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Le problème des nationalités

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Quelles sont les différentes manifestations du problème des nationalités dans l'Europe de 1914 ?
1. Les prémices de la désagrégation de l’Empire d’Autriche
a. L’émergence du nationalisme au sein des peuples dominés
L’Empire d’Autriche est un empire multinational ce qui signifie qu'il est composé de plusieurs nationalités. Ainsi en 1910, il regroupe 51 millions d’habitants, avec 25 % d’Allemands et onze groupes nationaux différents dont les Slovaques, les Hongrois, les Polonais et les Tchèques. En 1848 déjà, certaines de ces nationalités dominées se révoltent et réclament le droit de disposer d’elles-mêmes et donc le droit d'accéder à l'indépendance. Le nationalisme slave prend alors forme.

A la veille de 1914, l'Empire austro-hongrois se retrouve confronté aux mêmes revendications, avec notamment celles des Tchèques et des Italiens. Le pouvoir impérial y répond par la répression, ramenant ainsi momentanément l'ordre, mais le calme n’est qu’apparent.
b. L’Autriche-Hongrie devient une véritable poudrière
En 1910, les Allemands (25 %) et les Hongrois (20 %) constituent 45 % de la population totale. Ils ne sont donc pas majoritaires au sein de l’Empire. A l'exception des Roumains et des Italiens, la plupart des nationalités dominées sont slaves et les revendications des uns et des autres sont de plus en plus précises :
- les Polonais veulent se regrouper avec les autres Polonais dispersés entre l’Autriche, l’Allemagne et la Russie ;
- les Italiens veulent être rattachés à la nouvelle Italie ;
- les Tchèques, plus virulents, revendiquent une autonomie.

Mais la véritable menace vient de la Serbie, nouvel État slave, situé au sud de l’Empire austro-hongrois et indépendant de celui-ci. A partir de 1903, Pierre Ier de Serbie développe l’idée d'une union dans un seul Etat de tous les Slaves du Sud : c'est la Yougoslavie

La Serbie, souhaite en fait, prendre possession de toutes les régions peuplées de Slaves, c'est-à-dire la
Bosnie-Herzégovine, le Kosovo et la Macédoine, régions qui sont placées sont la domination de l'Empire d’Autriche. Cette revendication inquiète de plus en plus l’empereur austro-hongrois, inquiétude qui croît avec le soutien nouvellement apporté à la Serbie par le Tsar de Russie et la France. Dès lors les Balkans deviennent une véritable poudrière.
2. Les problèmes nationaux dans l’Empire ottoman
a. Un empire de plus en plus faible
L’Empire ottoman connaît, depuis la première moitié du XIXe siècle une lente décomposition dans sa partie européenne. En effet, il ne cesse de reculer devant les minorités chrétiennes qu’il dominait depuis le XVe siècle :
 - en 1830, il perd la Grèce et la Serbie ;  
- entre 1859 et 1885, il perd la Roumanie, la Bulgarie, le Monténégro ;
-  la Bosnie, passe sous administration autrichienne en 1878.
A la afin du XIXe siècle, il ne lui reste donc que la Macédoine en Europe.
b. Les Balkans, un sujet de convoitise pour les puissances européennes
Le recul de l’Empire ottoman dans la région des Balkans attise les convoitises des puissances européennes qui veulent établir des zones d’influence dans la région.

Au premier rang de ces puissances, l'Autriche-Hongrie et la Russie. Ainsi, afin de déstabiliser l’Autriche, la Russie apporte son soutien à la Serbie et à la Bulgarie qui prônent la réunification de tous les Slaves des Balkans, or une telle idée met directement en péril la domination autrichienne sur une région déjà instable.
3. Les étincelles qui mettent le feu aux poudres
a. L’assassinat de l’archiduc François-Ferdinand
Du fait du jeu des alliances, cet événement déclenche un véritable engrenage ainsi :
• le 28 juin 1914, l’héritier impérial, l'archiduc François-Ferdinand est assassiné à Sarajevo, en Bosnie-Herzégovine, par un étudiant bosniaque en relation avec les milieux nationalistes serbes, Vienne veut en finir avec les Serbes en lançant une guerre punitive contre eux ;
• le 23 juillet, l’Autriche lance un ultimatum à la Serbie ;
• le 27 juillet, l’Autriche et la Serbie entrent en guerre ;
• le 30 juillet, la Russie mobilise ses troupes et prend position pour les Serbes, comme elle l’a toujours fait. Et, de son côté, l’Allemagne se mobilise également pour l'Autriche ;
• le 31 juillet, l’Allemagne lance un ultimatum à la France et à la Russie car se sont les alliées des Serbes.
b. L’échec du pacifisme
C'est ce même 31 juillet que Jaurès est assassiné en France. Socialiste et pacifiste, farouchement opposé à la guerre, il était soutenu par quelques socialistes, des communistes, ainsi que par les syndicats français. En effet dans la mesure où l’idéologie socialiste prône le pacifisme, certains d'entre eux, refusent de se battre contre des « camarades » prolétaires. 

La mort de Jaurès fait tomber le dernier obstacle à la guerre et dès le lendemain, 1er août, l’Allemagne la déclare à la Russie, puis le 3 août, à la France, puisqu’elle avait apporté son soutien officiel à la Russie et à la Serbie.

L’Italie et la Roumanie restent neutres. De son côté, la Grande-Bretagne réagit le 4 août, à la violation de la neutralité belge par les troupes allemandes en s’engageant à son tour dans le conflit.

C’est donc l’échec du pacifisme et tous semblent d’accord pour régler le problème par un conflit rapide.
L’essentiel

A la veille de 1914, le problème des nationalités devient une question de premier plan dans les relations entre puissances européennes.

La naissance de nouveaux Etats issus de la décomposition de l'Empire ottoman favorise l'émergence de mouvements nationalistes au sein des peuples placés sous domination austro-hongroise.

Le nationalisme serbe apparaît comme le plus virulent de ces mouvements, il revendique notamment l'union de tous les Slaves du Sud au sein d'un Etat unique : la Yougoslavie.

C'est l'assassinat de l’archiduc François-Ferdinand, héritier du trône impérial qui précipite l’Europe dans la guerre. En effet, le jeu des alliances entraîne toutes les puissances européennes dans le conflit.

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