Le temps de la croissance extensive est révolu. Nous
sommes désormais dans un régime de croissance
intensive fondé sur une utilisation massive de capital.
Néanmoins, l'augmentation de l'intensité
capitalistique de l'économie n'est pas forcément
synonyme de réduction d'emplois.
1. L'investissement au cœur de la croissance et de l'emploi
En 1976, le chancelier Helmuth Schmitt remettait
à l'honneur la politique de l'offre en déclarant
devant le Bundestag : « Les
profits d'aujourd'hui font les
investissements de demain qui font les
emplois d'après-demain. »
Cette relation a été vérifiée
historiquement.
Durant les Trente Glorieuses, on a
observé une corrélation entre le niveau
d'investissement, la croissance et l'emploi. Les pays
qui affichaient les taux de croissance de l'investissement les
plus élevés étaient ceux qui enregistraient
la plus forte croissance du PIB et de l'emploi.
A l'inverse, les années 1990 ont
été marquées par un faible niveau
d'investissement. On évoque souvent cette cause
comme facteur explicatif de la torpeur de l'économie et de
la médiocrité du rythme des créations
d'emplois durant cette période.
2. Investissement-emploi : cercle vertueux
L'investissement des entreprises génère une demande
de biens d'équipement. Cette demande stimule
l'activité du secteur des biens d'équipement et
peut se traduire par des embauches. Or, qui dit création
d'emplois dit augmentation des revenus distribués. Par
conséquent, on est en droit d'admettre que
l'augmentation des revenus des ménages
entraîne un accroissement de la demande de biens de
consommation et donc des emplois dans ce secteur...
D'autre part, les investissements de productivité
permettent de réduire les coûts de production, de
diminuer les prix et donc de stimuler la demande. On pourrait
faire le même raisonnement en ce qui concerne les
investissements de capacité qui génèrent des
économies d'échelle.
3. Investissement-emploi : cercle vicieux
Dans un contexte de croissance faible et de
forte concurrence, on privilégie les
investissements de productivité au
détriment des investissements de capacité. Cela se
traduit par une substitution du capital au travail et par
la destruction d'emplois. On entre ainsi dans un
cercle vicieux : la croissance faible entraîne la
priorité accordée aux gains de productivité
qui elle-même engendre des suppressions d'emplois. Ces
dernières font baisser le pouvoir d'achat, ce qui provoque
finalement un ralentissement de la demande...
C'est un peu le « modèle » qu'ont
suivi les pays européens entre 1980 et 2000.
L'essentiel
Sans investissement, il ne peut y avoir ni croissance ni emploi.
Toutefois, en période de faible croissance, le fait de
privilégier les investissements de productivité
peut nuire à l'emploi.
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