Le chômage : évolution et analyses
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1. Définir le sous-emploi
a. Le chômage : une notion difficile à
définir
La définition du chômage par le BIT
(Bureau international du travail), référence
internationale, est relativement restrictive : elle exclut
toutes formes d'activité rémunérée et
exige une recherche active et une disponibilité
immédiate du demandeur d'emploi. La définition de
l'ANPE (Agence nationale pour
l'emploi) pour la France est plus large. Ainsi, les
statistiques internationales doivent être examinées
très prudemment.
De plus, les créations d'emplois s'accompagnent d'un « halo » du chômage (chômeurs découragés, temps partiel subi), ainsi que du développement des formes d'emplois particulières ou « atypiques » (CDD, intérim, stages...). Plutôt que de chômage, il faudrait parler de sous-emploi, où les individus travaillent moins qu'ils ne le souhaiteraient.
De plus, les créations d'emplois s'accompagnent d'un « halo » du chômage (chômeurs découragés, temps partiel subi), ainsi que du développement des formes d'emplois particulières ou « atypiques » (CDD, intérim, stages...). Plutôt que de chômage, il faudrait parler de sous-emploi, où les individus travaillent moins qu'ils ne le souhaiteraient.
b. Un phénomène qui diffère selon les pays
L'évolution du chômage est très
différente selon les pays : les Etats-Unis ou le
Royaume-Uni ont un marché du travail très
fluctuant ; le Japon avait jusqu'à présent
très peu de chômeurs, et la situation de la France
depuis 1974 est caractérisée par le
développement continu d'un chômage structurel de
masse, dont la durée moyenne s'accroît. Le
chômage touche en priorité les catégories
sociales déjà défavorisées :
jeunes et femmes sans qualification, dans certains quartiers.
2. Les débats autour des causes du chômage
a. L'analyse libérale et l'analyse
keynésienne : le débat théorique
Les économistes libéraux voient
dans le coût trop élevé de la
main-d'œuvre, les rigidités du marché du
travail et la rentabilité insuffisante des entreprises qui
s'ensuit les principales causes du chômage. Ils
préconisent donc la suppression du salaire minimum ou des
allocations chômage, ce qui encouragerait l'embauche, et
découragerait le « chômage
volontaire ».
Les économistes d'inspiration keynésienne, quant à eux, lient le niveau de l'emploi au niveau de la demande effective et donc de la production. Le chômage serait donc involontaire, et aurait essentiellement des causes conjoncturelles.
Les économistes d'inspiration keynésienne, quant à eux, lient le niveau de l'emploi au niveau de la demande effective et donc de la production. Le chômage serait donc involontaire, et aurait essentiellement des causes conjoncturelles.
b. L'équation emploi-productivité
Une autre explication résiderait dans une
inadéquation structurelle entre l'offre et la
demande de travail, avec une mobilité et/ou une
qualification insuffisante(s) de la main-d'œuvre. Les
causes les plus profondes du chômage sont à la fois
technologiques et démographiques. Pour que le
chômage diminue, il faut que les gains de
productivité soient inférieurs à la
croissance du PIB et que la hausse de la population active soit
inférieure au nombre d'emplois créés.
L'essentiel
Les causes du chômage sont multiples et ne sont pas incompatibles entre elles : les analyses néoclassiques ou keynésiennes peuvent s'avérer toutes les deux pertinentes, selon la situation du marché du travail et de l'économie tout entière. Le chômage est très difficile à définir et à combattre, mais il est certain qu'il touche davantage les individus les moins qualifiés et les plus défavorisés, sans que ceux-ci soient forcément des « chômeurs volontaires ».
Les causes du chômage sont multiples et ne sont pas incompatibles entre elles : les analyses néoclassiques ou keynésiennes peuvent s'avérer toutes les deux pertinentes, selon la situation du marché du travail et de l'économie tout entière. Le chômage est très difficile à définir et à combattre, mais il est certain qu'il touche davantage les individus les moins qualifiés et les plus défavorisés, sans que ceux-ci soient forcément des « chômeurs volontaires ».
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