La Russie : une société en crise - Maxicours

La Russie : une société en crise

Objectif : La sortie du système soviétique a été vécue comme un traumatisme par beaucoup de Russes. Une société libérale l’a remplacé, au capitalisme souvent impitoyable.
Les revenus ont baissé ainsi que le niveau de vie, l’emploi à vie et les organismes sociaux ont disparu.
Quelles ont été les conséquences sociales de la transition économique ?
1. Une démographie qui s’effondre
Le déclin démographique du pays n’est pas nouveau (la natalité est en baisse depuis les années 1970) mais le phénomène s’est accéléré depuis quelques années.
Depuis 1995, la Russie a perdu 2,7 millions d’habitants ; ce déclin est largement atténué par l’immigration, mais il reste très préoccupant.

Natalité (9,1 ‰) et fécondité (1,17 enfant par femme) sont en net recul. Les structures soviétiques pour la petite enfance (crèche, maternité) ayant fermé pour la plupart, le fait d’avoir un enfant représente désormais une charge financière importante. Les avortements sont devenus presque aussi courants que les naissances.

La mortalité aussi est en hausse (15,6 ‰). Ce taux aussi élevé est une caractéristique essentielle de la démographie russe. Liée à la désorganisation du système de santé, elle s’explique aussi par la réapparition de pandémies (tuberculose, diphtérie, sida…). Les coûts médicaux empêchent une partie importante de la population de se soigner. L’alcoolisme, fléau ancien, est en plein essor : 94 % des noyades étaient dues à l’ivresse en 2001. La consommation russe d’alcool est d’ailleurs la plus forte du monde (14,5 litres par personne par an). Plus de 50 % des hommes russes en seraient dépendants.

L’espérance de vie masculine en subit les conséquences : elle passe ainsi de 65 ans vers 1960 à 59 ans environ actuellement (la plus faible en Europe).
Enfin, il faut ajouter à ce tableau sombre le développement des maladies cardio-vasculaires et des suicides (50 % d’entre eux se font en état d’ivresse).

2. Une société à deux vitesses
L’économie s’est restructurée depuis la fin du système soviétique. Les secteurs privilégiés par le précédent régime (industries lourdes, agriculture collectiviste) ont vu leur part réduite au profit du tertiaire (banque, commerces) en plein développement.
Cela a entraîné une explosion du chômage qui touche actuellement 9 millions de Russes (14,2 % de la population active).

Les inégalités sociales se sont aussi creusées et la société russe est de plus en plus duale : entre nouveaux riches et nouveaux pauvres. En 2001, 44 % de la population vit en dessous du seuil de pauvreté (fixé à 58 dollars par mois). Un million d’enfants sont sans domicile fixe. La situation des personnes âgées retraitées est particulièrement alarmante. Avoir un travail de complément est souvent nécessaire pour survivre.
Cette pauvreté est inégale selon les régions : plus marquée dans le Sud et l’Est, elle est moindre dans les grands centres urbains ou dans le Nord pétrolier. Dans l’ensemble, les écarts de revenus régionaux sont tout de même de 1 à 20.

Une classe moyenne, plutôt restreinte (environ 12 millions de personnes), a réussi à se développer, surtout dans les villes. Elle se distingue par son appétit de consommation (automobile, tourisme, informatique etc.).
Au sommet de l’échelle sociale, on trouve enfin quelques parvenus ayant profité de la vente des industries d’état ou de la libéralisation de l’économie. Ces « nouveaux riches » ont généralement un train de vie luxueux, dépensent sans compter et s’affichent dans des limousines d’importation. Ils n’hésitent pas à investir à l’étranger (achat somptueux de maisons ou appartements à Londres par exemple, où ils constituent désormais la première clientèle).

Il ne faut pas oublier aussi la montée de la criminalité, avec ses corollaires : mafia, détournements de fonds, corruption... Les mafias exercent d’ailleurs un véritable contrôle économique (estimé à 40 % des entreprises privées en 1998 et 60 % des entreprises d’état).

L’essentiel

La société russe connaît une crise sociale importante. Natalité et fécondité sont en baisse alors que la mortalité augmente (alcoolisme, maladies, système de soins dégradés).
Les inégalités sociales se sont accentuées. Quelques-uns se sont enrichis mais beaucoup se sont appauvris.
Pour tous, l’espérance de vie a baissé (59 ans, la plus faible d’Europe).
Enfin, la criminalité est en plein essor et s’organise en mafias, puissantes économiquement.

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