La Russie : une société en crise
Les revenus ont baissé ainsi que le niveau de vie, l’emploi à vie et les organismes sociaux ont disparu.
Quelles ont été les conséquences sociales de la transition économique ?
Depuis 1995, la Russie a perdu 2,7 millions d’habitants ; ce déclin est largement atténué par l’immigration, mais il reste très préoccupant.
Natalité (9,1 ‰) et fécondité (1,17 enfant par femme) sont en net recul. Les structures soviétiques pour la petite enfance (crèche, maternité) ayant fermé pour la plupart, le fait d’avoir un enfant représente désormais une charge financière importante. Les avortements sont devenus presque aussi courants que les naissances.
La mortalité aussi est en hausse (15,6 ‰). Ce taux aussi élevé est une caractéristique essentielle de la démographie russe. Liée à la désorganisation du système de santé, elle s’explique aussi par la réapparition de pandémies (tuberculose, diphtérie, sida…). Les coûts médicaux empêchent une partie importante de la population de se soigner. L’alcoolisme, fléau ancien, est en plein essor : 94 % des noyades étaient dues à l’ivresse en 2001. La consommation russe d’alcool est d’ailleurs la plus forte du monde (14,5 litres par personne par an). Plus de 50 % des hommes russes en seraient dépendants.
L’espérance de vie masculine en subit les
conséquences : elle passe ainsi de 65 ans vers 1960
à 59 ans environ actuellement (la plus faible en
Europe).
Enfin, il faut ajouter à ce tableau sombre le
développement des maladies cardio-vasculaires et des
suicides (50 % d’entre eux se font en état
d’ivresse).
Cela a entraîné une explosion du chômage qui touche actuellement 9 millions de Russes (14,2 % de la population active).
Les inégalités sociales se sont aussi
creusées et la société russe est de
plus en plus duale : entre nouveaux riches et nouveaux
pauvres. En 2001, 44 % de la population vit en dessous du seuil
de pauvreté (fixé à 58 dollars par mois). Un
million d’enfants sont sans domicile fixe. La situation des
personnes âgées retraitées est
particulièrement alarmante. Avoir un travail de
complément est souvent nécessaire pour
survivre.
Cette pauvreté est inégale selon les
régions : plus marquée dans le Sud et
l’Est, elle est moindre dans les grands centres urbains ou
dans le Nord pétrolier. Dans l’ensemble, les
écarts de revenus régionaux sont tout de même
de 1 à 20.
Une classe moyenne, plutôt restreinte (environ 12 millions
de personnes), a réussi à se développer,
surtout dans les villes. Elle se distingue par son appétit
de consommation (automobile, tourisme, informatique etc.).
Au sommet de l’échelle sociale, on trouve enfin
quelques parvenus ayant profité de la vente des industries
d’état ou de la libéralisation de
l’économie. Ces « nouveaux
riches » ont généralement un train de
vie luxueux, dépensent sans compter et s’affichent
dans des limousines d’importation. Ils
n’hésitent pas à investir à
l’étranger (achat somptueux de maisons ou
appartements à Londres par exemple, où ils
constituent désormais la première
clientèle).
Il ne faut pas oublier aussi la montée de la criminalité, avec ses corollaires : mafia, détournements de fonds, corruption... Les mafias exercent d’ailleurs un véritable contrôle économique (estimé à 40 % des entreprises privées en 1998 et 60 % des entreprises d’état).
La société russe connaît une crise
sociale importante. Natalité et
fécondité sont en baisse alors que la
mortalité augmente (alcoolisme, maladies, système
de soins dégradés).
Les inégalités sociales se sont
accentuées. Quelques-uns se sont enrichis mais beaucoup
se sont appauvris.
Pour tous, l’espérance de vie a baissé (59
ans, la plus faible d’Europe).
Enfin, la criminalité est en plein essor et
s’organise en mafias, puissantes économiquement.


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