Le marché n'obéit qu'à la logique de la rentabilité
Donc, dès que le bien est mis à la disposition d'un seul, il est mis à la disposition de tous : il s'agit d'un bien collectif pur. Dans ce cas précis, la consommation d'une personne additionnelle a un coût négligeable pour le producteur : on dit que le coût marginal est nul. Or selon l'analyse classique, le prix du marché doit s'établir au niveau du coût marginal...
Il est donc évident que les producteurs privés ne vont pas se précipiter pour proposer un bien ou service dont le prix est nul. Si ce bien est cependant nécessaire à la collectivité, c'est à l'Etat de le prendre en charge.
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Doc 1 : Exemple de service collectif dont le prix est fixé par l'état |
Les biens et services collectifs peuvent aussi être gratuits pour l'usager : c'est le cas des services d'éducation ou de police (document 2). Leur financement est assuré par l'impôt, ce qui revient à mutualiser le coût de production du service sur l'ensemble de la population. On s'aperçoit donc que le marché serait incapable de satisfaire justement une demande de biens collectifs.
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Doc 2 : L'éducation, service collectif gratuit assuré par l'état |
Or il est difficile d'adhérer à cette vision quelque peu idyllique. Notamment, les individus ne sont pas égaux sur le marché du travail (certains n'ont pas de formation, sont moins productifs, etc.). Les travailleurs les moins rentables subissent alors la loi du marché en connaissant des périodes de chômage plus ou moins prolongées. La concurrence impose en effet de comprimer les coûts dès que cela est possible. Les coûts variables sont généralement les plus faciles à réduire ; le capital humain est inclus dans les coûts variables.
Pour retrouver une relative équité sociale, l'intervention publique est finalement nécessaire. Le premier souci est de proposer des programmes de lutte contre la pauvreté (on parle de logique d'assistance). Il faut aussi fournir des assurances sociales redistributives pour les familles, les chômeurs, les retraités, etc. (on parle alors d'une logique d'assurance). On rétablit de la sorte une justice sociale que le marché est incapable de garantir.
Le marché ne se préoccupe que de la production des biens et services marchands. Les biens collectifs purs, non rentables, ne peuvent donc être produits au sein des marchés. Seule une puissance publique pourra les proposer, en mutualisant par exemple les coûts de production grâce à l'impôt. De même, le marché néglige ses répercussions sociales : l'Etat doit alors trouver les moyens de rétablir une certaine justice sociale.

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