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Le marché n'obéit qu'à la logique de la rentabilité

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1. Le marché néglige les biens collectifs purs
a. Définition des biens collectifs
Certains biens ou services sont difficiles à produire par un entrepreneur privé pour deux raisons : la non-exclusion et la non-rivalité. Ces termes signifient simplement qu'on ne peut parfois pas écarter un consommateur supplémentaire, y compris celui qui ne finance pas le bien ou service (exemple : un phare côtier éclaire tous les riverains, qu'ils l'utilisent ou non, qu'ils participent à son financement ou non), et que la consommation de ce bien ou service ne diminue pas la quantité disponible pour un autre (exemple : le fait de rouler sur une autoroute ne prive pas l'accès aux autres automobilistes).

Donc, dès que le bien est mis à la disposition d'un seul, il est mis à la disposition de tous : il s'agit d'un bien collectif pur. Dans ce cas précis, la consommation d'une personne additionnelle a un coût négligeable pour le producteur : on dit que le coût marginal est nul. Or selon l'analyse classique, le prix du marché doit s'établir au niveau du coût marginal...

Il est donc évident que les producteurs privés ne vont pas se précipiter pour proposer un bien ou service dont le prix est nul. Si ce bien est cependant nécessaire à la collectivité, c'est à l'Etat de le prendre en charge.
b. Comment produire les biens collectifs ?
Les biens collectifs sont souvent produits par des monopoles naturels. Il s'agit de situations particulières où une seule firme satisfaisant toute la demande aura des coûts de production inférieurs à plusieurs firmes en concurrence (du fait de rendements d'échelles croissants). A ce moment, l'Etat choisit généralement de nationaliser cette entreprise, pour garantir des prix conformes aux coûts de production, sans surprofit ou rationnement des consommateurs. C'est le cas de la production et de l'acheminement de gaz en France par exemple, dont le prix est fixé par l'État (document 1).
 
Doc 1 : Exemple de service collectif dont le prix est fixé par l'état

Les biens et services collectifs peuvent aussi être gratuits pour l'usager : c'est le cas des services d'éducation ou de police (document 2). Leur financement est assuré par l'impôt, ce qui revient à mutualiser le coût de production du service sur l'ensemble de la population. On s'aperçoit donc que le marché serait incapable de satisfaire justement une demande de biens collectifs.
 
Doc 2 : L'éducation, service collectif gratuit assuré par l'état
2. Le marché néglige ses répercussions sociales
a. Les conséquences sociales du fonctionnement des marchés
Le fonctionnement des marchés repose théoriquement sur la liberté des contrats, l'autonomie des personnes et l'égalité des partenaires. Chacun trouve alors son compte à l'échange et au bénéfice collectif.

Or il est difficile d'adhérer à cette vision quelque peu idyllique. Notamment, les individus ne sont pas égaux sur le marché du travail (certains n'ont pas de formation, sont moins productifs, etc.). Les travailleurs les moins rentables subissent alors la loi du marché en connaissant des périodes de chômage plus ou moins prolongées. La concurrence impose en effet de comprimer les coûts dès que cela est possible. Les coûts variables sont généralement les plus faciles à réduire ; le capital humain est inclus dans les coûts variables.
b. Comment instiller de la justice sociale ?
Les impératifs économiques du marché sont donc incompatibles avec l'intérêt général : il existe des risques d'implosion sociale lorsqu'une partie de la population n'a pas de moyens de subsistance...

Pour retrouver une relative équité sociale, l'intervention publique est finalement nécessaire. Le premier souci est de proposer des programmes de lutte contre la pauvreté (on parle de logique d'assistance). Il faut aussi fournir des assurances sociales redistributives pour les familles, les chômeurs, les retraités, etc. (on parle alors d'une logique d'assurance). On rétablit de la sorte une justice sociale que le marché est incapable de garantir.
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L'essentiel

Le marché ne se préoccupe que de la production des biens et services marchands. Les biens collectifs purs, non rentables, ne peuvent donc être produits au sein des marchés. Seule une puissance publique pourra les proposer, en mutualisant par exemple les coûts de production grâce à l'impôt. De même, le marché néglige ses répercussions sociales : l'Etat doit alors trouver les moyens de rétablir une certaine justice sociale.

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