Le mariage
L’étude de cette notion est à mettre en parallèle avec les notions de concubinage et de PACS.
• L’âge des futurs époux : deux personnes peuvent se marier à condition qu’elles aient atteint l’âge nubile, c’est-à-dire 15 ans révolus pour la femme, 18 ans révolus pour l’homme (art. 144 du Code civil).
Une dispense d’âge peut être accordée dans certaines conditions. En effet, le procureur de la République du lieu de célébration du mariage a le pouvoir souverain d’accorder des dispenses d’âge « pour des motifs graves » (généralement la grossesse de la femme).
Les mineurs ne peuvent contracter mariage sans le consentement de leurs père et mère (art. 148 du Code civil). Si les père et mère sont décédés, le consentement d’un aïeul doit être recueilli, ou à défaut, celui du conseil de famille.
Le mineur est émancipé de plein droit par le mariage (art. 476 du Code civil).
• Le célibat : la polygamie, c’est-à-dire la possibilité d’avoir en même temps plusieurs conjoints, est interdite.
Parfois admise dans des législations étrangères, elle est contraire à l’ordre public français. Elle constitue une cause de nullité absolue de la seconde union qui entraîne l’annulation de cette union dès son origine.
Le mariage avec un homme ou une femme déjà marié(e) est prohibé (art. 147 du Code civil). Il y a notamment impossibilité de se remarier après un divorce tant que le jugement de divorce n’est pas transcrit en marge de l’acte de naissance et de mariage de l’époux divorcé.
L’annonce du mariage (les bans) doit être affichée 10 jours avant la célébration sur les portes de la mairie du lieu de célébration et dans les communes où les époux résident.
C’est un officier ministériel (le maire ou ses adjoints) qui doit célébrer le mariage. Après lecture des articles du Code civil traitant du mariage, les époux doivent exprimer leur accord de manière libre et éclairée.
Le mariage avec une personne décédée, également appelé mariage posthume
peut être autorisé par le président de la République, pour des motifs graves, mais uniquement si le défunt avait accompli les formalités officielles, indiquant sans équivoque son intention matrimoniale.
Les époux se doivent mutuellement fidélité, secours et assistance (art. 212 du Code civil).
Ils se doivent mutuellement respect. Les violences conjugales et familiales sont constitutives de fautes et reconnues comme cause de divorce par la loi. Elles sont punies par la loi pénale.
Chaque époux conserve sa liberté de pensée, de religion, de correspondance, d’exercice d'une activité professionnelle.
Il s’agit d’une mission commune aux époux (exercice en commun de l’autorité parentale), qui sont présumés capables de protéger leurs enfants, de les éduquer et de les aider à préparer leur avenir.
Les parents doivent veiller à la santé physique, morale, psychologique de leurs enfants, ainsi qu’à leur éducation personnelle, civique et le cas échéant, religieuse, à leur instruction et à leur scolarisation, à leurs fréquentations.
Chaque époux peut librement exercer une profession, percevoir des gains et des salaires et en disposer, s’il s’est acquitté préalablement des charges du ménage. Chacun des conjoints garde également libre pouvoir sur ses biens personnels (art. 225 du Code civil).
Chacun des époux peut se faire ouvrir tout compte de dépôt (notamment comptes-chèques postaux, compte bancaire, livret d’épargne) et tout compte de titres en son nom personnel, sans le consentement de l’autre (article 221 du Code civil).
Les époux se doivent une obligation alimentaire.
Les enfants doivent aider leurs parents qui sont dans le besoin.
Cette obligation peut concerner également les gendres et les belles-filles à l’égard de beaux-parents qui se trouveraient dans la nécessité.
Les époux sont personnellement imposables pour les revenus dont ils ont disposé pendant l’année de leur mariage et jusqu’à la date de celui-ci. A compter du mariage, ils sont soumis à une imposition commune pour les revenus perçus par chacun d’entre eux.
L’obligation de communauté de vie n’est pas absolue et peut être suspendue lorsque l’un des époux rend intolérable la vie de son conjoint.
Les époux sont co-titulaires du bail qui sert exclusivement à leur habitation, même s’il a été conclu par seulement l’un d’entre eux avant le mariage. Ils ne peuvent, l’un sans l’autre, disposer des droits par lesquels est assuré le logement de la famille (notamment par vente de l’immeuble ou résiliation du bail), ni des meubles dont il est garni.
Chaque époux gère ses biens propres comme il l’entend, les biens communs, acquis au cours du mariage, sont gérés en commun.
« La séparation de biens » permet de séparer totalement les patrimoines.
« Le régime de la participation aux acquêts » fonctionne comme la séparation de biens, mais lors de sa dissolution, il est considéré comme un régime communautaire afin de déterminer l’enrichissement de chaque époux et de partager le solde.
Le mariage est à la fois une institution et un acte juridique solennel qui suppose le respect de conditions fixées par la Loi et dont la méconnaissance ou la violation peut être sanctionnée. Il repose nécessairement sur un consentement librement donné par chacun des époux et suppose une volonté sincère de se comporter comme mari et femme.
Les époux dirigent ensemble la famille et exercent en commun l’autorité parentale.


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