles constructions (Port el Kantaoui en Tunisie ou La Grande Motte en France). Cette diversité d’hébergement encourage un tourisme de masse : cinq millions de touristes pour la Turquie, quatre millions pour la Tunisie.
Il faut cependant distinguer les deux rives.
-
La rive nord est plus densément mise en valeur.
C’est surtout sur cette rive que les types
d’aménagements sont les plus variés :
depuis les hôtels du XIXe siècle (Nice,
San Remo) jusqu’aux réalisations plus
récentes (Benidorm en Espagne, le Languedoc-Roussillon).
Les côtes nord-est sont aménagées de
façon plus discontinue mais l’urbanisation
touristique y est en progression (Croatie, Turquie).
Les littoraux de la rive Nord présentent de plus l’avantage d’une plus grande proximité avec les centres émetteurs (accessibles par des accès routiers efficaces). -
Le tourisme de la rive Sud est plus éloigné de
l’Europe (l’avion est presque
systématique pour se rendre à destination). Les
aménagements touristiques prennent aussi une forme plus
discontinue. A noter que pour certains pays, il n’y a
pratiquement pas de touristes internationaux (Algérie,
Libye ou Syrie) mais les littoraux sont occupés
l’été par des touristes nationaux.
La Tunisie reste la grande destination touristique de la rive Sud (8 millions d’arrivées). Au Maroc, le tourisme concerne surtout l’intérieur (villes avec architecture musulmane) ou le rivage Atlantique (Agadir).
Toutefois, le développement touristique ne respecte pas la gestion traditionnelle de l’espace méditerranéen. L’eau, par exemple, y est rare en été ; or, il s’agit aussi de la haute saison touristique. Les ressources sont surexploitées, parfois jusqu’à la pénurie (dans les îles grecques par exemple). En Tunisie, les conflits d’usage sont fréquents et la concurrence forte pour l’eau entre l’irrigation des cultures et les douches ou piscines des touristes. La forte concentration de population entraîne aussi de la pollution, les structures d’assainissement étant insuffisantes.
Enfin, cette manne économique est très tributaire de l’actualité et de la géopolitique. Des risques d’attentats ou des actes terroristes (comme à Djerba en 2002) ont des effets désastreux sur la venue de touristes. Cette dépendance vis-à-vis des pays émetteurs fragilise les pays méditerranéens.
La Méditerranée est la première destination touristique mondiale : 200 millions de visiteurs chaque année.
Anciennement aménagées pour certaines, les stations touristiques sont très diversifiées et visent le plus large public possible. La rive Nord offre plus de choix et une densité d’aménagements supérieure à la rive Sud, où ceux-ci sont plus ponctuels.
Les touristes sont très majoritairement européens
(à 80 %) et recherchent surtout la plage en
période estivale.
Le tourisme est un vrai atout économique (devises,
emplois, dépenses sur place) mais reste tributaire de
l’actualité et de la gestion des ressources.
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