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La violence et le travail

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Objectif (s) :
Comprendre la place du travail dans la société. Le travail est en effet un marqueur social et aussi un droit. De plus, en quoi le travail peut-il être aussi une source de souffrance et de violence ?
1. Le travail comme identité
a. Le travail : vecteur d'épanouissement et marqueur social
En règle générale, quand on rencontre quelqu'un, à la traditionnelle question « Comment vous appelez-vous ? » succède « Que faîtes-vous dans la vie ? ».
Le travail est donc une partie de ce qui nous construit et, au-delà, un outil à tisser du lien social

Pour Hegel et Marx, le travail est une activité humaine. Parce qu'il doit entrer dans un cadre et se normaliser, l'Homme, par le travail, apprend à résister à ses pulsions primaires. Le travail permettrait donc de gagner sa liberté. À condition d'aimer son emploi et de l'avoir choisi, il peut être une source d'épanouissement, d'accomplissement, de bonheur. Le travail peut donner un sens à la vie.
Ainsi, Condorcet pense qu'il faut rendre le travail moins pénible pour qu'il soit plus épanouissant. La Révolution industrielle, au 19e siècle, met la science au service de l'Homme et de son bien-être.

Pour Kant, « l'homme est le seul animal qui soit voué au travail ». Il doit apprendre la survie là où elle est naturelle, instinctive pour les autres animaux. L'Homme a le devoir de gagner sa vie et de lutter contre l'ennui. Ainsi, le travail lutte contre la paresse et permet de se perfectionner. Il est également vecteur de revenus et de droits.
b. Le travail : un droit vecteur de revenus
En France, la loi du 19 mars 1793 assure que « tout homme a droit à sa subsistance par le travail s'il est valide, par des secours gratuits s'il est hors d'état de travailler ». Le travail est donc un droit, ré-assuré en 1793 par la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen : « la société doit la subsistance aux citoyens malheureux, soit en leur procurant du travail, soit en assurant les moyens d'exister à ceux qui sont hors d'état de travailler ».

De même, en 1848, Ledru-Rollin affirme que « le droit au travail, c'est la République appliquée ». 
En 1948, l'article 23 de la Déclaration universelle des Droits de l'Homme assure que « toute personne a droit au travail, au libre choix de son travail, à des conditions équitables et satisfaisantes de travail et à la protection contre le chômage ».
La Constitution de 1958, qui est la base de la Ve République, réaffirme que « chacun a le devoir de travailler et le droit d'obtenir un emploi ». 
Le travail est également la capacité à produire et donc à consommer. Même si un emploi peut être une source d'épanouissement et de bien-être, on travaille principalement pour le salaire.
Ainsi, le travail est très fortement valorisé car il est une source d'économie nécessaire aux sociétés capitalistes.
Le travail est non seulement un droit mais également une référence sociale. Mais cette référence finit par créer un sentiment d'exclusion.
2. Le travail : violence sociale
a. Le chômage
Le taux de chômage se maintient depuis plusieurs décennies à un fort niveau. Or, le fait de ne pas travailler provoque une situation d'exclusion, c'est-à-dire le sentiment d'être hors de la société.

Le chômage exclut car il n'y a pas de reconnaissance sociale et pas de consommation. Le chômeur se trouve en marge de notre société, la société de consommation. En effet, ne pas consommer est un facteur d'exclusion alors que le fait de ne pas travailler ne l'est pas forcément. Les personnes très à l'aise financièrement (actionnaires, rentiers) n'ont pas d'activité professionnelle mais, comme ils peuvent consommer, ils ne sont pas exclus.

Pour Kant, le chômage ôte toute dignité morale car l'inactivité mène à l'ennui et à la dépression.
Aujourd'hui, les chômeurs se liguent et s'organisent en mouvements pour exiger ce droit au travail, démarches difficiles dans un contexte de crise où chacun attend le retour du plein emploi
En outre, la peur du chômage, le sous-emploi ainsi que la forte pression subie au quotidien augmentent le risque de violences et de souffrance au travail.
b. Risques psycho-sociologiques au travail
La mondialisation, la concurrence accrue, les exigences de production, la loi du marché ont provoqué de grandes modifications dans le monde du travail. On est confronté à la course à la productivité, le résultat à tout prix, la culture du chiffre.

Dans de plus en plus de grandes entreprises, les employés sont regroupés dans de grands espaces collectifs (open space) et se surveillent les uns les autres. Ces nouvelles pressions peuvent se développer en harcèlement. Le harcèlement au travail se définit comme des faits répétés « qui ont pour objet ou pour effet une dégradation des conditions de travail susceptible de porter atteinte aux droits du salarié et à sa dignité, d'altérer sa santé physique ou mentale ou de compromette son avenir professionnel ».
Ainsi, le salarié perd la notion d'épanouissement au travail, son estime de soi et peut parfois en arriver à des extrémités gravissimes. Dans certaines entreprises, les nouvelles conditions de travail, plus axées sur la productivité, ont décontenancé des employés et certains, plus fragiles, se sont suicidés.

Il existe, en plus de la souffrance liée au rythme et aux contraintes professionnelles, deux types de violences au travail : la violence interne à l'entreprise (harcèlement moral ou sexuel) et la violence externe (violence verbale ou physique exercée par des clients ou usagers).
L'essentiel
La révolution industrielle voulait mettre la science au service de l'Homme et le soulager dans ses tâches quotidiennes. L'évolution des techniques, la mondialisation, les nouvelles formes de concurrence ont fini par mettre l'humain au second plan. Les employés et les dirigeants d'entreprises se sentent sous pression, peuvent être harcelés et perdre tout plaisir à exercer une activité professionnelle pourtant génératrice de lien social et de revenus. Le sceptre du chômage, encore plus imposant depuis la crise financière de 2008, ajoute à ce sentiment d'insécurité et d'insatisfaction. La réflexion aujourd'hui tourne autour d'une nouvelle façon de « penser le travail », de l'humaniser davantage.

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