Objectif : Les matériaux d'emballage
brûlent facilement dans le dioxygène de l'air. Nous
savons qu'ils produisent du dioxyde de carbone et de l'eau. Quels
sont les autres types de produits formés ? Quel
danger représentent-ils ?
1. Les dangers de la combustion des matériaux organiques
Il existe trois types de dangers lors de la combustion de ces
matières :
- l'incendie, si la combustion est mal
contrôlée ;
- l'asphyxie, si la combustion est
réalisée en local fermé non
ventilé ;
- l'intoxication, si l'expérimentateur n'est
pas informé de la possibilité d'émanation
de gaz toxiques.
2. La combustion : un premier danger pour la Terre
La combustion des matières organiques produit du
dioxyde de carbone. Peu nocif en soi, il fait peser un
risque majeur pour toute l'humanité. En effet, depuis les
40 dernières années, les combustions massives de
matières organiques ont provoqué l'accumulation
de ce gaz dans l'atmosphère. Dans le même temps,
les forêts, véritables poumons de notre
planète, qui absorbent le dioxyde de carbone grâce
à la photosynthèse, subissent des abattages
d'arbres dévastateurs. L'effet de serre,
très utile pour éviter de trop fortes variations de
température sur la surface terrestre, s'est
amplifié excessivement grâce à ce gaz.
La température moyenne du globe
s'élève de quelques degrés induisant
un dérèglement climatique
inéluctable.
3. Le risque d'une combustion incomplète
Lorsque la combustion se produit avec un défaut de
dioxygène : quelle que soit la matière
organique, du monoxyde de carbone est produit. Ce gaz est
inodore, incolore et possède la dangereuse
propriété de se fixer solidement sur
l'hémoglobine du sang. De fait, les poumons
reçoivent moins de dioxygène. Nausées,
céphalées puis asphyxie sont au rendez-vous si la
personne intoxiquée ne reçoit pas d'urgence du
dioxygène pur. L'oxygène rétablit alors
l'équilibre des échanges gazeux dans l'organisme.
4. Le risque de la combustion des matières plastiques
Les matières plastiques contiennent des atomes de carbone
associé le plus souvent à des atomes
d'hydrogène, parfois à de l'oxygène.
Certaines d'entre elles contiennent des
atomes de chlore
(PVC ou polychlorure de vinyle) ou d'
azote (nylon,
polyuréthane). La présence de ces atomes dans les
réactifs de la combustion conduit à la
fabrication de produits hautement toxiques.
Le PVC brûle en produisant du chlorure
d'hydrogène, gaz acide qui se dissout dans l'eau
pour donner de l'acide chlorhydrique. Dans les
incinérateurs, des filtres contenant une base (la soude)
permettent de neutraliser cet acide.
Le polyuréthane (présent dans les mousses
de siège d'automobile ou de matelas par exemple) produit
du cyanure d'hydrogène, gaz neuro-toxique en
faible quantité. Les responsables des centres
d'incinération doivent mettre en place des
systèmes de filtres pour éviter de les diffuser
dans l'atmosphère.
L'essentiel
La combustion des matières plastiques n'est pas
anodine. Les produits engendrés sont
nuisibles pour notre planète : aussi bien le
dioxyde de carbone qui s'accumule dans notre atmosphère
que les différents gaz toxiques que nous avons
observés. Il est donc préférable de
recycler les matières plastiques, de minimiser
les combustions de matériaux organiques et de
filtrer les produits de combustions.