Le libéralisme
Les libéraux conçoivent l'univers comme une immense mécanique, dont les rouages compliqués obéissent à des lois naturelles, c'est-à-dire des lois qui régissent le monde et qui ont été créées par lui. Pour eux, la société est composée d'individus et non pas d'ordres ou de classes.
Au centre de leur doctrine, on trouve la notion de liberté individuelle. La liberté, telle qu'ils la définissent, est l'absence de contrainte et est un bien en soi dans tous les domaines : civil, religieux, politique et économique.
Elle ne peut être limitée par quelque autorité politique ou spirituelle que ce soit. C'est pourquoi, les libéraux se méfient de l'Église catholique qui, selon eux, empiète sur la vie publique. La religion doit être une affaire personnelle et non une affaire d'État.
La bourgeoisie d'affaires est le principal soutien des idées libérales.
b. Le libéralisme est une doctrine économique
Adam Smith, Thomas Malthus et David Ricardo en Angleterre, Jean-Baptiste Say en France, font l'apologie de la liberté d'entreprendre. Ils affirment que la libre concurrence permet seule l'augmentation de la production et l'amélioration de l'outillage ; la loi de l'offre et de la demande règle le mouvement des prix. Ce sont ces lois du marché qui permettent l'enrichissement et le bien-être général.
• En matière sociale, les libéraux réprouvent l'intervention de l'État pour venir en aide aux exclus de la croissance, sous prétexte qu'elle fausserait les règles de la libre concurrence. Pour Malthus, l'aide aux pauvres « multiplie les pauvres mais non pas les richesses ». Pour les libéraux, l'augmentation des charges sociales pénalise les éléments les plus dynamiques, freine les investissements, réduit la compétitivité et conduit en définitive aux pertes de marché et d'emplois. La promotion sociale doit, au contraire, être le résultat d'un enrichissement personnel, fruit du travail et du mérite.
Ils sont partisans d'un pouvoir parlementaire qui garantit les droits et la séparation des pouvoirs. Ils ne sont pas hostiles à la monarchie, à condition qu'elle soit constitutionnelle et que le roi règne sans gouverner. Enfin, toute décision doit émaner d'une Assemblée élue qui représente la volonté générale.
b. Avec l'exercice du pouvoir, le libéralisme devient conservateur
Attachés au principe de souveraineté nationale, ils divergent toutefois sur l'étendue du droit de vote. La plupart d'entre eux éprouvent une grande méfiance à l'égard du suffrage universel et lui préfèrent le suffrage censitaire.
Ils refusent la liberté d'association par peur des syndicats ouvriers.
Le libéralisme politique exprime surtout la volonté de la bourgeoisie d'écarter du pouvoir les forces d'Ancien Régime (aristocratie, noblesse), mais aussi celle de maintenir sous leur tutelle les classes populaires.
a. Certains libéraux eux-mêmes veulent réformer la doctrine libérale
Des voix s'élèvent pour dénoncer une doctrine socialement injuste. Sans pour autant vouloir supprimer le libéralisme, ils entendent y apporter des correctifs et notamment accepter l'intervention de l'État.
Apparaît dès lors un libéralisme humaniste fondé par John Stuart Mill qui distingue deux types de lois :
• les lois de répartition.
Il admet le caractère intangible des premières mais estime que les secondes peuvent être modifiées pour améliorer, notamment, le sort des ouvriers.
Il juge nécessaire le maintien de la concurrence mais envisage la possibilité d'une intervention de l'État pour favoriser le progrès social.
Les effets néfastes du libéralisme entraînent également l'apparition du paternalisme. Confrontés à la misère et aux révoltes ouvrières, certains patrons réfutent la thèse libérale selon laquelle la pauvreté est un mal inéluctable. Ce qui les conduit à améliorer le sort de leurs ouvriers en construisant des logements, en développant l'instruction (cf. Michelin).
b. Les socialistes rejettent le libéralisme
Cette attitude incite le législateur à adopter des mesures sociales : lois visant à réglementer le travail des enfants, loi limitant la journée de travail par exemple.
L'essentiel
Le libéralisme est né en Angleterre et en France
à la fin du XVIIIe siècle. Ses
principaux théoriciens sont Adam Smith, Stuart
Mill et Jean-Baptiste Say. Au
XIXe siècle, il devient
l'idéologie dominante, adoptée par les
« bourgeois conquérants ».
Le libéralisme est à la fois une doctrine
économique et une philosophie
politique. Le libéralisme est contesté,
critiqué et réformé.


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